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« LE TRIATHLON, C’EST

ADDICTIF »

SÉBASTIEN

FRAYSSE

PAR ROMUALD VINACE PHOTOS JACVAN @ACTIV’IMAGES

Ancien international français de natation, le champion de demande du temps et de l’implication avec une équipe
France a récemment conservé son titre sur Longue Distance. de plus de 20 agents à animer. Alors oui, je reste ouvert
Entraîné par Jonathan Tryoen, il enchaîne les performances à d’autres horizons mais sous certaines conditions. C’est
et prend du plaisir au contact des professionnels. Dans le en réflexion.
top 10 de ses premiers Mondiaux, Sébastien reste toutefois
lucide sur les axes à travailler et les évolutions à donner à
la suite d’une seconde carrière réussie. Je ne continuerai pas sur ce

Quel est votre état d’esprit après ce doublé en championnat mode de fonctionnement l’an
de France longue distance ? prochain. C’est une certitude
Je suis content et satisfait d’avoir tenu cet objectif de et une réflexion sera menée
début de saison. Après avoir été renversé par une voiture
fin juillet, tout n’a pas été facile à gérer avec un arrêt de dans ce sens
trois semaines notamment. La suite de la saison était
fortement compromise. Le doute s’est installé et je suis
d’ailleurs encore bien marqué. Sur les parties vélo et
course à pied, j’ai bien senti les effets de la diminution du Comment expliquez-vous votre réussite sur la scène
volume d’entraînement. Néanmoins, tout s’est finalement triathlon depuis vos débuts en 2015 ?
très bien passé. Mon passif d’ancien international de natation est
une première explication. J’ai quand même un certain
Ce doublé qui sonne comme une confirmation ne vous volume d’entrainement derrière moi. Je pense aussi
donne-t-il pas envie de vous lancer sur des formats plus l’avoir construite le plus intelligemment possible avec le
longs comme les Ironman ? soutien de mon entraîneur, Jonathan Tryoen. Le succès,
(Catégorique). L’envie est là mais elle impliquerait une c’est également les journées à rallonge. Pour l’heure,
autre organisation, un autre volume d’entraînement et cela fonctionne, mais je sais que je vais m’épuiser si je
passer de 15 à 30h par semaine. Il me faudrait aussi continue comme ça. Je ne continuerai donc pas sur ce
de meilleures conditions de récupération. Je gère un rythme l’an prochain. Il n’y aura pas de place pour le travail
équipement sportif sur Toulouse, un gros complexe qui et la pratique sportive de haut niveau sur le même plan.

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