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REPORTAGE




        priorité absolue. Gagner l’Embrunman,
        cela reste fantastique. Certainement
        le moment le plus fort de ma carrière
        pour tout ce que ce rendez-vous
        représente. Néanmoins, une cinquième,
        une  septième  place  m’aurait  donné
        satisfaction car j’étais tout simplement
        heureux de partager la course aux côtés
        de mes modèles. Etre à 100 %, au
        coude à coude avec Gwenaël Ouilères
        et Romain Guillaume, par exemple, et
        mener les débats quelques kilomètres
        aurait suffi à mon bonheur. Ce résultat
        est fantastique et il est peut-être
        estampillé de la chance du débutant ».


                     Je suis quelqu’un de très analytique et je ne laisse effectivement pas de place au
                     hasard. Tout est réfléchi. Sur l’Embrunman, je connaissais mes zones de puissance,
                     tout était en place, pesé, analysé



        Un novice qui n’a pas tardé. Une prise
        d’élan phénoménale qui l’a vu très vite
        empiler les chronos. « J’ai commencé
        le triathlon sur les épreuves scolaires
        à une époque où je tournais un peu
        en rond, sans trop savoir vers quelle
        discipline me tourner. A l’époque
        volleyeur, j’ai suivi les copains sur des
        duathlons notamment », se souvient
        William. Une première licence à l’âge
        de 19 ans, à Versailles, il claque une
        qualification pour le National chez les
        juniors. « 20ème, 15ème, 5ème..., les
        résultats se sont enchaînés avec des
        records d’épreuve, des records sur le
        vélo ». Le chemin du succès est tout
        tracé.
                                            progresser, toujours. Et le déclic a lieu  vainqueur après une journée parfaite.
        Et dans cette irrésistible ascension,  sur Aix-en-Provence et à Chantilly.  L’Embrunman,  c’est fort,  puissant,
        pas de place pour le hasard. Jamais.                                    poursuit-il.
                                            « J’avais conscience de mes capacités
        « Je suis quelqu’un de très analytique  sans toutefois parvenir à les exprimer  « Le fruit de cinq ans de sacrifices
        et je ne laisse effectivement pas de  pleinement.  Mais  je  le répète, les  que subit aussi la famille, d’efforts, de
        place au hasard. Tout est réfléchi. Sur  résultats n’entraient pas dans ma  concessions. C’est aussi beaucoup de
        l’Embrunman, je connaissais mes zones  ligne de conduite. Prendre du plaisir,  temps passé sur le vélo. Ce rendez-vous
        de puissance, tout était en place, pesé,  vivre des moments forts, voilà la  reste un vrai aboutissement sanctionné
        analysé », lance le résident niçois. A  quête. L’Embrunman est devenu un  par  une  bonne  note  de  18/20.  Oui,
        l’image de son exil à Oxford en 2014,  rêve pendant la course. Je connais son  je peux aller plus haut, faire mieux ».
        dans le cadre des échanges Erasmus  histoire,  les  champions  qui ont  fait  William Mennesson serait-il exigeant
        avec son école de commerce. Avancer  sa renommée, son cadre fabuleux et  envers lui-même ?
        à pas compter sur la scène triathlon,  je touche du doigt cette émotion du


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