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L’IMPACT DE L’ALTITUDE EN
SWIMRUN
CONSEIL DE PRO
PAR GEOFFREY MEMAIN PRÉPARATEUR PHYSIQUE - RÉATHLÉTISEUR
PHOTOS L.LECOURTIER @ACTIV’IMAGES _ SHUTTERSTOCK
Le domaine sportif s’est intéressé aux effets de l’altitude sur la performance pour la
préparation des Jeux Olympiques de Mexico, en 1968. Depuis, les études concernant
les effets de l’altitude sur l’entraînement se sont multipliées pour comprendre les
phénomènes induis par l’hypoxie et tendre vers une mise en avant du fameux «
training low - living high » (voire « training low and high - living high) sans pour autant
établir un consensus réel. L’altitude correspond à une élévation en hauteur déterminée
par rapport au niveau de la mer ; provoquant des modifications biologiques chez
l’être humain. Celles-ci sont dépendantes du niveau d’altitude et des spécificités
individuelles. Ces perturbations sont principalement liées à l’hypoxie qui représente
la diminution de la quantité d’oxygène dans le sang et la réduction de la pression
atmosphérique.
Les stages en altitude demeurent une habitude ancrée dans le domaine sportif,
quelque soit le sport. L’objectif peut être de préparer des compétitions en altitude
mais surtout au niveau de la mer. Pour être efficace, ce genre de prise en charge
doit s’adapter aux particularités individuelles du swimrunner en altitude ainsi qu’aux
modifications biologiques induites par l’hypoxie. Pour préparer une compétition
en altitude, il est nécessaire de s’entraîner de manière spécifique, comme le
swimrunner peut le faire concernant la thermorégulation, le multi-enchaînement
ou encore l’utilisation du matériel spécifique. Nous allons donc nous attarder sur la
présentation des adaptations issues de l’exposition à l’altitude et de leurs effets sur
l’entraînement et la performance en swimrun. Le but de cet article est de proposer
une réflexion aux swimrunners sur l’altitude et ses conséquences.
Les effets de l’altitude sur l’organisme
L’altitude induit la notion de condition hypobare, relevant d’un milieu dans lequel la
pression atmosphérique est réduite. Cela provoque une diminution de la densité
de l’air et donc de la résistance à l’avancement, ainsi qu’une baisse de la pression
partielle en oxygène engendrant des modifications dans la capacité à transporter et
à utiliser l’oxygène. En altitude, la proportion d’oxygène dans l’air est continuellement
de 20.93% mais la pression atmosphérique (densité) varie. Elle diminue avec la
montée en altitude. Cette variation s’accompagne d’une baisse de la température
(1°C de moins par 150m), de l’humidité et d’une hausse du rayonnement solaire.
Ces phénomènes induisent une déshydratation accrue.
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