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ENTRAINEMENT POLARISE
EN SWIMRUN

CONSEIL DE PRO

PAR GEOFFREY MEMAIN PRÉPARATEUR PHYSIQUE - RÉATHLÉTISEUR

En sport et encore plus dans les disciplines d’endurance, les connaissances concernant
les sciences de l’exercice et les applications de terrain se développent de manière
exponentielle dans le domaine de l’entraînement. De nombreuses méthodes se
développent et il est possible d’atteindre un haut niveau de performance ou d’obtenir
de forte progression en usant de techniques différentes. En effet, il existe divers
cheminements permettant d’avancer dans sa pratique. Le swimrunner exerce une
discipline de multi-enchaînement comportant de nombreuses spécificités. Ce type de
sport induit des alternatives de type d’entraînement conséquentes.

Les avis divergent sur l’entraînement à suivre en sport aérobie de longue durée.
Certains ne prônent que l’entraînement quantitatif (sur le volume), ou qualitatif
(sur l’intensité), ou encore à intensité spécifique course. Comme dans l’ensemble
des domaines liés à la vie quotidienne et au sport, il semble que les processus
d’entraînement les plus pertinents soient ceux qui sont équilibrés, complémentaires
et composés de multiples types de sollicitations.
Nous allons donc mettre en lumière une méthode d’entraînement issue du terrain
et de l’analyse de la pratique des sportifs d’endurance notamment de haut-niveau
(triathlète, marathoniens, skieurs de fond …), appelée l’entraînement polarisé.

L’ENTRAINEMENT POLARISE

Une étude de Billat et al. 2001 a montré une distribution étonnante du temps
de travail aux différences intensités chez des marathoniens de niveau mondial :
78% à intensité inférieure de celle sur marathon, 4% à intensité marathon et 18%
à intensité supérieure. L’entraînement polarisé est issu de ce type d’observation. Il
s’agit d’une méthode visant à répartir le volume de travail du swimrunner en une
très grande majorité d’effort à intensité modérée (75-85% du temps), une petite
partie à intensité soutenue (<10%) et une part conséquente à haute intensité (15-
20%). Cette répartition est bien représentée sur le schéma ci-dessous de Seiler &
Kjerland (2006)

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