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COUP DE PROJO

de rééducation... tout est rentré dans
l’ordre depuis mi-juillet… Je peux na-
ger, pédaler et courir de nouveau, c’est
le principal.

Que retiens-tu de cette mauvaise
aventure motarde?

Je retiens deux choses. D’abord, que j’ai
eu beaucoup de chance.... je m’en sors
avec une douleur qui est aujourd’hui
omniprésente dans le pied, hormis ça,
tout va bien… La deuxième, c’est celle
de savoir sur qui tu peux compter.

Si tu devais partager ton                             tri… L’objectif était simplement de me dire que je
expérience avec les lecteurs de                       pouvais terminer une épreuve après l’accident. Et
TrimaX-magazine, que t’apporte                        niveau émotion, c’était assez chaud à gérer… J’ai
le triathlon dans un moment                           pleuré comme une fillette sur la ligne.
comme ça ?
                                                      Après l’Alpe d’huez tu n’as pas refait un seul
Ça t’apporte deux choses... le bon point,             triathlon jusqu’à mi-septembre, deux mois
c’est que physiquement, on est renfor-                sans triathlon… Ça manque ?
cé… Et que tous les médecins m’ont dit
que je m’en sortais pas mal certaine-                 Pas plus que ça. J’ai eu du mal à accepter le niveau
ment grâce à ça.                                      auquel j’étais retombé… Du coup j’ai préféré at-
En revanche, le mauvais point c’est que               tendre de retrouver des sensations à pied avant de
tu passes de tes 25 heures hebdoma-                   raccrocher un dossard. Côté compétition, je cour-
daires à rien… Ton taux d’endorphine                  rais à vélo… J’ai fait trois coupes de France avec
est au plus bas, tu sombres dans la dé-               l’équipe élite d’Hyères et j’ai vraiment apprécié mon
pression et là ce n’est pas drôle… Tu de-
viens insupportable, tu te rends compte
que tu es insupportable et tu ne peux
rien faire pour que ça s’arrange. Tu
vois ton corps se métamorphoser : tu perds tous tes
muscles, et là tu as juste envie de péter un plomb…
J’ai éviter de justesse la mise sous antidépresseur…
Et heureusement !

On t’as vu sur le CD de l’Alpe d’Huez… pour-
quoi?

Cette course me tenait à cœur. C’est une des plus
belles de France et je voulais y marcher fort… J’ai
patienté jusqu’au 8 juillet, date de venue en France
d’un collègue, pour reprendre la course à pied…
A vélo, je commençais à retrouver des sensations
mais à pied j’ai couru 4 fois 20 minutes avant le

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