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LE RÊVE AMÉRICAIN







                      RUDY VON BERG










                               PAR CÉDRIC LE SEC’H  PHOTOS F.BOUKLA / JACVAN /  ACTIV’IMAGES






        Beaucoup l’ont découvert sur le 70.3 de Nice, avec une vic- dans la famille et puis mon nom, ce n’est pas un nom belge,
        toire en 2018 et une 3è place en 2019, lors des Champion- mais c’est celui du père adoptif de mon père qui était Hongrois.
        nats du Monde. En 2020, malgré une année particulière,  Ça complique encore un peu plus l’histoire (rires) car je n’ai pas
        Rodolphe Von Berg, alias Rudy, a confirmé tout le potentiel  de sang hongrois, mais le nom est resté. Ensuite, après mes
        qu’il avait laissé entrevoir depuis 2 ans. Une force tran- 19 ans, je suis parti étudier aux Etats-Unis et depuis j’habite
        quille se dégage du jeune athlète. Calme, la parole posée  ici, à Boulder.
        et le discours clair, il n’en devient pas moins une machine
        de guerre en course. “Step by step”, comme on dit chez lui  Et le triathlon, quand et comment cela a-t-il commencé ?
        aux USA, il poursuit sa quête d’excellence qui le guide sur la  Très jeune ! Mon père faisait déjà du triathlon à ma naissance.
        voie de la très longue distance, où tous les chemins mènent  Déjà tous petits, on le suivait dans La Valmasque en VTT, ou
        à Kona…                                              quand il allait courir… Très vite, il nous a mis dans les clubs de
                                                             natation, de vélo, de course à pied. Très jeune, je faisais donc
        Salut Rudy. Alors tout d’abord, un nom, Rodolphe Von  déjà les 3 sports. J’ai dû commencer le triathlon vers 10 ans je
        Berg, aux consonances belges, une double nationalité  crois.
        américano-italienne et un Français parfait… Pour celles
        et ceux qui ne la connaissent pas, c’est quoi l’histoire ?
        C’est un peu compliqué en fait (rires). Je suis né aux Etats-     Boulder, est une ville très
        Unis, d’un père belge francophone et d’une mère italo-amé-
        ricaine. Mais très vite, comme nous avions hérité d’une mai-      “focus“ sur le sport. C’est
        son, nous sommes partis nous installer dans le sud la France.     un terrain de jeu idéal pour
        À l’époque, je n’avais que quelques semaines et j’ai grandi en
        France jusqu’à mes 19 ans. Pourtant, on n’est pas Français        s’entrainer.








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