Page 53 - trimax_mag_199
P. 53

annulation  de dernière minute…
        Mais l’investissement était là, j’étais
        bien décidé à me lancer dans cette
        aventure de l’Embrunman. Arrivée
        au  plan  d’eau 6h,  il  fait  encore  nuit.
        Une cinquantaine de triathlètes sont
        déjà présents, avec la volonté d’en
        découdre…  Quelques  bénévoles  de
        toujours sont également là et rendent
        l’ambiance chaleureuse. 6h27, je n’en
        peux plus d’attendre. 6h30, je me
        lance… Le plan d’eau que je connais
        bien est magnifique au soleil levant
        et l’ambiance magique avec ma team
        de fidèles supporters et supportrices.


        La natation passe vite et facilement.
        C’est déjà le vélo, qui malgré de très
        nombreuses heures d’entrainement
        et de reconnaissance, fut aussi
        beau  que  dur.  Ma  team  m’attend  à
        Briançon pour la pause déjeuner et
        je ne veux pas les décevoir. Je monte
        aux watts mais l’ascension de l’Izoard
        est difficile et la chaleur, étouffante.
        Le soutien des Embrunais qui savent   une ligne d’arrivée improvisée  à tout ceux qui ont pensé à moi à
        qu’un groupe de triathlètes tentent   par de merveilleux bénévoles. Le  distance. »
        l’aventure malgré tout, et des familles   speaker improvisé l’annonce, je
        des autres compagnons  d’aventure,   suis un EmbrunMan, finisher 2020
        m’aident à arriver au sommet. Et un   et je soulève cette banderole tant  Christophe Baudic.
        arrêt fontaine salvateur me permet   imaginée. Temps total 15h12.       « Dossard Embrunman 2020 off…
        de refroidir. Puis arrivée sur Embrun   Merci à tous ces Embrunais, inconnus
        et dernière maudite ascension qu’est   d’un jour qui m’ont encouragé sur le  Je suis arrivé de Paris le 14 à Embrun,
        Chalvet. Je peste, j’en ai marre mais je   parcours, à ces quelques bénévoles  seul. Comme prévu depuis 12 mois
        m’accroche, c’est presque fini…     qui ont su recréer une atmosphère  et depuis l’Embrunman 2019. Départ
                                            si particulière, à ma famille et mes  à 6h10, après le “gros” des troupes.
        Le marathon commence. Le soleil     amis qui m’ont témoigné et envoyé  Natation  3,7  km  (j’ai  dû  rater  une
        au  zénith et  la  réverbération  du   de nombreux messages de soutien…  bouée) et sans draft bien sûr. Puis
        macadam sont accablants. J’ai du                                        100%  du parcours  vélo,   toujours
        mal à respirer, je cherche de l’ombre   Rien ou presque ne s’est passé  aussi beau et exigeant, avec des
        et me trempe dans la seule fontaine   comme prévu, mais c’était magique.»  supporters  enthousiastes  par
        du parcours pour essayer de me                                          endroits, même et surtout en haut
        refroidir. J’arrive à la fin de la première                             de la côte de Pallon. Merci à vous
        boucle,   complètement     cramé.   Franck Ouzo.                        tous ! Des échanges avec d’autres
        Nombreux ont déjà abandonné. Puis   « Embruman en off pour cause de  triathlètes sur la route, pas de risque
        ce genre de course en autonomie,    covid : fait !                      de carton ! J’attaque le marathon
        ce n’est pas pareil, le fait de porter                                  vers 16h10. Un pote de mon club
        1kg d’eau à bout de bras, ce n’est   Départ 05h40, arrivée 23h20. Avec  me croise par hasard et cours avec
        pas l’idéal… Motivation de ma       des pauses non calculées vu qu’il  moi quelques kilomètres. Beaucoup
        team, je m’accroche. Le chrono n’a   n’y avait pas de chrono officiel. Des  d’encouragements des passants
        plus d’importance, car je me rends   souvenirs plein la tête, un parcours  sur la digue et dans Embrun. Super
        compte  que  je  vais  y  arriver.  Le   extraordinaire,  des  paysages  ambiance. L’Embrunman est toujours
        crépuscule arrive. L’ambiance, seul   magnifiques, la gentillesse des  vivant ! Mais pas assez alimenté et
        dans les plaines avec ce coucher    gens qui encouragent et parfois  déshydraté (où sont les ravitos ?), j’ai
        de soleil et un paysage parfois un   approvisionnent !                  très chaud,  je m’écroule au km 25…
        peu lunaire, est magique. J’arrive au                                   Pas grave, je ferai mieux en 2021.
        dernier Km et j’ai le plaisir de franchir   Merci à mes filles pour le soutien et




                                                                                                                   53
   48   49   50   51   52   53   54   55   56   57   58