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RENCONTRE





        décorer son casque, sa moto…
        Une autre époque…


        Je trouvais ça dingue, les “Who’s the
        boss”, les personnages fluos. Cela me
        faisait déjà rêver. Et puis, à l’époque, je
        recevais les livres Oxbow. Chaque page
        était plus belle que la précédente, on y
        voyait des surfeurs, des alpinistes, des
        skieurs, tous les sports outdoors. On
        découvrait des couleurs de dingue, les
        casques de Christophe Opilard (le Troy
        Lee Français).  J’ai donc grandi avec   Brésil (j’adore ce pays), Ótimo signifie   le  motocross,  le  karting  et  puis  assez
        cette culture, ces influences. Les années   “génial”, “super”. Une connotation hyper   tard, finalement, je suis arrivé au triath-
        ont passé, j’ai toujours gardé ça dans un   positive.  J’aimais  bien  le  son  du  mot,   lon.    C’est  très  vite  devenu autant  un
        coin de ma tête. L’an passé, après 2 an-  le sens. C’est pour cette raison que j’ai   mode de vie qu’un simple sport.  J’ai tra-
        nées passées à m’occuper de notre fille,   choisi ce nom.               vaillé dans ce milieu-là, ma compagne
        je voulais travailler de nouveau et c’est                               est triathlète professionnelle, donc on
        un peu apparu comme une évidence ! La   La compétence est là, indéniable,   baigne  dedans. Tous  ces univers  sont
        rencontre de mes passions. Mélanger le   avec des finitions très abouties.   différents mais ont un point commun
        triathlon, les sports, la créativité. J’ai tout  Quels artistes se cachent derrière  : la passion. J’étais étonné de voir que
        mis sur papier, monté mon projet. Tout  ce style flamboyant. Des passion-  peu de triathlètes avaient des casques
        était à faire, c’est aussi ça qui me plai-  nées de triathlon, des mordus de  perso. Le support est génial, alors je me
        sait ! J’ai opté pour des stages peintures  super cars… ?               suis dit, pourquoi ne pas essayer ? Mais
        chez un ami qui fait du custom depuis  Oui, je suis passionné de sport méca-  le triathlon n’est qu’une partie de mon
        plus de 25 ans afin de perfectionner ma  nique en général. Moto, auto… la vitesse  job, je peins absolument tout, peu im-
        technique et après des mois de boulot,  me fascine et me passionne… J’ai prati-  porte le support. Le but étant de satis-
        Ótimo Designs est né.  En Portugais du  qué beaucoup de sports différents dont  faire les projets de mes clients.

                                                                                Quelle est votre philosophie, votre
                                                                                marque  de fabrique,  la griffe Ma-
                                                                                thieu Bigaud, tout simplement ?
                                                                                Je ne sais pas si je peux dire que j’ai une
                                                                                signature. Un style peut être. Quand
                                                                                j’étais en école d’Art, c’était assez fa-
                                                                                cile d’identifier les travaux de chacun
                                                                                quand tout était affiché au tableau. De
                                                                                mon côté, j’ai toujours aimé les choses
                                                                                épurées, simplifiées et je pense que je
                                                                                le retranscris dans mes peintures. Le
                                                                                contraste est la clé. Il n’y a pas forcé-
                                                                                ment besoin de beaucoup d’éléments
                                                                                pour un joli résultat. En étudiant cer-
                                                                                tains peintres, surtout en sport auto,
                                                                                on constate que les designs sont hyper
                                                                                compliqués. On perd alors presque en li-
                                                                                sibilité. Le travail est énorme et impres-
                                                                                sionnant, mais ce n’est pas trop mon
                                                                                style. Le but c’est aussi de m’adapter
                                                                                aux envies de mes clients. Je ne suis pas
                                                                                là pour imposer ma vision des choses,





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