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TEST EVENT
TOKYO
RENDEZ-VOUS
MANQUÉ
PAR FRANK BIGNET PHOTOS ITU MEDIA_DELLY CARR
A moins d’un an des Jeux, le « test event » est un des temps forts de l’olympiade pour bon nombre de
fédérations pour qualifier des triathlètes bien en amont de la course olympique mais aussi pour prendre
de précieux conseils pour affiner la préparation du grand jour.
On pouvait s’attendre à une organisation millimétrée de la part du comité d’organisation japonais
mais finalement ce fut malheureusement loin d’être le cas.
Dès 2017, les médias et différents experts s’inquiétaient des conditions climatiques fin juillet pour
accueillir un évènement de cette ampleur mais aussi sur la qualité de l’eau dans la baie d’Odaiba, site
des épreuves de triathlon et de natation en eau libre.
Compte tenu de ces éléments, on aurait pu penser que la tenue du « test event » servirait à valider
le travail réalisé. Et bien non, cela a juste permis de constater que la qualité de l’eau et que la météo
posent réellement des problèmes.
Distance raccourcie – annulation de la natation
En donnant le départ des courses à 7h30 du matin, il est évident que la chaleur serait bien présente.
Pourquoi ne pas avoir avancé les horaires de départ pour gagner quelques précieux degrés ?
Au final, la course des femmes sera amputée de 5kms en course à pied avec des incidences sur le
classement final. Bon nombre de triathlètes ont regretté ce choix à l’instar de Vicky HOLLAND ou
Flora DUFFY. Elles estiment avoir pris la pleine mesure de ce paramètre et de l’avoir intégré à leur
préparation. Jan FRODENO, champion olympique 2008 et vainqueur à Hawaii a également réagi sur
les réseaux sociaux en rappelant que cette situation de forte chaleur humide n’est pas propre qu’à la
région de TOKYO. Il dénonce le manque d’anticipation des organisateurs pour amenuiser les effets
néfastes sur l’organisme via des zones rafraichissantes, des ravitaillements supplémentaires, des
zones ombragées, etc.
La qualité de l’eau est également très contestable et cela est fortement lié à sa température élevée
entre 30 et 32°. Au final, les paratriathlètes venus disputer une étape de Coupe du Monde devront se
contenter d’un duathlon qui plus est sur un parcours non conforme à celui de 2020.
Finalement, ce « test event » a perdu de son intérêt sportif et a surtout été une répétition générale
pour les organisateurs. Pourquoi pas… mais dans ce cas, il faut assumer cette orientation et en
informer les principaux intéressés, les triathlètes eux-mêmes. Je pense également que certaines
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