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entre Alistair Brownlee, Magnus
        Ditlev (1:38:12, meilleur chrono du
        jour) ou encore Rudy Von Berg, qui
        posera  même  le  vélo  en  tête  à  T2
        après une remontée spectaculaire
        (lire  après).  Des  changements
        incessants qui ont quelque peu brisé
        la  monotonie  du  parcours  et du
        paysage… Car ne nous leurrons pas,
        jusque-là,  le road-movie manquait
        de piment.

        Puis à l’image d’un blockbuster
        hollywoodien, tout  s’est emballé
        sur la fin. À commencer par Rudy
        Von Berg. Revenu du diable vauvert
        en vélo, il a prouvé, et montré,
        qu’il fallait compter sur lui sur une
        course d’un jour avec un tel niveau
        d’athlètes. Hawaï, suivez notre
        regard… Une couche de suspense
        s’est alors rajoutée au scénario du
        jour avec la pénalité de 2 minutes
        infligée à Vincent Luis pour drafting.            «Comme j’étais ambitieux et que je vou-
        Un peu de chauvinisme ne fait pas                 lais bien faire, j’étais assez nerveux avant la
        de mal, il fallait évidemment que ça
        tombe sur lui ! À peine le temps de               course car il y avait un niveau incroyable»
        faire redescendre la pression que                 (Rudy Von Berg)
        l’apogée était atteinte avec l’arrêt
        brutal d’Alistair Brownlee aux 5 km
        en course à pied, victime de crampes.   Les cartes étant alors redistribuées,  à Lionel Sanders ? Et pourquoi pas
        Et pourtant, le Britannique paraissait   l’incertitude reprenait ses droits, façon  Sanders lui-même, lancé dans
        s’envoler vers la victoire dans son   thriller apocalyptique. Matt Hanson ?  une chevauchée fantastique pour
        style dominateur si caractéristique.  George Goodwin ? Sam Appleton ?  rattraper son retard en natation (lire
                                            Henri Schoeman ? Qui allait succéder  après) ? C’était sans compter sur
                                                                                Gustav Iden, qui a refait le coup des
                                                                                championnats du monde 70.3 à Nice
                                                                                2019, où il s’était imposé devant…
                                                                                Alistair Brownlee et Rudy Von Berg.
                                                                                Allure constante, foulée dynamique
                                                                                et aérienne, le gaillard Norvégien,
                                                                                partenaire d’entraînement  de son
                                                                                compatriote Kristian Blummenfelt,
                                                                                a broyé tous ses adversaires après
                                                                                2 tours de circuit. 2 tours plus tard,
                                                                                c’est en vainqueur qu’il franchissait
                                                                                la ligne en 3:05:06, devant Matt
                                                                                Hanson (USA, 3:05:57) et George
                                                                                Goodwin (GBR - 3:06:09)


                                                                                 Les remontadas du jour
                                                                                  Anne Haug, Rudy Von
                                                                                   Berg, Lionel Sanders


                                                                                Le mental… Celui des championnes
                                                                                et champions qui ne lâchent rien, qui





                                                                                                                   71
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