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LE CANNIBALE






                                             DU TRI








                                        VINCENT




                                                  LUIS








                     PROPOS RECUEILLIS PAR JACVAN & CEDRIC LE SEC’H  PHOTOS F.BOUKLA @ACTIV’IMAGES



        En 2020, il a répondu présent. Malgré une saison hybride,  un peu le Eddy Merckx du triathlon, une sorte de canni-
        crise sanitaire mondiale oblige, Vincent Luis a fait un car-  bale de victoires. Quand tu gagnes, tu dis d’ailleurs que
        ton plein en remportant les 3 courses sur lesquelles il était   « le boulot est fait ». Ce qui te motives, c’est donc de
        aligné. Une confirmation. La maturité du champion. Plus   tout le temps gagner ou de faire perdre les autres ? :-)
        rien ne semble le perturber. Sûr de sa force, déterminé, le   C’est vrai que cette année j’ai couru 3 fois : à Hamburg, Kar-
        double champion du monde WTS en titre regarde à présent   lovy Vary et Arzachena. Et j’ai gagné sur ces 3 courses, donc
        vers le pays du soleil-levant, avec en ligne de mire son ob-  pour moi c’est top. Mais ce qui est surtout important, c’est
        jectif ultime, un titre olympique à Tokyo. Entraînement, JO,   d’arriver sur les courses en sachant que je suis fort et que
        matos, passions et…longue distance, Vincent nous dévoile   le boulot a été fait avant. Il faut juste valider ça en course.
        un peu plus son quotidien et son futur.               Pas mal d’athlètes sont assez forts à l’entrainement mais
                                                              n’arrivent pas à le valider en course. Arriver le jour J, à chaque
        Vincent, si on parle performance et résultats : en 2019,   fois, à être costaud, c’est l’objectif que je m’étais fixé depuis
        c’était déjà pas mal (rires), mais 2020, quelle saison  plusieurs années. Que tout se mette bien en place, pour moi
        non ?                                                 c’est une vraie satisfaction.
        En effet 2019, c’était déjà cool avec le titre mondial en WTS.
        Il y a eu beaucoup de courses que j’ai réussies, et quelques  Justement, tu parles des entrainements, du collectif.
        une qui m’ont laissé un goût amer, pour lesquelles je vou-  Mais dans une année particulière comme celle-ci, où
        lais encore bosser. Donc c’est vrai que 2020, depuis que ça a   tout a été un peu chamboulé, comment as-tu réussi à
        commencé, c’est plutôt pas mal, mieux que 2019. Même si   te réorganiser ?
        c’était dur à faire !                                 Oui ça été un peu compliqué. On a continué à s’entrainer en-
                                                              semble jusqu’au mois de mars.
        3 courses, 3 titres et pas n’importe lesquels. Tu deviens




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