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INITIATIVE

forcément d’un point de vue clinique, avant la course. Ce sera très peu recherche. Enfin, nous souhaiterions
le triathlète ne se plaint de rien, en contraignant pour lui. Il lui sera que les triathlètes gardent le holter
revanche lorsque nous procédons d’ailleurs possible de porter en même encore au moins deux à trois jours de
à des recherches un peu plus temps un cardio fréquencemètre. plus pour affiner les résultats.
poussées au niveau de l’échographie
cardiaque, des enregistrements du Les résultats Justement, ces résultats seront
rythme du cœur, on peut constater attendus à l’été connus sous quelle période ?
de petites anomalies, et j’insiste bien 2020
sur le mot « petites ». On s’attend à Au moment et après la course il
retrouver ces mêmes données qui Auront-ils la possibilité de porter ce ne s’agira que des acquisitions.
ont déjà été trouvées et publiées patch pendant la course ? Beaucoup de données seront
mais pas expliquées. Nous allons, de collectées mais nous ne serons
notre côté, tenter d’apporter de plus Oui, c’est le but également, il est pas en mesure de transmettre les
amples informations en impliquant d’ailleurs résistant à l’eau. A l’arrivée, résultats sur quelque point que ce
des modifications de la fonction nous laisserions alors souffler les soit. Ils seront analysés finement
respiratoire que nous allons corréler athlètes pendant une trentaine de sur le CHU de Montpellier, dans les
à des évaluations du rythme du cœur minutes avant de refaire la même laboratoires de recherche à l’INSERM/
à l’aide d’un dispositif particulier, un batterie d’examens sous des tentes CNRS/Université de Montpellier et de
Holter électrocardiogramme sous qui nous serons attribuées pour la l’Université d’Avignon. Nous misons
forme de patch. sur un délai de 6 mois pour analyser
tout cela et en tirer des conclusions.
C’est-à-dire ? Un an pour une publication dans un
journal scientifique des résultats
L’idée est de mettre en place ce précis.
dispositif original quelques jours
avant la course, au retrait des
dossards et de procéder à toute
une batterie de tests. Un patch, fin
et petit, collé sur le torse, sera notre
outil. Il nous faudra pour cela partir à
la rencontre des différents sujets et
procéder à des examens d’une durée
de 40 minutes à 1 heure maximum.
Le triathlète gardera ce patch 24h

Quelle sera la finalité de ces
résultats  ?

C’est une bonne question. On
ne s’attend pas à des résultats
spectaculaires qui viendraient
remettre en cause la participation à
ce genre d’épreuve mais cela peut
apporter de nouveaux éléments
à la communauté scientifique
notamment à certains cardiologues
du sport sur ce phénomène de fatigue
cardiaque. Ce qui nous interpelle un
peu, ce sont les gens qui répètent

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