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Nicolas Geay Qui est
Nicolas Geay ?
Wagner Araújo
Nicolas Geay est Grand Reporter au service des Sports de France Télévisions
qu’il a intégré en 2004. Il y couvre pour Stade 2 et Tout Le Sport le cyclisme,
le triathlon et réalise régulièrement des enquêtes. Depuis 2011, il commente
également les courses cyclistes et surtout le Tour de France sur la moto.
Nicolas a commenté le triathlon aux Jeux Olympiques de Londres avec
Frédéric Belaubre. Passionné de ce sport, il d’ailleurs disputé une trentaine
de triathlons, dont une dizaine d’Half Ironman, l’Ironman de Nice et a été
finisher de l’Embrunman en 2006
pied. du tri, et alors ? Les journaux comme l’Equipe et les sites spécialisés en
ont fait un médaillable ! Cette attention était légitime et mesurée. Et ce
sans doute commis deux erreurs. La malgré son manque de compétition en 2016. Vincent Luis a été suivi
à vélo avec les Brownlee. De trop comme les autres chances de médailles françaises. Ni plus ni moins.
Trop médiatisé ? Demandez à Teddy Riner ou à Florent Manaudou ce
nsant sans doute qu’il ferait jeu égal que c’est qu’être médiatisé ! Affirmer cela, c’est méconnaitre la réalité du
de gros relais au début pour creuser traitement médiatique du triathlon français.
re plus malin, plus vicieux, certains
r garder un maximum de jus pour la A Rio, Vincent a eu très peu de pression, médiatique en tout cas. Un sujet
ncent n’était de toute façon pas à son de France Télévisions tourné en trois heures. Franchement, penser qu’il
n’a pas la carrure pour supporter cette « pression » médiatique, c’est lui
ur…Ne pas avoir disputé de distance faire injure…Vincent est un grand garçon et un champion. Il a affiché ses
seulement sur deux sprints. Il aurait ambitions sans qu’un journaliste ne lui mette un couteau sous la gorge ni
ur se remettre la distance dans les lui dise ce qu’il a à dire. Alors, s’est-il sur-estimé ? C’est une autre question
s il revenait à peine de sa blessure à et c’est à lui d’y répondre.
ment sur l’entraînement, le leader de Je l’ai présenté (puisque je ne peux répondre que pour moi) en direct
isque et tenté un pari qu’il a perdu. comme l’un des favoris derrière les Brownlee. Ce serait à refaire, je
rairement à ses rivaux. J’en ai parlé redirais exactement la même chose. Et sa course jusqu’au deuxième
et Farouk Madaci, son entraineur. Ils kilomètre à pied va dans mon sens. Son niveau et ses performances de
dire qu’il y aura des choses à changer 2015 (numéro 3 mondial) faisaient de lui l’un des prétendants logiques à
ment pas la bonne. Et nous, étions- une médaille. Comme Murray, comme Mola, comme Alarza…Personne
u de Vincent ou est-ce qu’on ne s’est n’a dit qu’il était le grand favori mais l’un des favoris. Encore plus si
Murray et Mola étaient sortis dès le début du vélo.
erformance, j’ai lu ça et là des choses Pour finir sur cette « autopsie » de l’échec de Vincent Luis, je voudrais
seraient responsables de l’échec de m’arrêter sur les mots qu’il a usités lors de ses interviewes avant et après
et en avoir fait trop vite un favori ! sa course. « Sport chronophage », « je n’ai pas eu de vacances depuis quatre
us aurions, nous les horribles médias ans», « je suis fatigué », « beaucoup de sacrifices » Ces mots dénotent une
de Vincent ! Bah voyons ! Intérieur usure mentale et une grande lassitude de la part du meilleur triathlète
Le Sport a fait un sujet sur les Bleus français. Il faut peut-être chercher là les raisons de sa défaite et les pistes
pour préparer
l’avenir. Pour
retrouver le
chemin de la
performance,
de la fraîcheur
et du plaisir,
conditions
sine qua non
s’il veut un
jour décrocher
cette fichue
médaille.
Dorian Coninx
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