Page 18 - SWIMRUN MAGAZINE 33

CONSEILS DE PRO
stimuler l’endurance psychologique à
l’effort et la communication du binôme.
On peut pousser ces relations en
dissociant l’aspect énergétique et
musculaire ; l’usage des paddles de
nage développe l’endurance de force
des membres supérieurs lors de la
nage.
Concentration et
visualisation
Lors d’une compétition, le
swimrunner sera en contact avec
des sensations telles que la douleur,
l’envie, la lassitude, la fatigue … Le but et d’optimiser la coopération avec son
est de limiter l’impact de certaines de
ces notions sur la performance. En effet,
lors d’une période de fatigue intense
ou de douleur, la logique voudrait voir
le swimrunner diminuer son intensité
d’effort mais grâce à des outils tels
que la défocalisation l’athlète va se
concentrer sur d’autres éléments: le
paysage, la réalisation technique du
geste, une conversation avec son
partenaire, des pensées mentales
hors course … La solution inverse
peut être adoptée : le mindfulness,
technique de pleine conscience de son
état dont physique lors de l’épreuve.
L’objectif est de se focaliser sur ses
sensations pour gérer son effort mais
aussi pour se servir de ces perceptions
pour optimiser sa performance.
D’autres concepts existent tel que la
substitution sensorielle (calquer des
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idées positives sur des sensations
négatives).
Confiance en soi et en son
partenaire
La confiance en soi et en son partenaire physique et mental du tandem. Il
est une notion clé en swimrun car il
s’agit de l’aptitude à avoir foi en ses
capacités et celles de son partenaire ;
pas seulement athlétique mais aussi
humaines, mentales et tactiques.
Avoir confiance, tout en restant
humble et lucide, permet de gérer
l’appréhension qui précède l’épreuve
binôme.
Savoir déceler une baisse de forme
ou des difficultés à tenir l’intensité
de son collègue est un vrai plus
pour une équipe. Ce moment difficile
peut être remarqué par divers
paramètres : trébuchages répétés,
hausse de la ventilation ou du bruit
de contact au sol, baisse de lucidité
et de communication, corde tendue
en nage et en course ou encore
transition moins rapide. Mais encore
faut-il être capable de communiquer,
de réagir et de s’adapter afin de
minimiser l’impact de ce moment dur.
Pour cela, la franchise et la capacité
de prise de décision en équipe est
indispensable. Le binôme doit donc
adapter sa stratégie d’alimentation
et d’hydratation, réduire son allure,
trouver un moyen de se réchauffer (si
la défaillance est liée au froid), choisir
les « bons « mots (rassurer, motiver)
et mettre en place une stratégie de
défocalisation de la difficulté et de
fixation d’objectifs à court terme. Le
but est de conserver l’engagement
faut parfois accepter de perdre du
temps à un certain moment pour
en gagner plus tard dans la course
(et cela encore plus sur les longues
distances).
Connaître la psychologie de son
équipier afin de gérer au mieux le
déroulement de la course et ses aléas
est un point primordial. Pour cela, il
faut avoir conscience de la gestion
de la peur, du stress, de la pression,
de la difficulté, de la douleur, de la
fatigue, de l’échec et de la réussite
de son binôme. L’important étant
de savoir communiquer au sein
de l’équipe afin d’être serein. Pour
cela il est nécessaire d’adapter la
communication (discussion directe ou
détournée) en fonction du leadership,
de l’attention et du caractère de son
collègue.
La confiance en soi n’est pas une
habileté mentale innée chez tous
les sportifs. Le doute est souvent
présent. Il faut savoir être confiant
dans ses capacités, être serein
pour conserver son potentiel et
pouvoir être lucide pour l’utiliser de
la meilleure manière possible. En