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ENTRAINEMENT
Ce schéma met en lumière ces 6
particularités :
- Les multiples enchaînements induisent
des phénomènes physiologiques liés aux
changements de position (de debout à allongé).
En effet, le passage de la natation à la course à
pied et inversement provoque une redistribution
des volumes sanguins au sein des muscles,
notamment ceux les plus utilisés dans chacune
des deux activités, et une régulation des centres
nerveux liés à l’équilibre. Ce sont des notions qui
se travaillent à l’entraînement et dont le sportif
peut s’accoutumer avec l’habitude.
- Les multiples transitions liées aux
enchaînements induisent une stratégie et une
routine d’entraînement afin d’optimiser au mieux
cette troisième discipline composant le SwimRun.
Encore plus qu’en triathlon, il est possible de gagner
ou de perdre une quantité de temps non négligeable,
ce qui peut faire la différence notamment pour les
moins bons nageurs. La qualité de la transition va
dépendre des habitudes de réalisation, du matériel
utilisé et d’une synchronisation au sein du binôme.
- La pratique de ce sport se fait en milieu
ouvert, avec la partie natation en eau libre (lac,
étang, mer, rivière), parfois froide, et la partie
course à pied généralement de type trail en
chemin ou en montagne. Il s’agit donc de milieux
où s’exercent l’influence du vent, du courant,
de la température de l’eau et de l’air, la clarté de
l’eau, le type de sol (sable, herbe, chemin, boue,
route), voire l’altitude. Tout ceci va engendrer des
problématiques liées à la thermorégulation, au
choix du matériel, à la nutrition et à l’hydratation,
à la navigation, à la coopération ou encore à la
spécificité des appuis au sol.
- Le fait que la course s’effectue en duo
(même si un SwimRun solo va se dérouler cette
saison, ce qui va changer de manière significative
certaines spécificités et certains facteurs de la
performance) amène des concepts de coopération
et de partage de l’épreuve. Par coopération, nous
entendons l’aide à la gestion de ses émotions, à
l’échange concernant les stratégies nutritionnelles,
matérielles et d’allure ; mais aussi à l’utilisation de
son binôme et des points forts de chacun (course
ou natation) pour la performance afin de mettre
en place des stratégies de traction en course et
de drafting-traction (si utilisation d’une corde)
en natation. L’objectif étant de former un duo
homogène et solidaire au cours de l’épreuve.
- Le matériel est une donnée importante de
la discipline car les possibilités sont multiples. En
effet, les athlètes peuvent partir avec seulement le
nécessaire (combinaison, chaussures, chasubles,
bonnet, lunettes et sifflets) ou utiliser divers outils
(plaquettes, pull-buoy, cordes, palmes …). Ces choix
vont impacter la performance de part le poids à
transporter durant la course, la mobilité, le confort
et la thermorégulation liés aux équipements, la
vitesse de transition, le gain de temps amené en
natation ou en course à pied par l’utilisation de ces
outils … autant de décisions qui vont jouer un rôle
primordial sur le résultat final. Il s’agit de trouver
la juste formule équipement-performance.
- L’auto-arbitrage constitue une spécificité
rare dans le monde du sport (à l’instar de l’ultimate).
Il s’agit d’une notion qui devrait malheureusement
être mise de côté avec l’avènement de circuit et de
compétitions délivrant des titres. En attendant,
profitons de cela pour rester dans l’esprit de la lutte
et du dépassement de ses propres limites plutôt
que la compétition contre les autres concurrents
(qui peut être aussi très intéressante).
Le SwimRun de part ses spécificités
et son objectif final engendre des
demandes physiologiques,
psychologiques et
technico-tactiques.
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