Page 34 - TRIMAX MAGAZINE 185
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AVENTURE
à être derrière, à être second. Peut-être
que j’ai appris à perdre diront certains.
Je crois plutôt que j’ai appris à ne pas
tenter de gagner une course déjà perdue
d’avance ». De l’Himalaya, Stéven a
ramené un surcroît d’humilité, c’est
sûr.
Et comme dans le Dakar, les images
resteront indélébiles. Pas de vague
qui vienne effacer les empreintes
laissées dans le sable. Ce désert
que le chasseur d’exploits définit
comme son océan. Un désert liquide
qui rappelle l’étendue d’eau dans
laquelle le triathlète, jeune novice,
plonge presque à corps perdu pour
un aller simple vers le dépassement
de soi. Pour « souffrir en silence, sans
demander de l’aide, apprécier d’être
vivant et se satisfaire, avant de viser
l’exigence ».
« Aller au bout des choses,
essayer de se comprendre,
c’est aussi cela, un Ironman.
Quand tu passes la ligne,
tu es fier. Fier d’être allé au
bout. Se battre, s’accrocher,
voilà pour moi ce qui est
beau. Quelque part, le
coureur s’accomplit »
L’exigence folle de la traversée
complète de l’Himalaya. Ses 2000
km, 20 cols à plus de 5000 m, 2 à
6000, 15 régions. Et ce Paris-Dakar
alors ? 6 300 km, 26 000 m de
dénivelé positif, 5 pays traversés,
autant de cultures, de différences
de terrain et de températures. Sacré
record à l’appui ! La traversée la plus
rapide de l’histoire. Bluffant.
Le Dakarecord restera un absolu,
un rêve éveillé pour Stéven. Comme
bien d’autres avant lui. « Plus jeune,
pour moi, l’Ironman était un vrai rêve,
c’était le Graal. Il y a tout juste 15 ans,
tu terminais un marathon et tu étais
alors considéré comme le super-héros,
le Superman par ta famille ou par ton
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à être derrière, à être second. Peut-être
que j’ai appris à perdre diront certains.
Je crois plutôt que j’ai appris à ne pas
tenter de gagner une course déjà perdue
d’avance ». De l’Himalaya, Stéven a
ramené un surcroît d’humilité, c’est
sûr.
Et comme dans le Dakar, les images
resteront indélébiles. Pas de vague
qui vienne effacer les empreintes
laissées dans le sable. Ce désert
que le chasseur d’exploits définit
comme son océan. Un désert liquide
qui rappelle l’étendue d’eau dans
laquelle le triathlète, jeune novice,
plonge presque à corps perdu pour
un aller simple vers le dépassement
de soi. Pour « souffrir en silence, sans
demander de l’aide, apprécier d’être
vivant et se satisfaire, avant de viser
l’exigence ».
« Aller au bout des choses,
essayer de se comprendre,
c’est aussi cela, un Ironman.
Quand tu passes la ligne,
tu es fier. Fier d’être allé au
bout. Se battre, s’accrocher,
voilà pour moi ce qui est
beau. Quelque part, le
coureur s’accomplit »
L’exigence folle de la traversée
complète de l’Himalaya. Ses 2000
km, 20 cols à plus de 5000 m, 2 à
6000, 15 régions. Et ce Paris-Dakar
alors ? 6 300 km, 26 000 m de
dénivelé positif, 5 pays traversés,
autant de cultures, de différences
de terrain et de températures. Sacré
record à l’appui ! La traversée la plus
rapide de l’histoire. Bluffant.
Le Dakarecord restera un absolu,
un rêve éveillé pour Stéven. Comme
bien d’autres avant lui. « Plus jeune,
pour moi, l’Ironman était un vrai rêve,
c’était le Graal. Il y a tout juste 15 ans,
tu terminais un marathon et tu étais
alors considéré comme le super-héros,
le Superman par ta famille ou par ton
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