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minute de retard sur Doughty, alors            progression pour pourquoi pas aller chercher
troisième. Tout est jouable pour le            l’argent ou l’or dans quatre ans à Tokyo. Et cette
bronze. Et la Française le prouve              fois encore, peut-être qu’elle ignorera qu’il n’y a
en sortant une grosse course à pied.           personne devant elle !
En un tour (2,5km), elle reprend
et dépose l’Australienne. Derrière,
l’Anglaise est à 30 secondes. Elle ne
reviendra pas.

Avec cette course très bien menée
tactiquement, Gwladys offre à la
France du triathlon la première
médaille de son histoire aux Jeux
Olympiques. Paralympiques. Peu
importe.

On aurait aimé qu’elle arrive en
août avec Vincent Luis, cela n’a pas
été le cas. Tant pis. C’est une athlète
paralympique qui nous offre ce
bonheur et c’est beau comme ça.
Oui, l’effet médiatique aurait été
plus grand chez les valides, oui, on
est resté sur notre faim en août,
oui ça ne change rien à l’échec des
garçons. Mais cette médaille est
tout aussi importante, tout aussi
belle. Elle est celle du triathlon
français dans son ensemble. Celle
de l’équipe de France. Celle de cette
fédé, si critiquée après les Jeux, qui
a investi et misé sur le handisport
avec Yannick Bourseaux et les
autres. Frank Bignet, Nico Becker
et tout le staff…

Mais c’est surtout la victoire d’une
championne qui a commencé par
la natation. Vice-championne du
monde, 3e des Europe cette année
pour sa première vraie saison en tant
que professionnelle, sa deuxième
année de triathlon. Jusqu’au mois
de mars, la jeune femme travaillait
encore à Décathlon avant de signer un contrat
avec l’Armée.

A 27 ans, elle a donc une énorme marge de

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