Page 38 - TRIMAX MAGAZINE 185
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AVENTURE
« La moyenne humaine est de l’ordre
de 100 à 170 jours de marche avec un
dénivelé positif de 90 000 m », précise
l’intéressé.
Le « 666 project », une
dernière folie diablement
excitante
Un secret ? Plutôt une logique
implacable. « Je me suis arraché au prix
de 15 à 17 heures de sport. De grosses
journées. J’ai creusé loin, très loin. La
fatigue était là mais j’ai continué à puiser
dans mes réserves. Je tenais à finir,
à aller au bout. Dans cet état d’esprit,
je n’ai pas écouté mon corps et je l’ai
payé ». Affaibli par une intoxication
alimentaire les dix derniers jours,
40°c de température en bonus, le
phénomène Le Hyaric n’a pas mis
genou à terre pour autant. Timing
serré. Le Dakar toujours en filigrane,
il se souvient s’être astreint à une
acclimatation sur l’UTMB d’Oman. La
douce fraîcheur d’octobre, entre 38
et 42°c... L’hiver à souffler le chaud et
le froid.
Appeler à transmettre ses rêves comment j’étanche ma soif de défis ». australien en passant par le désert
et sa passion à travers des défis Sable et chaleur pour mettre en de Gobie, en Mongolie, L’Arctique,
insolites autant qu’extrêmes, avant le dérèglement climatique. l’Atacama, au Chili, le Kalahari, en
l’aventurier – il accepte le terme - Logique, cohérent, sens et dans la Namibie. Six documentaires sont déjà
sait pour quoi il souffre « à en prendre lignée de son futur challenge. Hors programmés. Du lourd. Un condensé
les traits d’un zombie dans le désert. norme, bien sûr. Prolongement du de sueur, de larmes et de sang. «
Privé d’oxygène et giflé par le vent ». Dakarecord, « Le 666 Project » est Explorer la réalité du terrain pour en
Partir à la rencontre des populations déjà sur les rails. « Le défi climatique transmettre quelques fragments ».
reculées, traverser la France à vélo est face à nous. Impossible de se voiler Le sens de la formule est éprouvé
pour promouvoir la bienveillance la face, lance Stéven Le Hyaric. Au-delà de l’ancien responsable digital de la
cyclistes-automobilistes et relier de cette première mondiale, je veux communication de l’équipe de France
Brest à Bonifacio, dompter le Great participer à cet élan qui prône l’éveil des de triathlon, entre 2014 et 2016.
Himalaya Trail en VTT, arpenter consciences au sujet du dérèglement
Chamonix... « Au-delà de ces records, climatique et de la désertification qui Autre défi, autre monde, toujours à
l’idée du Dakarecord était de montrer nous guettent ». 666. Diablement 100 à l’heure. « J’ai beaucoup pratiqué
le monde de demain. Le monde qui excitant. 6 déserts parmi les plus la méditation silencieuse au Népal,
ressemblera au désert que j’ai parcouru hostiles au monde, 6 continents en alors, oui, je sais me poser, prendre le
si nous ne nous montrons pas plus 6 mois. Prêt à franchir les portes de temps, m’apaiser avant de repartir pour
responsables. Ces déserts chauds où l’enfer. S’engager, toujours, quoi qu’il créer », surprend Stéven, déjà sur la
chaque geste devient coûteux. Se rendre en coûte. Entre -70 °c et +60°c, de brèche, prêt « à se jeter en parachute
aussi mieux compte des changements l’Antarctique au désert de Simpson sans vraiment savoir s’il va s’ouvrir »
en cours, à venir et des conséquences
sur la planète et le corps humain. Voilà
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« La moyenne humaine est de l’ordre
de 100 à 170 jours de marche avec un
dénivelé positif de 90 000 m », précise
l’intéressé.
Le « 666 project », une
dernière folie diablement
excitante
Un secret ? Plutôt une logique
implacable. « Je me suis arraché au prix
de 15 à 17 heures de sport. De grosses
journées. J’ai creusé loin, très loin. La
fatigue était là mais j’ai continué à puiser
dans mes réserves. Je tenais à finir,
à aller au bout. Dans cet état d’esprit,
je n’ai pas écouté mon corps et je l’ai
payé ». Affaibli par une intoxication
alimentaire les dix derniers jours,
40°c de température en bonus, le
phénomène Le Hyaric n’a pas mis
genou à terre pour autant. Timing
serré. Le Dakar toujours en filigrane,
il se souvient s’être astreint à une
acclimatation sur l’UTMB d’Oman. La
douce fraîcheur d’octobre, entre 38
et 42°c... L’hiver à souffler le chaud et
le froid.
Appeler à transmettre ses rêves comment j’étanche ma soif de défis ». australien en passant par le désert
et sa passion à travers des défis Sable et chaleur pour mettre en de Gobie, en Mongolie, L’Arctique,
insolites autant qu’extrêmes, avant le dérèglement climatique. l’Atacama, au Chili, le Kalahari, en
l’aventurier – il accepte le terme - Logique, cohérent, sens et dans la Namibie. Six documentaires sont déjà
sait pour quoi il souffre « à en prendre lignée de son futur challenge. Hors programmés. Du lourd. Un condensé
les traits d’un zombie dans le désert. norme, bien sûr. Prolongement du de sueur, de larmes et de sang. «
Privé d’oxygène et giflé par le vent ». Dakarecord, « Le 666 Project » est Explorer la réalité du terrain pour en
Partir à la rencontre des populations déjà sur les rails. « Le défi climatique transmettre quelques fragments ».
reculées, traverser la France à vélo est face à nous. Impossible de se voiler Le sens de la formule est éprouvé
pour promouvoir la bienveillance la face, lance Stéven Le Hyaric. Au-delà de l’ancien responsable digital de la
cyclistes-automobilistes et relier de cette première mondiale, je veux communication de l’équipe de France
Brest à Bonifacio, dompter le Great participer à cet élan qui prône l’éveil des de triathlon, entre 2014 et 2016.
Himalaya Trail en VTT, arpenter consciences au sujet du dérèglement
Chamonix... « Au-delà de ces records, climatique et de la désertification qui Autre défi, autre monde, toujours à
l’idée du Dakarecord était de montrer nous guettent ». 666. Diablement 100 à l’heure. « J’ai beaucoup pratiqué
le monde de demain. Le monde qui excitant. 6 déserts parmi les plus la méditation silencieuse au Népal,
ressemblera au désert que j’ai parcouru hostiles au monde, 6 continents en alors, oui, je sais me poser, prendre le
si nous ne nous montrons pas plus 6 mois. Prêt à franchir les portes de temps, m’apaiser avant de repartir pour
responsables. Ces déserts chauds où l’enfer. S’engager, toujours, quoi qu’il créer », surprend Stéven, déjà sur la
chaque geste devient coûteux. Se rendre en coûte. Entre -70 °c et +60°c, de brèche, prêt « à se jeter en parachute
aussi mieux compte des changements l’Antarctique au désert de Simpson sans vraiment savoir s’il va s’ouvrir »
en cours, à venir et des conséquences
sur la planète et le corps humain. Voilà
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