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RECIT
Sur le bord de la route…
pour toi Ptit’mec
« Morning flower » préréglé la veille sur
le téléphone, résonne dans la pièce.
Il est 3h30 du matin. Il ne me faut pas
longtemps pour couper le réveil, je ne
dors pas. Dehors, les rues de Nice sont
encore plongées dans le noir et le calme
dominical. L’air qui entre par la fenêtre
ouverte est doux et humide. Très vite
debout, sur le balcon du studio loué
pour l’occasion, à quelques centaines de
mètres de la Promenade, je profite de ces
quelques minutes, pendant que l’arabica
coule en libérant ses arômes jusqu’à moi.
Je tente de déceler les bruits les plus
proches et surtout de deviner dans le
ciel, le film de la météo incertaine qui se
déroulera tout au long de la journée.
Dans un grand paradoxe, je suis serein. des quatre chiffres, pour ma part il est uniquement
Dans quelques heures, je foulerai de et surtout le lien, le seul, qui te permettra de me
nouveau les galets de la « baie des anges suivre, à plus de mille kilomètres d’ici. Sans savoir
» au départ de l’IronMan de NICE, mon comment, je sais que tu vas toi aussi bientôt vivre le
5éme sur la distance. Je savoure mon même rituel, couper ton réveil, prendre quelques
petit déjeuner, il est le même que celui des matins forces avec ton petit déjeuner habituel, et allumer
de longues sorties d’entraînement, sans rien y ton ordinateur. Je ne sais pas pourquoi, mais je le
changer ou rajouter, mis à part ton image. Elle est sais, je le sens.
logiquement bien plus présente dans ma tête. Je
ne suis pas perdu dans mes songes, mais juste à cet Comme ce jour du 22 Juin 2008, il y a 8 ans déjà,
instant, je pense simplement très fort à toi. sur ce même IronMan, où il m’a fallu laisser au
vingtième kilomètre de course à pied, sur le bord
Méthodiquement, je règle les derniers détails de la route, tous mes espoirs de finir l’épreuve.
pratiques. Je tamponne les stickers à l’éponge sur Blessé dans la chair, à la deuxième transition,
le mollet puis sur l’épaule gauche, voilà je suis
maintenant le «2308», on peut dire qu’il me collera
irrémédiablement à la peau. Les superstitieux y
verront un porte bonheur en additionnant chacun
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