Page 61 - Trimax_magazine_202_pages
P. 61
LE RÊVE AMÉRICAIN
RUDY VON BERG
PAR CÉDRIC LE SEC’H PHOTOS F.BOUKLA / JACVAN / ACTIV’IMAGES
Beaucoup l’ont découvert sur le 70.3 de Nice, avec une vic- dans la famille et puis mon nom, ce n’est pas un nom belge,
toire en 2018 et une 3è place en 2019, lors des Champion- mais c’est celui du père adoptif de mon père qui était Hongrois.
nats du Monde. En 2020, malgré une année particulière, Ça complique encore un peu plus l’histoire (rires) car je n’ai pas
Rodolphe Von Berg, alias Rudy, a confirmé tout le potentiel de sang hongrois, mais le nom est resté. Ensuite, après mes
qu’il avait laissé entrevoir depuis 2 ans. Une force tran- 19 ans, je suis parti étudier aux Etats-Unis et depuis j’habite
quille se dégage du jeune athlète. Calme, la parole posée ici, à Boulder.
et le discours clair, il n’en devient pas moins une machine
de guerre en course. “Step by step”, comme on dit chez lui Et le triathlon, quand et comment cela a-t-il commencé ?
aux USA, il poursuit sa quête d’excellence qui le guide sur la Très jeune ! Mon père faisait déjà du triathlon à ma naissance.
voie de la très longue distance, où tous les chemins mènent Déjà tous petits, on le suivait dans La Valmasque en VTT, ou
à Kona… quand il allait courir… Très vite, il nous a mis dans les clubs de
natation, de vélo, de course à pied. Très jeune, je faisais donc
Salut Rudy. Alors tout d’abord, un nom, Rodolphe Von déjà les 3 sports. J’ai dû commencer le triathlon vers 10 ans je
Berg, aux consonances belges, une double nationalité crois.
américano-italienne et un Français parfait… Pour celles
et ceux qui ne la connaissent pas, c’est quoi l’histoire ?
C’est un peu compliqué en fait (rires). Je suis né aux Etats- Boulder, est une ville très
Unis, d’un père belge francophone et d’une mère italo-amé-
ricaine. Mais très vite, comme nous avions hérité d’une mai- “focus“ sur le sport. C’est
son, nous sommes partis nous installer dans le sud la France. un terrain de jeu idéal pour
À l’époque, je n’avais que quelques semaines et j’ai grandi en
France jusqu’à mes 19 ans. Pourtant, on n’est pas Français s’entrainer.
61