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LE TRAIL,

C’EST SON DADA !

DAVID HAUSS

PROPOS RECUEILLIS PAR CEDRIC LE SEC’H PHOTOS DR & JACVAN @ACTIV’IMAGES

Dans les années 2010, on l’a connu triathlète, portant 30-40 km tout au plus. Je trouvais intéressantes les capaci-
haut et fièrement les couleurs de l’équipe de France. David tés musculaires et mentales à développer sur ce type d’effort.
Hauss, alias “Dada”, a ensuite délaissé les environnements C’était quelque chose de différent dans l’approche que j’avais
clos des parcs à vélo pour s’ouvrir à la nature. L’appel du du triathlon. Et de plus ludique aussi. Cela m’a fait progres-
trail était plus fort que l’appel du chlore. De triathlète courte ser en course à pied pure et après le vélo en triathlon. J’étais
distance, il est devenu ultra-traiter, en conservant un haut déjà attiré par les longues distances voire les ultras, celles où
niveau de performance, notamment sur des trails à la Réu- la gestion entre en jeu, où on se découvre réellement. Mais
nion, son île. Sa carrière de triathlète, sa philosophie, les c’était encore prématuré à ce moment-là, je le gardais dans
épreuves de la vie, son récent raid solitaire au Piton des un coin de ma tête car la priorité était ailleurs avec le triathlon.
Neiges et ses attaches à la Réunion… David Hauss s’est
livré sans retenue, et c’est beau comme un single track au Justement en parlant de triathlon, Londres 2012 ça
Cirque de Mafate. parait tellement loin… Mais 4è aux JO, juste devant le
regretté Laurent Vidal, c’est à ce jour la meilleure per-
David, salut ! Aujourd’hui, tu es essentiellement ultra- formance olympique française en triathlon. Que re-
trailer et plutôt performant ! Comment s’est opéré le tiens-tu de cette course ?
changement de discipline après une riche carrière de La course au final n’a été que l’aboutissement d’un inves-
triathlète à haut niveau sur des formats plutôt courts ? tissement de longue haleine. Je pensais depuis longtemps à
En effet cela fait maintenant 3 ans que j’ai vraiment basculé cette course, encore fallait-il se qualifier, ce qui souvent est
vers le trail. J’ai quand même continué à faire du tri cette an- plus difficile que la course en elle-même pour les gros pays
née-là, mais rien de bon à vouloir performer dans les 2 dis- comme la France. Doucement, cela m’est apparu comme réa-
ciplines... J’ai décidé de délaisser le tri pour me lancer à fond lisable et je me suis pris au jeu. Alors les 2 années pré-olym-
dans ma nouvelle passion à la fin 2017. piques ont été faites en sorte d’imbriquer les pièces du puzzle
pour arriver à donner le plein potentiel de mes capacités le
À vrai dire, depuis longtemps j’avais intégré le trail dans ma jour J, en étant dans la forme de ma vie avec une confiance
préparation “hivernale” de triathlète, lorsque celle-ci se faisait grosse comme ça.
à la Réunion, vers 2011 déjà ! Pas de longues courses, mais

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