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LA CHRONIQUE DE NICOLAS GEAY
















































        Ces “stars” (relativisons tout de  le Norseman, l’Alpsman ou l’Altriman  ce que je reproche à ces champions.
        même !) n’ont pas de risques à  à présenter un “vrai” parcours vélo,  De ne pas sortir de leur zone de
        prendre à aller faire les “kékés” dans  avec du dénivelé, des cols… un  confort. Ils ne viennent pas à cause
        les Hautes-Alpes dans un triathlon  parcours  pour grimpeur  et  pas des  de ce parcours, mais aussi parce qu’à
        finalement peu reconnu à l’étranger.   “grands bouts de droit” comme trop  Embrun, on ne s’encombre pas avec
                                            d’Ironman, même si je reconnais que  le marketing, avec des labels et des
        C’est aussi pour cela, qu’hormis  le vélo de Nice est superbe.          contrats retentissants. Même si le
        quatre ou cinq pros français et un ou                                   prize money est plutôt pas mal avec
        deux espagnols, Embrun n’a jamais  Mais là dessus, que vaudrait un  ses 15 000 € à la gagne, on est loin
        intéressé les grands champions  Frodeno, un O’Donnell, un Kienle ou  d’Hawaii ou de Roth et de ces circuits
        d’autres pays et est en fait une  une Lucy Charles-Barclay ? On ne le  rémunérateurs.  Je comprends ceci
        épreuve d’amateurs en quête de  saura sans doute jamais, car cela ne  dit que les meilleurs triathlètes du
        défis. Pourtant, et pardon pour mon  les intéresse pas de venir, de monter  monde soient attirés par la réputation
        conservatisme, Embrun est l’ADN  des cols, de grimper, de se mettre en  de ces courses, plus intéressantes
        du triathlon. Il incarne les valeurs de  danger sur un “vrai” parcours vélo. De  financièrement.
        ce sport. Le triathlon c’est Embrun,  se “mettre minable”. De savoir ce que
        et Embrun c’est le triathlon. Autant,  c’est que de mettre le petit plateau  Mais pour une fois, intéressons nous
        voire plus qu’Hawaii selon moi.  en course !                            à ce qui se passe en cyclisme où l’on
        L’effort désintéressé, seul, au milieu  Là, on verrait encore un peu plus ce  protège les monuments. Ceux qui
        d’une nature magnifique.            qu’ils ont dans le ventre. C’est un peu  sont à l’origine de la passion de la
        Un défi.
        La solitude parfois, le partage, loin
        de la  frime,  un effort surhumain,
        introspectif et une dernière ligne                Embrun est incomparable, inimitable et
        droite qui vous marque à jamais. Et               indémodable.
        l’un des seuls triathlons, bien avant





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