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RENCONTRE

Puis le confinement a été annoncé.
Comme j’étais aux États-Unis, je suis
rentré en France et je me suis entrai-
né tout seul pendant le confinement.
Ensuite, j’ai eu la chance de pouvoir
rejoindre d’autres camarades d’entraî-
nement à Font-Romeu. Donc j’ai eu 3-4
mois où j’ai été tout seul, mais on s’est
bien organisé, et on a pu réintégrer le
groupe d’entrainement de Joel Fillol. À
partir de là, on a remis le couvert et on a
pu enchaîner sur de belles séances.
lètes, ça m’aide vraiment à sentir que je certaine maturité de la vie qui te
À titre personnel, quels sont du coup suis sur la bonne voie. Ne pas non plus permet d’être dans un contexte
les enseignements que tu tires de vouloir en faire trop. Pendant le confine- complètement différent après les
ment par exemple, je n’ai pas cherché à
cette saison bizarre et d’une façon faire des séances trop dures. J’ai simple- entrainements et de pouvoir te po-
de s’entrainer, on va dire, différente ment cherché à faire passer le temps, de ser ?
? la manière la plus facile possible. Pour Depuis 2 ans, c’est vrai que j’étais tout
À titre personnel, ce que j’apprécie, c’est finir, cette confiance que m’ont apporté le temps sur la route, on vivait dans une
que j’arrive à avoir plus confiance en ce groupe et Joel, c’est vraiment ce qui valise… On changeait d’endroit toutes
ce que je fais, plus confiance en moi. me manquait, et quelque chose que je les 2 ou 3 semaines. Là avec Taylor
J’arrive aussi à mieux gérer les périodes fais fructifier. on s’est installés à Gérona en Espagne
où je doute un peu à l’entrainement. Je (ndlr : également le lieu de résidence de
pense que le fait d’être accompagné par Et le fait que tu sois maintenant Jan Frodeno), donc on peut se poser et
Joel, qui me donne cette confiance avec basé à un point fixe, à Gérona, avec tout est plus simple à mettre en place
son recul, son professionnalisme et les Taylor Spivey (ndlr : sa compagne), : l’entraînement, le protocole de récup,
victoires qu’il a eues avec d’autres ath- les séances de kiné… Puis du coup on
est-ce que c’est finalement une connait bien les routes d’entraînement.
Donc tout ça donne une tranquillité
d’esprit qui est bien agréable.

Avoir su rester au top, loin devant
des concurrents qui ont eu moins
de contraintes au niveau des condi-
tions de l’entraînement pendant
le confinement, c’est d’ailleurs un
signal fort envoyé à leur égard. Et
aussi un avantage psychologique.
Quelle part accordes-tu à cette
“guerre” psychologique ?
Oui c’est une bonne question car on a
vu pendant le confinement que c’était
un peu la “guerre“, à celui qui allait faire
le plus de volume, aller le plus vite, qui
allait s’entrainer plus dur en montrant
les séances sur… Strava ou sur tous ces
supports avec les réseaux sociaux etc.
Et moi j’avais choisi pendant le confine-
ment de me déconnecter de tout ça, de
ne pas trop regarder ce que faisaient les

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