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RECIT
Photos © James Mitchell
monter assis et j’arrive en haut avec un énorme en triathlon ! Alors qu’en fait, sans ce mec, je sais
doute sur le marathon : mes jambes sont en coton. même pas comment j’aurai fini… Nous passerons
La dernière descente devient insupportable : le ensemble la ligne d’arrivée après 14h41 de course
cadre de piste ultra rigide réagit très mal sur mau- (4h40 au marathon)
vais revêtement. Mes fesses aussi.
Lorsque je passe sous l’arche, le speaker annonce «
Un marathon très long le premier homme à avoir fait l’Embrunman en pi-
gnon fixe : Julien BERNARD, du Besançon Triath-
C’est mon 4ème triathlon XXL, mais c’est la pre- lon ».
mière fois que j’en ai ras-le-bol dès le premier km. Mon ami James est déjà là, mais hélas le visage
J’ai déjà envie de marcher. Mes jambes « flottent plein de déception. Il a été arrêté à la barrière ho-
». J’ai envie de me baigner dans la Durance. Heu- raire de l’Izoard. Je suis pourtant heureux de le
reusement, il y aura « Hugo » qui me rattrape au voir debout. J’avais une boule d’angoisse à chaque
km 5. On ne se connaît pas, mais on fera la tota- sirène d’ambulance. On l’a fait, on a relevé le défi,
lité du marathon ensemble. On se soutient, on se on est monté sur le ring...
motive, on parle, on marche, on mange, on boit, on
s’attend. On partage tout, même la douleur. Quand J’ai les larmes aux yeux. Je ne pleurerai pas par
je pense que certains peuvent voir des concurrents correction pour James. Du coup, je pleure de joie
à l’intérieur.
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