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RECIT
à m’imprégner de l’atmosphère indescriptible qui mais ta banderole elle est dans ma tête.
règne dans le parc. J’adore ça. Je sais pourquoi j’y
suis. Il est temps d’aller goûter la grande bleue «foncée»
(pour le moment), d’ajuster la «combi», chauffer
Balayer du regard les grilles qui nous séparent les épaules et en sortir pour rejoindre mon SAS.
du public, et observer un court instant tous ces Celui d’1h10, convenu avec Nick. Lui, le coach et
couples qui s’y retrouvent séparés d’une simple l’ami, sans qui le projet n’aurait été possible, et avec
maille métallique, assez large pour laisser passer qui tout l’est devenu. Son expérience et la justesse
une main qui fermera la combinaison de leur de ses conseils, encore prodigués la veille, ont été
héros d’un jour, et s’échanger un dernier baiser, essentiels.
le premier « gel énergétique » de la journée sans
aucun doute. Les enfants, les yeux encore pleins « …Put your hands up in the air… » claque dans les
de fatigue, qui serrent dans leurs petites mains airs à l’invite du speaker officiel, et à quelques
la banderole qu’ils ont confectionné et décoré secondes du départ, la foule massée en nombre en
pour leur papa ou maman triathlète, et attendent contre haut de la plage, communie à distance avec
d’arborer, les yeux cette fois pleins d’émotions et ceux qui s’apprêtent à effectuer leur « long bout
d’admiration, tout au long de la journée,… sur le d’brousse ».
bord de la route.
6h35, C’est parti !! Je me place à gauche, et très vite
C’est en pensant à toi que je sors de mes songes, tu je peux prendre l’allure, sans bousculade, le bleu de
es déjà levé, ton PC allumé j’en suis sûr, la grille qui l’eau apparait de plus en plus clair et translucide
nous sépare est juste un peu plus haute et épaisse, au fur et à mesure que je passe les bouées et que
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