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RECIT
Le goût de l’effort. Le dépassement de soi. Cette quête de
réalisation d’objectif suprême. Aller chercher l’extrême, au
fond de soi, dans l’obscurité aurorale, ou en haut de ce col
à 2 360 m d’altitude. Retrouver et ressentir tout ça, malgré
cette année 2020 si difficile et ces annulations de course
qui se succèdent inlassablement. Mais l’Embrunman
n’a pas échappé à la guillotine et a du, la mort dans
l’âme, fermer ses portes. 10 jours avant l’épreuve… Or
l’Embrunman est un mythe, qui puise ses origines en 1984,
à “l’âge d’or” du triathlon, et qui depuis 36 éditions, change
FINISHERS la vie de milliers de triathlètes qui s’arment de courage et
d’humilité pour en devenir finisher. Car avant de s’aligner
DANS un 15 août sur ce plan d’eau en pleine nuit noire, on pense,
on respire, on vit Embrun tous les jours pendant 6 mois, 8
mois, 10 mois, voire un an ou plus.
L’OMBRE Oui, l’Embrunman est une aventure, qui exige des sacrifices,
implique un investissement sans faille (physique, morale et
financier) et embarque souvent toute une famille ou des
EMBRUNMAN amis ans le sillage du triathlète. Pour d’aucuns, l’annonce
de l’annulation juste avant l’épreuve, en pleine phase
2020 d’affûtage, a été vécue comme une injustice, une privation
de concrétisation de tous les efforts fournis jusque-là. Le
1er mars dernier, des milliers de coureurs avaient couru
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