Bonjour à tous,
Entre avril et début juillet, je me suis alignée sur 6 compétitions : depuis mes soucis de genou en février-mars, nous sommes enfin entrés dans le cœur du sujet!
Dans un premier temps, la période d’avril-mai était consacrée aux courses locales afin de retrouver les automatismes. Cette première phase validée, j’ai ensuite couru sur les épreuves internationales en juin et début juillet avec 2 coupes du monde et le championnat d’Europe.
Je vous invite à revivre au travers de cette newsletter cette période très intense. Très bonne lecture

Triathlon de Montélimar

Mon premier triathlon de l’année a été celui de Montélimar organisé le 16 avril par le club du même nom. Il s’agissait d’un triathlon S en contre la montre par équipe, pour lequel l’organisation avait réservé une vague de départs individuels pour les paratriathlètes qui le souhaitaient. Nous étions 6 à nous être ainsi élancés dans la piscine, suivis par les équipes de paratriathlètes puis par les équipes valides.
Pour un premier triathlon, ma natation et mon vélo ont été corrects, mais les transitions laissaient encore à désirer : il faut remettre en place les automatismes! Ma grande satisfaction a été sur la course à pied. En effet, suite à ma blessure qui a impacté l’entraînement en février-mars, je n’étais pas rassurée sur ma capacité à courir. Et quelle a été ma surprise de me voir courir à une bonne allure, un vrai soulagement !

Triathlon de Saint Tropez

Quinze jours plus tard, le 30 avril, je réendosse un dossard, cette fois au Triathlon de Saint-Tropez, sur un format S traditionnel. Nous sommes 250 personnes au départ, et une zone de départ réservée aux femmes a été prévue : un confort non négligeable quand on sait que dans la masse les départs en natation sont toujours très mouvementés! Je fais une natation correcte et gère beaucoup mieux les transitions que lors de mon précédent triathlon. Le parcours vélo est difficile, avec plusieurs bosses dont une à plus de 12%. Les bosses n’étant pas mon point fort, je préfère gérer ces difficultés et profiter des portions plus plates et descendantes pour exploiter l’aérodynamisme de mon vélo Cube Aérium, ce qui me permet de revenir sur des concurrents grimpants bien plus vite que moi ! Lorsqu’arrive la course à pied, les jambes sont chargées, le départ est un peu difficile, mais petit à petit les jambes se délient et je franchis la ligne d’arrivée après un peu plus d’1h30 d’effort (et une petite cascade !).

Triathlon du Trièves

Pour terminer cette première série de courses, j’ai été invitée avec tout le « collectif France de paratriathlon » au triathlon du Trièves organisé le 21 mai par la société AREA dans le cadre des « FitDays Mgen – Triathlon pour tous ».
Il s’agissait d’un triathlon en contre la montre avec une natation en piscine, suivi d’un parcours vélo et course à pied sur l’A51 au milieu des montagnes. C’est une expérience insolite de pouvoir rouler sur l’autoroute, on ne peut pas rêver mieux en terme de qualité de bitume et les montagnes environnantes permettent de rompre la monotonie que peut présenter une longue ligne droite sur l’autoroute !
En plus d’un très bon accueil, cette course a été l’occasion de
partager un moment avec les triathlètes de Besançon Triathlon, le club organisateur de l’épreuve française du circuit ITU (World Paratriathlon Cup) sur laquelle j’allais m’aligner 15 jours plus tard.

