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REPORTAGE

En tant qu’organisateur, je vis un rêve éveillé.
Sylvain Lebret (organisateur)

tout sourire en 4:25:52. Le “vétéran” Et à Mandelieu, il fallait être atten- de 27 ans. Peu importe, il grimpera
allemand de 36 ans est toujours là et tif à ce qui se passait en T1. Côté toutes les bosses en danseuse, « en
sans les 2 autres phénomènes de- hommes, c’est Rudy Von Berg qui VO2 max », avec des pourcentages
vant, il aurait très bien pu constituer s’est vite rendu compte que la partie variant entre 6 et 10%, notamment
la “surprise“ du jour. vélo, au-delà de sa difficulté annon- sur l’ascension du Grand Duc. Mus-
*une étoile est née. cée sur le papier (92 km - 1 800 d+), culairement et mentalement, c’est
n’allait pas se dérouler comme pré- une épreuve à surmonter qui use…
“Pignon fixe” vue et aller “piquer”.
et chute en T1 ! Un problème de transmission élec- Comment alors enchainer avec un
trique, un dérailleur arrière bloqué, niveau correct en course à pied ?
Ce sont des faits de course qui et c’est l’intégralité du parcours que
donnent à la course une saveur par- l’Américain effectuera sur une seule Lors du triathlon de l’Alpe d’Huez en
ticulière. Ceux que l’on retient et qui vitesse… en 52x17 ! Rien qu’à lire, 2017, on se souvient de cette image
font d’une épreuve une édition mé- c’est inconcevable, voire indécent. Il du leader Thomas Steger, qui ayant
morable. Ceux qui donnent au triath- l’avouera lui-même après la course, il perdu sa selle (!), avait effectué les
lon ses lettres de noblesse. Ceux qui était « complètement démobilisé pen- 5 derniers kilomètres de l’ascension
poussent les athlètes à se remettre dant les 10-20 premiers kilomètres. » en danseuse. La suite avait été sans
en question, à adapter leur stratégie, Mais le fighting spirit, le “never give appel : l’Autrichien avait “explosé” en
à se surpasser… up” à l’américaine habite l’athlète course à pied. Mais Rudy Von Berg

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