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ROAD TO RIO
lutte ibérique pour la
victoire de la course,
celle même que je menais
victorieuse un an plus tôt.
C’est Mola qui s’impose de
bien belle manière après
avoir remporté la semaine
auparavant la 1ere WTS de
la saison à Abu Dhabi.
Sur la plage principale où la ligne de départ est En cette année olympique,
placée, je me retrouve entre deux habitués du des athlètes s’affichent,
circuit, Atkinson, la légende australienne locale d’autres se cherchent en
à ma gauche et Buscholtz, un Allemand à ma affinant leur préparation,
droite. Le Gong retentit, je cours alors à toute quant d’autres encore se
vitesse pour franchir les barres de vagues le plus cachent. La bataille a belle
rapidement possible pour me sortir du peloton de et bien commencé ! Pour ma
nageur, plutôt bien parti je ne manque néanmoins part, j’aurai bien sûr aimé
pas de me faire bastonner comme il se doit aux 2 commencer d’une autre
passages de bouée, je sors vers la 20ième position manière et pour tout un tas
et perds pratiquement 15 places avant de rejoindre de raison... Faire une course pleine et emmagasiner
mon emplacement vélo. Au contraire des années de la confiance pour la suite demeurait l’objectif
passées, la transition avec sa remontée dans le principal. Il en a été autrement et cela fait
sable me donne l’impression de peser 15 tonnes, partie du jeu. La déception passée, reste à savoir
je m’embourbe littéralement et chacun me double pourquoi les choses n’ont pas été. Il semblerait ici
inexorablement. J’enfourche ma bicyclette qu’à première vue le travail fait en amont n’a pas
tant bien que mal, enfile mes chaussures EKOI été encore assimilé, et qu’une petite forme de sur
rapidement mais la puissance manque à l’appel, le entraînement serait à prendre en considération.
très haut régime du départ vélo qui flirte avec les Légitimement, c’est l’envie de bien faire avec pour
500 watts me fait rentrer immédiatement dans un conséquence de tomber dans l’abyme d’un volume
état critique où la lactique est reine. La cadence trop conséquent qui m’attire vers le fond. Les 1res
s’estompe rapidement, le braquet diminue et je courses servent ainsi à se jauger. Il me faudra donc
visite les paquets des coureurs les uns après les rester vigilant entre vouloir repartir de plus bel
autres et après 7 km d’effort au sortir d’une relance et prendre le temps de récupérer tout en gardant
face au vent, l’ego en berne et touché moralement, une objectivité et accroitre un pragmatisme
je décide d’arrêter les frais et pose pied à terre pour évident. Facile à dire ou à écrire, moins à mettre
ne pas puiser inutilement dans mes ressources en application. Pression faisant, pression faisant…
déjà bien pâles. J’assiste alors impuissant à la
D’ici là 3 bonnes semaines me séparent de ma
prochaine course, le temps nécessaire pour revenir
aux fondamentaux que sont le plaisir, l’envie et la
joie de vivre.
Mangez bien, dormez bien et prenez soin de vous…
le reste suivra !
David
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