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PHOTO DU MOISRENCONTRE






































        l’image du handisport. Beaucoup ont               La côte de Saint-Laurent, c’était très fort.
        tendance à banaliser les résultats des            Dans le regard des gens, de l’émerveillement
        paratriathlètes. On parle pourtant de
        performance  pure  »,  soulignait-il  en          et une forme d’hallucination. Pas de la pitié,
        janvier dernier. Des propos entendus              aucun apitoiement et c’est bien comme ça.
        par la Fédération Française de Triath-
        lon. Et le Normand d’aller plus loin. «
        Et si cette première devenait une bana-  face à l’anomalie. Il n’a plus rien à se  « Je ne laisse pas de place au hasard.
        lité ? Offrir une fenêtre médiatique régu-  mettre sous la dent ».   2020 restera  C’est un état d’esprit. Je suis fait de ce
        lière, inscrite au calendrier du National   celle du vide, celle d’une ritournelle  bois-là. Je suis un homme déterminé,
        de D1, voilà qui donnerait une idée plus   douloureuse : « Pas de course, pas de  un homme de challenges », prévient
        claire et visible aux gamins qui seraient   titre, pas de course, pas de titre… »  le  champion,  capable  de  déterrer
        tentés de se lancer dans l’aventure, de                                 sa lame du sable de Deauville pour
        toucher du doigt les exigences de cette   « Je nourris d’autant plus de regrets que  mieux montrer aux yeux de quelques
        discipline ». À Quiberon, Alexis Han-  je n’aurai pas l’opportunité de défendre  hallucinés qu’il rugit toujours dans
        quinquant a signé un 17 minutes sur   mes couronnes » lance Alexis, préven-  l’adversité. «  Ah ! Deauville… C’était
        les 5 km… L’étoffe du champion, l’élan   teur santé-sécurité chez Bouygues  dantesque, véritablement. La pluie,
        du vainqueur, le goût de l’or amer en   Bâtiment Grand-Ouest. «  J’étais en  le vent, quel panaché ! J’avoue que je
        arrière-bouche.
                                            pleine forme. Pas de blessure. La forme  trouve très sensée la décision de retirer
                                            olympique par définition », plaisante-  la  natation du  programme »  concède
        « C’est un peu vrai. Il convient de relati-  t-il… à peine.             Alexis Hanquinquant. Et de pour-
        viser, de rester cohérent au regard de la   Les Jeux Olympiques justement.  suivre : « Néanmoins, au fond de moi,
        saison qui vient de s’écouler », tempère   Comme une bouffée d’oxygène. La  j’aurais bien voulu y aller et me jeter à
        le triple champion d’Europe et du   somme de toutes les concessions,  l’eau. C’est peut-être mon âme guerrière
        monde. Et de compléter : « Il est dif-  de chaque sacrifice mis bout à bout.  qui parle ».
        ficile de se contenter d’une participation   “The Beast” attend son heure. Re-
        aux France. Si l’on regarde dans le rétro-  clus dans monde. Celui du travail, de  Et le sable alors ? « C’était un vrai cau-
        viseur, se voir sevré de courses interna-  la sueur et des chronos. La perfor-  chemar. Je n’en ai pas dormi de la nuit.
        tionales, encaisser l’annulation de l’Eu-  mance. Toujours. L’exigence perma-  Non, vraiment, ce n’était pas un cadeau.
        ro, des Mondiaux et des Jeux, c’est très   nente.                       J’en étais malade » poursuit le para-
        dur. Le sportif fonctionne à l’échéance,                                triathlète, qui prend dans la seconde
        à l’objectif. Avec la crise sanitaire, il fait




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