Triathlon d’Evian : Le tri à sa source

Article paru dans le magazine 228_Juin 2023 / Rédigé par Cédric Le Sec’h et photos de DR – OC Sport – Evian tourisme – Géoparc Chablais – Savoie Mont-Blanc – Ville d’Evian

Les 16 et 17 septembre prochains, la cité lacustre d’Evian accueillera la 1ère édition du Triathlon d’Evian. Sous la houlette de OC Sport, également organisatrice du La Tour Genève Triathlon et du Triathlon du Mont-Blanc, l’épreuve donne déjà l’eau à la bouche ! Entre lac et montagnes, immersion dans l’arrière-pays et découverte d’un territoire rempli d’histoire, le Triathlon d’Evian nous replonge à la source du triple effort, celui façonné par la beauté de l’effort qui n’a d’égale que celle des paysages.

Pour une 1ère édition, le Triathlon d’Evian frappe très fort avec une offre de formats alléchante, dont un format XL, le Lé-Man Full Distance. En revanche, pas de half au programme ?

Oui, car c’était un souhait avec la ville d’Evian, de proposer à la fois un format un peu plus sélectif voire “élististe” avec le full distance, ainsi que des formats plus ouverts à tous avec l’Olympique et le Sprint. Le full distance, qui a demandé beaucoup de travail, va toucher un public de triathlètes chevronnés avec 3600 m d+ sur les 180 km de vélo. Nous voulions vraiment avoir cette distance en vélo et faire en sorte que ce format rende honneur au patrimoine régional en valorisant le Pays du Chablais et le Pays du Gavot. Avec les 2 autres formats, nous voulions ainsi un triathlon accessible à tous.

Avec un départ au cœur de la cité thermale d’Evian, quel caractère souhaitez-vous imprégner à cette 1ère édition ?

Il y a effectivement 2 aspects. Tout en mettant le territoire en avant, le format full distance va donner un caractère international au Triathlon d’Evian, en raison de notre proximité géographique avec d’autres pays et du fait qu’il y a peu de formats similaires en France. Les 2 autres formats devraient quant à eux regrouper plus d’athlètes “locaux”. Un de nos buts principaux étant de faire découvrir les beaux paysages de la région d’Evian.

Pour mettre en place un tel triathlon, quels sont les défis auxquels vous avez dû faire face ?

Tout d’abord, ce qui nous a grandement aidé et facilité la tâche, c’est l’implication de la ville d’Evian. Nous avons vraiment travaillé main dans la main, ce qui est très agréable. Le plus grand “défi” vient du parcours vélo du full distance car sur 180 km, plus de 40 communes sont traversées ! Les rencontrer, avoir leur point de vue et leur autorisation de passage constituait le gros point du dossier, mais l’accueil a toujours été amical et enthousiaste. Ces communes sont à présent impatientes de voir un tel événement dans la région. Nous sommes assez fiers et contents d’avoir construit ensemble un tel parcours, qui sera surtout un défi sportif pour les athlètes !

C’est effectivement un parcours où les athlètes vont en prendre plein les jambes, mais également plein les yeux…

Oui, tout à fait, les paysages sont magnifiques. Ce parcours est un peu en 2 étapes. Les premiers 90 km sont assez vallonnés, sans grosse difficulté majeure. Le Col de Saxel, qui intervient au premier tiers du parcours, est la première mise en bouche, mais est assez roulant et constitue une bonne mise en jambes. Puis sa situation sur le plateau surplombant Thonon offre de très belles vues. Vient ensuite le gros morceau, avec le Col de la Ramaz qui se situe pile à mi-parcours. Un col autant exigeant que magnifique. Sa descente vers le Col du Corbier, un col mythique du Chablais, propose des paysages typiques de montagne. Pour finir, le passage au Panorama de Champeillant offre des vues ente lac et montagnes époustouflantes, avec le Mont-Blanc en toile de fond. Un Panorama de Champeillant qui sera également emprunté par les athlètes du format Olympique, mais dans l’autre sens.

« Nous voulions vraiment mettre en avant Evian, son territoire et le Lac Léman. »

La natation ne sera pas en reste et promet un spot magique…

C’est ça. Tous les départs se feront du centre nautique d’Evian, avec un accès au bassin de 50 m de la piscine extérieure pour les échauffements. Avoir les infrastructures du centre nautique à disposition est un réel avantage. Les parcours se font d’un point A à un point B, très rapprochés, avec les départs en rolling start près du plongeoir et les arrivées au Parc Dollfus.

Et le Lac Léman sera aussi mis à l’honneur avec la course à pied…

Exactement. Nous voulions vraiment mettre en avant Evian et le Lac Léman. Ainsi les parcours course à pied se déroulent intégralement en bord de lac, sous forme d’allers-retours. Le départ se situe au niveau du Parc Dollfus, près du village et de la zone de transition, puis le parcours emmènera les participants le long des quais d’Evian, vers le centre nautique, jusqu’au port, avec des passages devant le Palais Lumière, une zone où il y aura énormément de public.

Justement, en termes d’affluence, combien de participants attendez-vous et combien de bénévoles sont nécessaires au bon déroulement d’un tel événement ?

Nous devrions avoir autour de 1000 participants tous formats confondus, ce qui est déjà très bien pour une 1ère édition. En termes de bénévoles, c’est vrai que nous avons besoin d’un certain nombre de signaleurs, notamment aux intersections du parcours vélo du full distance, qui est sur une seule boucle. Et une seule boucle pour 180 km, c’était notre volonté dès le départ. Ainsi, entre 500 et 600 bénévoles devraient participer sur le week-kend.

Le volet développement durable a aussi fait partie de votre cahier des charges…

Oui, bien sûr. Nous faisons des sports outdoor, la nature est notre terrain de jeu. Faire découvrir notre territoire tout en le respectant fait partie de nos valeurs. Des valeurs aussi partagées avec des partenaires comme Triloop (ndlr : marque de vêtements de sports toulonnaise qui propose des vêtements de running, cyclisme, natation et triathlon fabriqués à partir de matières recyclées en France et en Europe). Puis la proximité du lieu de départ avec les embarcadères et la gare (à 2 minutes en vélo) fait que nous encourageons les participants à emprunter le Léman Express, ainsi que les bateaux de la CGN (Compagnie Générale de Navigation), notamment pour les personnes venant de Lausanne (35 minutes).

Revenons aux formats. Dans un futur proche, la mise en place d’un half et d’épreuves kids est-elle envisageable ?

Alors bien évidemment, on ne s’interdit rien ! (rires) Si nous avons la possibilité de mettre en place plus de formats et d’amener des jeunes au triathlon, c’est quelque chose sur laquelle nous travaillerons. Mais à l’heure actuelle, pour une première édition, proposer ces 3 formats était la première étape. Nous verrons à son terme les points d’amélioration et les éventuelles demandes pour d’autres formats.

À ce titre, le 17 septembre au soir, quels seront les critères de réussite de cette 1ère édition ?

En premier lieu, les retours positifs des participants qui bien évidemment nous donneront le sourire. Ensuite, que l’organisation se soit bien déroulée, notamment au niveau de la sécurité autour des parcours.