World Paratriathlon Cup de Besançon

Ma rentrée 2017 sur le circuit international s’est faite le 4 juin avec la coupe du monde de Besançon…Et comment mieux débuter que par une victoire !
L’épreuve de Besançon a toujours une saveur particulière pour moi, il y a 5 ans j’y ai couru mon premier triathlon et y reviens chaque année avec grand plaisir. Cette année n’a pas dérogé à la règle. Pour cette édition, l’épreuve a connu de grandes modifications, avec notamment le changement du site de course : pour ne plus subir les caprices du Doubs, la course a migré au lac d’Osselle, dans un cadre beaucoup plus nature et avec un parcours vélo sur 2 tours particulièrement exigeant.
J’arrive sur la course très en forme, les sensations sont bonnes…. Et même les transitions qui sont souvent mon point noir se passent bien ! Toutes les conditions sont réunies pour me permettre de m’imposer dans ma nouvelle catégorie pour 2017 (PTS3).

Championnat d’Europe à Kitzbühel

Deux semaines après, le 16 juin, je suis à Kitzbühel en Autriche, au départ du Championnat d’Europe. En 2016, j’avais obtenu le titre de championne d’Europe dans la catégorie PT2. Les catégories ayant changé en 2017, et étant reclassifiée en PTS3, mes concurrentes ne sont plus les mêmes.
Nous n’avons pas beaucoup de chance au niveau de la météo, car les courses de paratriathlon se déroulent sous les trombes d’eau. A l’issue de la natation, je pars avec une bonne avance sur mes concurrentes. Au fur et à mesure du vélo, je vois mon écart se réduire jusqu’au moment où peu avant de reposer le vélo une des concurrentes allemandes me double. A la sortie de la 2ème transition, je suis juste derrière elle. Assez rapidement, je la redouble, mais je dois faire attention à la concurrente russe : elle court vite ! Je me démène au mieux pour éviter son retour, mais c’était sans compter sur le fait que je perde ma prothèse…. En effet, avec la pluie ma genouillère est complètement descendue. Je suis alors obligée de m’arrêter pour la remettre, et lors de cet arrêt 2 concurrentes (une russe et une allemande) me passent devant…. Je repars mais trop de temps a été perdu, je ne pourrai pas les reprendre et finis donc à la troisième place. Je ne sais pas si sans cet incident technique, j’aurais pu tenir jusqu’au bout mais c’est toujours rageant de perdre des places ainsi !
Au final, j’ai fait une belle course, j’étais vraiment dans un bon état de forme, ai été actrice de ma course, et ai donné le meilleur de moi-même, donc pas de regrets à avoir, je suis fière de ma troisième place !

 

World Paratriathlon Cup d’Iseo

Je termine cette première partie de saison le 8 juillet avec la coupe du monde d’Iseo en Italie. Cette course offre un site vraiment magnifique, mais tout comme le paysage, les températures y sont également généreuses. Avec un départ à 16h il faut aimer la chaleur (température de l’air : 33°C, température de l’eau : 27°C) ! N’étant pas fan de ces températures, et avec la fatigue due à l’enchaînement des courses ces dernières semaines, je n’étais pas très rassurée.
Malgré mon appréhension, mes sensations dans l’eau sont plutôt bonnes mais je fais une grosse erreur d’orientation qui me fait bêtement perdre du temps. Au cours de la transition, je rattrape une de mes ex-concurrentes (mais qui cette année n’est plus dans ma catégorie), et nous partons ensemble sur le parcours vélo. Je tente de rester à son contact, mais les mauvaises sensations reviennent au galop et face à son solide vélo, je ne peux rien faire et la laisse partir. Quand je m’élance sur le parcours de course à pied, j’ai 2’ d’avance sur la concurrente russe, et me doute que rester devant va être difficile. Je profite de tous les ravitos pour me rafraichir et éviter la surchauffe. Je résiste au mieux, mais cela ne sera pas suffisant : elle me double dans le dernier tour. Je termine ainsi à la seconde place.
Au final, hormis mon problème d’orientation en natation, ma course a été correcte. Je savais que je n’étais pas au mieux, et j’ai fait ce que j’étais capable de faire ce jour-là. Place maintenant à un peu de repos avant d’attaquer le cycle de préparation pour le championnat du monde qui aura lieu miseptembre à Rotterdam