Article paru dans le magazine 214 _mars 2022 / Rédigé par Cédric Le Sec’h photos @activ’images et Ville de Fréjus
Implantée sur un contrefort de grès du Massif de l’Estérel, Fréjus présente fièrement face à la mer ses 20 siècles d’histoire latine. Véritable témoignage de l’hégémonie romaine, la ville a gardé les traces des civilisations qui l’ont habitée, en épousant à merveille un territoire naturel propice à l’évasion, la découverte, la détente… Mais au 21è siècle, Fréjus n’est pas qu’une simple station balnéaire et la ville a amorcé depuis quelques années un virage vers le sport. L’implantation en 2020 de l’équipementier français Ekoï n’en est qu’une preuve parmi tant d’autres. Manquait alors, en suite logique, un événement du triple effort dans ce cadre idyllique. Les 14 et 15 mai prochains, ce sera chose faite avec la 1ère édition du Triathlon de Fréjus by Ekoï.
Un terrain de jeu fantastique
Le Mont Vinaigre, le Barrage de Malpasset, le Lac de l’Avellan… la nature et le patrimoine environnants de Fréjus sont un régal pour l’exploration du littoral méditerranéen. Et un régal pour les rétines ! Un formidable terrain de jeu pour la randonnée et la pratique des sports outdoor. Certainement une des raisons, si ce n’est LA raison, qui a poussé les différents acteurs organisateurs à jeter leur dévolu sur ce petit coin de paradis qui sent bon le sud, et notamment sur la base nature François Léotard de Fréjus. À deux pas de la plage, elle est aujourd’hui idéale pour tous les sportifs, avec une aire de fitness aménagée. Idéale également en termes de logistique pour un triathlon, avec une natation dans les eaux calmes du Golfe de Fréjus, un parc à vélo attenant à la plage, et une course à pied entièrement sécurisée dans son enceinte. Au gré des différentes boucles de 2,5 km (4 pour le M, 2 pour le S), les participants alterneront entre vues sur mer turquoise et arrière-pays varois, avec un public dont la proximité n’aura d’égale que l’omniprésence.
Un triathlon accessible, sur routes 100% fermées !
C’est le gros point fort de ce Triathlon de Fréjus by Ekoï. En proposant des formats courts (S et M) sur des routes complètement fermées, l’épreuve joue la carte de l’accessibilité. La peur du vélo, de la circulation, d’une voiture qui déboule ? Oubliez tout ça ! Toutes les épreuves sont 100% sécurisées. Pour celles et ceux souhaitant s’initier à la pratique et se jeter dans le grand bain du triple effort, le format S sera ainsi parfait. Le format M s’adressera plus à des athlètes rompus à l’exercice souhaitant réaliser un excellent chrono sur la distance olympique, même si la double ascension du Col du Bougnon sera au menu. Rassurez-vous ceci dit, c’est un col dont le profil est pour le moins bien plus abordable que le Col de Vence. Enfin, les jeunes ne seront pas en reste, avec 3 formats au programme selon les catégories d’âge !
Rajoutez à cela la présence du haut niveau avec le Grand Prix FFTri D1 hommes et femmes qui se déroulera le samedi, et le championnat de France des clubs en relais mixte le dimanche, et vous obtenez une belle fête du triple effort en perspective, un weekend de sport bien rempli pour faire et voir du beau triathlon. Programmé les 14 et 15 mai, le Triathlon de Fréjus by Ekoï est également idéalement positionné dans le calendrier pour l’athlète qui souhaite entamer sa saison par des formats courts.
L’expérience Trigames au service de la ville
Le label Trigames prouve d’année en année par la qualité de ses épreuves (Cagnes, Mandelieu…) que la réussite n’est pas affaire de chance. Déjà deux fois support des championnats de France longue distance à Cagnes (2020 et 2021), Trigames a pu s’appuyer sur son expérience des grands événements pour organiser conjointement avec l’AMSL de Fréjus ce nouveau rendez-vous du triple effort. Rencontre avec l’organisation Trigames (Guillaume Caron et Paul Blondel), toujours autant passionnée, débordante d’énergie, de motivation et… d’idées !
Trigames est l’organisateur du Triathlon de Fréjus by Ekoï, pourtant l’épreuve ne sera pas “brandée” Trigames. Quels sont les acteurs de cette nouvelle épreuve ?
