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LAME FATALE

ALEXIS

HANQUINQUANT

PAR ROMUALD VINACE PHOTOS DR ET ACTIV’IMAGES

Récent vainqueur de la coupe du monde au Portugal, le poursuit-il. Le cœur s’emballe. Échanger avec Alexis, c’est
triple champion européen et mondial est aussi le numéro se perdre dans l’univers du possible, c’est retrouver un
1 français. Phénomène de détermination, le paratriathlète, écho lointain ; celui de Mark Twain : « Ils ne savaient pas
amputé d’une jambe en 2013, revient sur une année frus- que c’était impossible, alors ils l’ont fait ! »
trante rythmée par la crise sanitaire, sur le triathlon de
Deauville et en National où il a brillé en or… Une rencontre Le champion de France savoure son sacre, à plus d’un
rafraichissante. Un homme vrai. titre.
« Nous n’avons pas plus de mérite que les valides, mais sans
Quelques jours de repos. Le temps d’une respiration, d’un doute autant. Et si nous profitons aujourd’hui d’une vitrine
souffle, il a remis son dossard au vestiaire, avec la sensa- médiatique, je pense surtout qu’il est important de redorer
tion douce et heureuse du contrat rempli. Quiberon, terre
d’exploits, terrain d’expression des paratriathlètes venus
donner un tout autre relief aux championnats de France Le sportif fonctionne à
de D1. Septembre béni, automne nouveau. l’échéance, à l’objectif. Avec

la crise sanitaire, il fait face à
« Je n’ai jamais couru devant autant de personnes. Le public
était partout et se nourrir des cris, des bravos, des encou- l’anomalie, au manque. Il n’a
ragements reste une expérience en tous points exaltante » plus rien à se mettre sous la
se souvient Alexis Hanquinquant. « J’avais l’impression de
voler au cœur d’une foule comme jamais je n’aurais cru voir » dent

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