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Nicolas Geay Qui est
Nicolas Geay ?
Getty Image
Nicolas Geay est Grand Reporter au service des Sports de France Télévisions
qu’il a intégré en 2004. Il y couvre pour Stade 2 et Tout Le Sport le cyclisme,
le triathlon et réalise régulièrement des enquêtes. Depuis 2011, il commente
également les courses cyclistes et surtout le Tour de France sur la moto.
Nicolas a commenté le triathlon aux Jeux Olympiques de Londres avec
Frédéric Belaubre. Passionné de ce sport, il d’ailleurs disputé une trentaine
de triathlons, dont une dizaine d’Half Ironman, l’Ironman de Nice et a été
finisher de l’Embrunman en 2006

Un seigneur nommé Frodeno

C’est une image qui est passée un peu Frodeno avait fait le déplacement à Sète, à bord
inaperçue le mois dernier. Le 29 janvier, de sa voiture de sport, en novembre dernier aux
Jan Frodeno remporte sans surprise le 70.3 obsèques de Laurent. Il n’y avait pas de champion
de Dubaï. En franchissant la ligne, l’Allemand fait olympique, de vainqueur d’Hawaii, juste un
un signe de la main. Un « L » de la main droite et ami venu partager sa peine avec les proches de
un « V » de la gauche. L.V. Comme Laurent Vidal Laurent. Classe et humain.
décédé en novembre dernier. Un geste simple.
Beau. Et tellement classe. A l’image de ce garçon Je ne connais pas Frodeno personnellement mais
qui n’a pas oublié d’où il vient, qui n’a pas oublié ses ce garçon renvoie tellement de belles choses. Il
amis. Ce geste, je crois, nous a tous touchés. Nous, a marqué l’histoire du triathlon à jamais. Il est le
Français, amis, proches ou juste fans de Laurent. premier à être devenu champion olympique et
vainqueur à Hawaii. Il aurait pu…oui prendre le
Il suffit de deux lettres comme ça à la fin d’une boulard, vivre dans un autre monde… Mais il n’a
course pour se souvenir et finalement rendre rien oublié. Il a réussi ce que Laurent aurait aimé
le plus bel hommage à Laurent. Comme ça, à la faire lui aussi. Sans cette fichue maladie. Gagner
fin d’une course, ce qui était sa vie. Comme ça, les Jeux puis briller à Hawaii. Il me parlait souvent
simplement, sobrement, et avec tellement de de ce qu’il aurait pu faire à Kona.
pudeur. Et de joie aussi. Si vous regardez la photo
de Frodeno, il sourit en faisant ce geste. Et c’est ce Un L et un V. C’est peut-être un détail pour vous,
qui est le plus émouvant. Pas de pathos, de la joie mais pour moi, pour nous, pour eux, ça veut dire
pour offrir à Laurent une dernière victoire. beaucoup.

Jan Frodeno a été très marqué par la mort de Merci Jan Frodeno pour ce geste, pour ce sourire,
Laurent. Les deux hommes se connaissaient bien. pour cette fidélité. Ils sont à votre image. Simple,
Ils avaient couru ensemble en Distance Olympique. classe et humain.
Etaient adversaires. Mais il y avait beaucoup de
respect entre les deux. Et comme tout le monde,
l’Allemand ne pouvait qu’aimer ce grand Français
si naturel, frais et honnête. Oui, tellement vrai.

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