Nous sommes en partenariat avec la ville de Fréjus. Elle a fait appel à nous pour faire un grand événement de triathlon sur leur Base Nature. En quelque sorte, nous sommes un peu les prestataires de la ville. C’est assez nouveau pour nous, mais c’est extrêmement alléchant car c’est un système différent. Ce ne sera pas “brandé” Trigames, ça ressemblera à un Trigames car nous aidons à l’organisation avec le club AMSL Triathlon, qui est l’organisateur officiel, mais la ville a voulu mettre le point sur le Triathlon de Fréjus afin d’avoir une visibilité plus importante pour la commune. Et comme une évidence pour tous, l’épreuve sera “brandée” Ekoï car la marque est implantée à Fréjus.
Format S, M, et 3 courses jeunes. Le Triathlon de Fréjus by Ekoï semble jouer la carte de l’accessibilité… c’était la volonté dès le départ ?
Exactement ! Pour les Trigames, nous avons toujours proposé des formats M et L. Cette fois-ci, étant donné que la ville de Fréjus nous a sollicités, notre volonté a été de rendre l’épreuve un peu plus familiale et ouverte à tous. La Base Nature y participe car c’est un site 100% fermé, très facile d’accès. Pour les familles, c’est idéal. Encore plus au printemps. Pour les courses jeunes, c’est aussi nouveau pour nous. Mais voir tous les jeunes heureux de participer à un triathlon sur d’autres événements nous a incité à proposer des formats jeunes selon les catégories d’âge. La jeunesse en force !
Quels sont les différents tarifs et formules proposés ?
Le format M sera toujours au même prix, à 79 € pour les individuels et 119 € pour les relais. Au niveau du format S, le tarif est à 39 €. Pour les jeunes, il y a un tarif unique à 20 € pour les 3 catégories : Poussin / Mini-Poussin (6-9 ans), Pupilles (10-11 ans) et Benjamins / Minimes (12-15 ans). Enfin, il y aura le championnat de France des clubs en relais mixte, accessible à tous, à 100 € pour une équipe mixte de 2 hommes et 2 femmes, sur un format XS.
Concernant les parcours, quels sont les avantages principaux ?
(Catégorique) Les routes 100 % fermées ! C’est assez rare sur la Côte d’Azur pour être souligné. Sur le format S, le parcours vélo est assez plat et facile.. La natation est à 8h, donc la mer est calme. Et une course à pied dans un site entièrement sécurisé. Pour les gens qui débutent, c’est vraiment le format idéal. La sécurité, c’est la force de ces parcours. Pour le M, c’est le même parcours que le S, avec une double ascension du Col du Bougnon.
Au niveau de la course Open M, cette double ascension du Col du Bougnon sera donc la principale difficulté à surmonter ?
(Espiègle) Oui, c’est une bosse intéressante pour se “casser” les jambes. Mais il n’y a que 375 mètres de dénivelé positif sur l’ensemble du parcours, ce n’est pas énorme. La montée n’est pas rédhibitoire et on n’est pas sur du Col de Vence comme sur le Trigames de Cagnes. Le format M est aussi idéal pour les athlètes habitués aux S et souhaitant passer sur cette distance.
Le samedi, le haut niveau national s’invitera aussi sur le Triathlon de Fréjus by Ekoï…
Et oui ! Implanter un Grand Prix de D1 sur la Côte d’Azur était vraiment une volonté de la Fédération Française de Triathlon. Avec le club AMSL, la ville de Fréjus et la “Fédé”, nous avons alors tout mis en œuvre pour créer un bel événement sur routes fermées. Le Grand Prix va vraiment être impressionnant, avec un passage en vélo en plein centre ville. Puis ce sera le premier Grand Prix de la saison, ça va être assez fantastique Du moins on l’espère ! Les résultats de l’Équipe de France aux derniers JO devraient aussi attirer du public en nombre.
Le dimanche, l’épreuve sera également support des Championnats de France des Clubs de Relais Mixte de triathlon. Combien de clubs et participants attendez-vous ?
En théorie, nous devrions avoir entre 50 et 60 équipes. Avec notamment des clubs de tout l’Hexagone et pas forcément que de la région Paca. Puis comme l’épreuve est accessible à tous, il est possible de créer des équipes autres que Élites. Encore une fois, c’est la carte de l’accessibilité. Et l’épreuve inaugurera le nouvel ordre des relais, avec des passages homme-femme-homme-femme. Sur un format XS ultra rapide et ultra roulant, entièrement sur la Base Nature, ça va être un beau spectacle ! Puis nous sommes en début de saison, cela constitue aussi une épreuve idéalement placée au calendrier pour les épreuves club et notamment pour souder les licenciés.
