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RENCONTRE
triathlon, une vitrine de ce sport qui
lui a tant donné.
Ta participation au dernier 70.3 des
Sables d’Olonne était empreinte de
pleins de symboles : dernière appa-
rition sur label Ironman, Les Sables
Vendée Triathlon est ton club, tu
défendais ton titre… C’était une
grosse émotion sur la ligne ?
Oui quand même. Surtout avec la situa-
tion liée à la crise sanitaire. Les Sables
est une de deux courses, avec Menen,
que j’ai pu faire cette année. C’était une On était tous dans la même situation. Il fal-
grosse émotion car j’étais entouré de lait donc essayer de rester serein, de vivre
plein de personnes que je côtoie depuis
des années et qui me soutiennent de- avec tant bien que mal.
puis le début.
Il y avait aussi les gens de mon club, le
public qui criait mon nom et m’encoura- restant quelques mètres derrière, c’est loin d’un parc à vélo. Devenu coach
geait parce que j’avais gagné en 2019. vraiment un geste de gentlemen. On progressivement depuis 2010 avec
C’était une journée remplie d’émotions, n’avait pas du tout parlé de ça avant, sa structure FVL Coaching, le Belge
je suis vraiment content que Ironman ils ont décidé ça ensemble. C’est resté va poursuivre dans cette voie, avec
ait pu organiser cette course.
une vraie course, c’est vrai avec une fin notamment un partenariat avec X-
spéciale. Sports Agency, une nouvelle société
Le 13 septembre, tu as disputé et de coaching basée à Nice et dont il
remporté ta dernière course, chez Cette saison 2020 était étrange à sera le “special guest” avec les pro-
toi, avec le triathlon de Menen en double titre pour toi. Avec la crise grammes d’entrainement « Feat
Belgique (ndlr : format half). D’ail- sanitaire de la Covid-19, rien ne Fred Van Lierde X-Sports Coaching ».
leurs, tu as toujours dit que c’était s’est vraiment passé comme prévu. Donner son avis, partager ses expé-
une vraie course et non un gala. Tu Considères-tu cette saison “râtée”? riences, coacher des petits groupes
faisais donc cette épreuve pour la Non, pas vraiment. Car les conditions et d’athlètes, du débutant au qualifié
gagne, histoire de terminer sur une les contraintes ont été les mêmes pour dans sa catégorie pour Hawaï… Fred
victoire ? tout le monde. À part s’adapter, on ne reste fidèle à lui-même et souhaite
Oui, c’est ça. Mais il y avait un grand pouvait pas faire grand-chose. Du coup partager son expérience, encore et
niveau avec Bart Aernouts et Pie- moi je n’allais pas changer tous mes toujours.
ter Heemeryck (ndlr : respectivement plans à cause du virus. On était tous
vainqueur et 2 ème du 70.3 de Dubaï en dans la même situation. Il fallait donc En tant qu’ancien sportif élite de la
février 2020). Je suis sorti de la nata- essayer de rester serein, de vivre avec Défense, sans laquelle d’après ses
tion en seconde position, puis on a fait tant bien que mal. À partir de là, je suis propres mots, il ne serait jamais allé
un gros vélo “ensemble” Pieter et moi. Il globalement content de cette dernière aussi haut, le Flandrien commencera
m’a quand même attendu quelques fois saison. également en 2021 une formation
car ça allait trop vite pour moi ! de 9 mois, pour obtenir le statut de
Après en course à pied, Pieter est resté Et après ? sous-officier. Le but ? Devenir le
à mes côtés, jusqu’à la piste d’athlé- manager de tous les sportifs de haut
tisme pour l’arrivée, où Bart Aernouts Fred est à présent tout jeune “re- niveau dans l’Armée Belge. Pour ai-
nous a rattrapés, car il court plus vite traité” du circuit pro, mais à l’image der les jeunes, tout en continuant à
que moi aussi. Ce qu’ils ont fait ensuite, d’un Mark Allen ou d’un Yves Cordier, côtoyer le haut niveau. À n’en pas
me laisser franchir la ligne en tête en on imagine qu’il ne sera jamais très douter, un grand Monsieur…
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