Page 25 - TRIMAX MAGAZINE 185
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xis a des périodes de doute et de crâne. Et six mois après son accident, en juin 2003, Le Breton est touché
découragement. il courait le marathon de Boston en aux vertèbres. Les médecins lui
2h49 ! Le temps n’est pas important disent alors que c’est terminé pour
Et que dire de Tim Don ? Ce gars mais d’imaginer par quoi il est passé le sport de haut-niveau. Malgré cela,
est bluffant. Son combat lui aussi nous montre que ce garçon, comme quatre mois plus tard, il termine
est touchant et inspirant. A le voir ceux dont je parle dans cet article, quatorzième et premier français de
terminer deuxième du triathlon de n’est pas fait du même métal que l’IM d’Hawaii. Lui aussi, n’a rien lâché,
Cannes fin avril, on en oublierait nous. lui aussi a dépassé un grave accident
presque ce que le Britannique a pour en faire une force.
enduré. Trois mois avec la tête dans ce Et justement, pourquoi ces
halo, ces barres en métal enfoncées champions parviennent à se relever Et c’est en cela que ces êtres
dans le crâne pour maintenir et ainsi ? A passer outre des drames exceptionnels doivent nous inspirer,
réparer ses cervicales. Un calvaire. et des souffrances si grandes ? être des modèles, pas dans la manière
Mais après s’être fait renverser Leur capacité à se battre contre de s’entrainer ni de performer, cela
par une voiture à Hawaii alors qu’il leurs rivaux, contre la souffrance, est secondaire, mais dans leur façon
de voir la vie et de se battre quoi qu’il
une incroyable capacité à ne pas se arrive. En sport mais aussi et surtout
retourner sur le passé, à avancer et à pour se reconstruire et ensuite nous
regarder devant montrer la voie, lorsqu’on a des coups
durs ou juste pour comprendre que
s’entrainait à vélo, Tim Don n’avait ne jamais renoncer à l’entrainement les petits tracas de tous les jours et
pas le choix s’il voulait reprendre sa ni en course les a-t-il aidés ? Sans même certaines de nos souffrances
carrière. Enfin, si, il l’avait mais il a doute. Ils ont surtout une incroyable et nos galères ne sont rien à côté
décidé que ce serait comme ça et pas capacité à ne pas se retourner sur de l’essentiel… Réussir notre vie,
autrement. Dormir debout, pas plus le passé, à avancer et à regarder prendre du plaisir dans ce qu’on fait,
d’une heure et demi, ne rien pouvoir devant. Cette force me rappelle celle profiter du moment présent, des
faire seul, presque s’évanouir lorsqu’il d’un autre grand triathlète : Xavier Le gens que l’on aime, des courses que
fallait resserrer les vis dans son Floch. Victime d’un accident d’avion l’on dispute et toujours avancer. Pour
être heureux, tout simplement.
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découragement. il courait le marathon de Boston en aux vertèbres. Les médecins lui
2h49 ! Le temps n’est pas important disent alors que c’est terminé pour
Et que dire de Tim Don ? Ce gars mais d’imaginer par quoi il est passé le sport de haut-niveau. Malgré cela,
est bluffant. Son combat lui aussi nous montre que ce garçon, comme quatre mois plus tard, il termine
est touchant et inspirant. A le voir ceux dont je parle dans cet article, quatorzième et premier français de
terminer deuxième du triathlon de n’est pas fait du même métal que l’IM d’Hawaii. Lui aussi, n’a rien lâché,
Cannes fin avril, on en oublierait nous. lui aussi a dépassé un grave accident
presque ce que le Britannique a pour en faire une force.
enduré. Trois mois avec la tête dans ce Et justement, pourquoi ces
halo, ces barres en métal enfoncées champions parviennent à se relever Et c’est en cela que ces êtres
dans le crâne pour maintenir et ainsi ? A passer outre des drames exceptionnels doivent nous inspirer,
réparer ses cervicales. Un calvaire. et des souffrances si grandes ? être des modèles, pas dans la manière
Mais après s’être fait renverser Leur capacité à se battre contre de s’entrainer ni de performer, cela
par une voiture à Hawaii alors qu’il leurs rivaux, contre la souffrance, est secondaire, mais dans leur façon
de voir la vie et de se battre quoi qu’il
une incroyable capacité à ne pas se arrive. En sport mais aussi et surtout
retourner sur le passé, à avancer et à pour se reconstruire et ensuite nous
regarder devant montrer la voie, lorsqu’on a des coups
durs ou juste pour comprendre que
s’entrainait à vélo, Tim Don n’avait ne jamais renoncer à l’entrainement les petits tracas de tous les jours et
pas le choix s’il voulait reprendre sa ni en course les a-t-il aidés ? Sans même certaines de nos souffrances
carrière. Enfin, si, il l’avait mais il a doute. Ils ont surtout une incroyable et nos galères ne sont rien à côté
décidé que ce serait comme ça et pas capacité à ne pas se retourner sur de l’essentiel… Réussir notre vie,
autrement. Dormir debout, pas plus le passé, à avancer et à regarder prendre du plaisir dans ce qu’on fait,
d’une heure et demi, ne rien pouvoir devant. Cette force me rappelle celle profiter du moment présent, des
faire seul, presque s’évanouir lorsqu’il d’un autre grand triathlète : Xavier Le gens que l’on aime, des courses que
fallait resserrer les vis dans son Floch. Victime d’un accident d’avion l’on dispute et toujours avancer. Pour
être heureux, tout simplement.
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