Après deux championnats de France longue distance consécutifs au Trigames de Cagnes, la FFTri vous renouvelle donc sa confiance…
Oui, nous sommes reconnaissants envers la Fédération de nous faire confiance. Cela fait évidemment plaisir car cela prouve que notre travail est reconnu. Pour Trigames, c’est encore une belle expérience.
Sur l’ensemble du week-end, combien de participants attendez-vous ?
Environ 2000 athlètes sont attendus, voire un petit peu moins. Il devrait y avoir entre 600 et 700 participants par course Open (S et M), entre 150 et 200 jeunes, puis les équipes de relais mixte dont nous avons parlé.
Encore une belle fête du triathlon en perspective…
On l’espère ! Nous aimerions vraiment attirer plus de familles sur ce triathlon, notamment grâce aux formats S et jeunes. Toucher un nouveau public, c’est aussi un des objectifs de Trigames. La présence du plateau Élite devrait y participer, et ce sera un brassage super intéressant avec les néophytes. Des plus jeunes jusqu’à l’Élite, tout le triathlon français sera représenté sur le Triathlon de Fréjus by Ekoï. En tout cas, ça serait une belle réussite.
Quelle est la “recette” pour mettre en place un tel événement ?
La recette ? La motivation et la passion ! Puis ne jamais baisser les bras car ce n’est pas toujours facile pour toutes les parties prenantes de tirer un bénéfice. Mettre en place un tel événement n’est jamais partie aisée, d’autant plus sur routes complètement fermées. Mais ne jamais rien lâcher, c’est notre mot d’ordre à Trigames !
Fréjus, une ville qui bouge
L’histoire d’une ville ou d’un territoire s’écrit par chapitres. À Fréjus, le sport en fait partie et les acteurs municipaux ne ménagent pas leurs efforts pour l’inscrire dans l’ADN de la ville. Rencontre avec Fabien Roux, délégué auprès du Maire pour les Équipements sportifs et sport de haut niveau.
Le Triathlon de Fréjus by Ekoï accueillera le Grand Prix D1 hommes et femmes, ainsi que le championnat de France des clubs en relais mixte. Quels ont été le rôle et l’implication de la ville de Fréjus dans la mise en place de l’événement ?
Il y a eu une vraie volonté au départ de travailler sur Fréjus et son agglomération pour la création d’un événement triathlon. De ce fait, nous avons commencé avec le club AMSL Triathlon à étudier les différentes pistes possibles. Parallèlement, nous avons entendu le souhait de la Fédération Française de Triathlon d’avoir un événement sur la Côte d’Azur, sur laquelle elle n’était pas présente au calendrier. À force de travail avec les différentes entités, que ce soit la Fédération, la ville de Fréjus et l’AMSL, nous avons réussi à créer des rencontres et voir que nous avions des volontés communes pour créer un tel événement. De là est venu se greffer notre partenaire local et privilégié Ekoï, qui est un acteur majeur dans le sport. Toute cette énergie a généré une belle dynamique pour créer, on l’espère, un bel événement.
Quelles retombées attendez-vous d’un tel week-end pour la ville de Fréjus ?
Hormis continuer de développer les associations sportives, créer de l’émulation et développer l’intérêt du triathlon chez les jeunes Fréjusiens, nous voulons surtout continuer à exister sportivement. En événementiel sportif, nous avons déjà le Roc d’Azur qui est très connu. Avec le Triathlon de Fréjus by Ekoï, l’ambition est la même : implanter un bel événement sportif et sortir de ce préjugé comme quoi Fréjus n’est qu’une station balnéaire. Le territoire est utilisable à l’année pour les sportifs. Nous accueillons nombre de stages cyclistes. Le Tour de Provence également. Le pôle Boulouris France est sur le CREPS PACA mais s’entraîne énormément ici, notamment sur la Base Nature. Le territoire est propice à tous les sports et nous voulons aussi développer les sports de fond et demi-fond.
Quel sera (ou serait) le (ou les) critère(s) de satisfaction et réussite au terme de ce week-end du 14-15 mai ?
Malgré toute la motivation et la volonté des acteurs cités précédemment, nous avons des cadres administratifs et juridiques tels que les fermetures de routes, qui nous “limitent” dans tout ce que nous voulons développer. Le plus difficile est alors de trouver des solutions pour que ce genre d’événement ait lieu. Dans la région, nous avons aussi un très beau club et un très beau triathlon à Saint-Raphaël. L’idée est donc que dans son ensemble, le territoire Estérel-Côte d’Azur rayonne avec de telles épreuves. Pourquoi pas par la suite imaginer un événement intercommunal voire inter-agglomération ? La réussite serait que Fréjus devienne naturellement une destination triathlon, en créant aussi de l’engouement auprès du jeune public. C’est un travail main dans la main avec l’ensemble du territoire et de l’agglomération.
Ekoï, l’esprit triathlon de Fréjus
En 2021, la marque française spécialiste dans l’équipement cycliste a fêté ses 20 ans (lire notre article dans le magazine n° 204) et est implantée à Fréjus dans ses nouveaux locaux depuis le printemps 2020. L’association d’Ekoï au Triathlon de Fréjus s’est alors imposée comme une évidence. La marque a également signé le 18 février dernier un partenariat avec la FFTri pour les 3 prochaines saisons, qui fait d’Ekoï le “Partenaire Cycliste du Grand Prix de Triathlon” et l’équipementier de l’Équipe de France de Paratriathlon jusqu’en décembre 2014 avec le statut de “Fournisseur Officiel de l’Équipe de France de Paratriathlon”. Jean Christophe Rattel, le créateur d’Ekoï, s’est confié à nous.
Le triathlon de Fréjus est “brandé” Ekoï. Quelle est la nature du partenariat de la marque sur cet événement ?
Nous avons souhaité nous associer à la Fédération Française de Triathlon et en même temps à notre ville de Fréjus pour participer à cet événement, car nous souhaitons contribuer à le faire grandir pour qu’il devienne incontournable dans les prochaines années. Le partenariat avec la Fédération souligne notre attachement au triathlon et marque notre volonté de contribuer à son développement en France. Être partenaire cycliste du Grand Prix montre que la discipline nous passionne sous tous ses formats. Nous avons également tenu à nous associer à l’Équipe de France de paratriathlon car les paratriathlètes sont des athlètes exceptionnels, autant physiquement que mentalement. Et je souhaite qu’Ekoï devienne une marque de référence pour eux. »
Un label, Trigames, qui monte en puissance, la présence de la FFTri… En s’associant au Triathlon de Fréjus, Ekoï semble s’intégrer de plus en plus dans le paysage du triathlon…
Notre volonté est de renforcer notre présence en triathlon au niveau France, mais aussi mondial. (malicieux) Vous en saurez plus prochainement… Nous sommes déjà leaders sur le marché français en casques et en lunettes, et nous voulons l’être en textile et chaussures dans cette discipline que nous affectionnons tout particulièrement.
FFTri, cap sur la Côte d’Azur
Après deux éditions des championnats de France longue distance réussies en 2020 et 2021, accueillies par le Trigames de Cagnes, il manquait à la Fédération Française de Triathlon un grand rendez-vous sur la Côte d’Azur. Avec le Grand Prix et le championnat de France des clubs en relais mixte au triathlon de Fréjus, la FFTri débarque en force dans la sud. Cédric Gosse, Président de la FFTri, nous a livré ses impressions.
Le 18 février dernier, vous étiez présent à Fréjus. Quels sont les actions et enseignements de ce déplacement ?
Entre la conférence de presse pour l’annonce du Grand Prix de Fréjus et l’officialisation du partenariat avec Ekoï, qui est un beau partenariat, c’est effectivement un week-end enrichissant. Avoir un bel événement sur la Côte d’Azur fait partie de nos axes de développement. Nous en profiterons également pour exposer sur un stand nos innovations, comme notre Tri Immersive Room pour la pratique du vélo connecté. Tout le public pourra venir s’essayer sur le parcours du Grand Prix.
Et il n’y aura pas que l’Élite…
Oui, nous retrouvons avec joie nos licenciés, et également nos clubs qui sont très actifs. Associer le Grand Prix avec le championnat de France des clubs en relais mixte sur ce triathlon de Fréjus, cela a pour nous beaucoup de sens. Pour l’animation territoriale et pour une meilleure répartition géographique, il était essentiel qu’une grande épreuve vienne dans le sud.
Comment s’est dessiné ce partenariat franco-français avec la marque Ekoï ?
Ce partenariat s’est un peu imposé comme une évidence. Ekoï est une entreprise française, ce qui est important pour nous, très dynamique, très performante dans l’innovation et qui a pour moteur la proximité avec ses clients et ses athlètes. Ce sont des valeurs que nous partageons à la F.F.TRI. (…) D’une façon globale, ce partenariat va aider notre Fédération à mieux se structurer. La durée de l’engagement est également importante. Pour qu’un partenariat soit gagnant-gagnant, il a besoin de temps. Avec une durée de trois ans, il s’inscrit aussi dans la perspective des Jeux de Paris 2024. Cet accord montre toute l’attractivité de notre sport et de notre fédération, en perpétuelle recherche de nouvelles collaborations et partenariats. »