L’un des parcours les plus attrayants d’Europe se bouclera en sens inverse…ce samedi. Date, racé, surprises, le triathlon façonné par Arnaud de Meester fait peau neuve.
Texte Romuald Vinace / Photos : T. DEKETELAERE ET OLIVER DOM (présentation parue dans le magazine_172)
Arnaud de Meester est décidément un homme de surprise. La bonhomie de l’ultra triathlète cache un acharné du détail, d’explorateur de sensations. Partout où on l’attend et ailleurs à la fois.
Loin des chemins balisés, il surprend, détonne, étonne même. Le patron du BelMan est bien décidé à déplacer les foules, a attirer les regards sur la course qu’il façonne chaque année au gré de ses intuitions. 2018 sera un nouveau cru. Un virage à 180°. Pas moins. Sur de son effet, Arnaud assène d’emblée le coup : « l’édition que nous peaufinons se fera… à l’envers ! ».
Bouche bée, on tente alors de garder une consistance, une posture correcte et la question fuse : « Pourquoi ? ».
« Le parcours ne sera pas plus difficile pour les athlètes. En revanche, les paysages différeront du tout au tout. Le parcours gagne en beauté, c’est une certitude ».
L’un des triathlons les plus attrayants d’Europe fait encore mouche ! Pour preuve « aucune remarque n’a été émise après le choix de se passer du circuit de Spa Francorchamps. Depuis 2 ans maintenant, les critiques, s’il y en a, n’ont eu aucun écho ». L’Ecrin du lac de Robertville se suffit à lui-même. A couper le souffle. « Spa Francorchamps réclamait une organisation dans l’organisation. Un contexte plutôt difficile à gérer. Aujourd’hui, notre énergie est concentrée sur la sécurité et le bien-être des participants. Point névralgique du nouvel Opus, le lac de Robertville accueillera le départ, les transitions 1 et 2 et l’arrivée ».
Les Ardennes Belges mises en lumière le samedi 9 juin prochain, Arnaud de Meester frappe de nouveau. Il esquive et remise : « Le BelMan en sens inverse ne constitue pas la seule innovation cette saison. La date reste d’ailleurs le changement majeur. La course fait un véritable bond dans le temps pour contrer un contexte difficile, explique l’organisateur. « Initialement programmée en septembre lors des précédentes éditions, le BelMan accueillera quelques centaines de triathlètes trois mois plus tôt ». Une opportunité unique pour Arnaud qui retrouve là un peu plus de latitude.
Un samedi soir sur la terre… 3 mois plus tôt
Comme une respiration, la frustration au bord du K.-0. « Positionnée le dimanche, veille de la rentrée des classes, la course ne pouvait autoriser de grandes festivités. Les athlètes, pour la plupart, pliaient vite bagages, pour se consacrer à leur famille… et à l école. Alors oui, la frustration était palpable. Ce ne sera pas le cas cette fois. Le taux de fréquentation pourrait même être revu à la hausse. Nous le souhaitons en tout cas », confie Arnaud de Meester. Une nouvelle donne, une nouvelle dynamique… l’élan est impulsé.
« Il nous faut encore fidéliser, prévient l’intéressé. « Je le répète, la sécurité fait notre force et d’ailleurs, un coup de projecteur sera mis sur les signaleurs, la signalétique, les ravitaillements… ».
Avec les formats half (1, 9 km, 90 km, 21 km) ou standard (900 m, 40 km, 10 km), la palette est large.
« L’objectif est d’attirer de nouveaux adeptes qui pourront se lancer à la découverte du triathlon, se piquer au jeu, sur le BelMan », poursuit Arnaud. Et là encore, sourire aux lèvres, il prend le contre-pied. « Dynamiser la course, les clubs ou les groupes, est un challenge que nous souhaitons relever. En juin, pour 10 inscriptions validées, les 10 autres seront offertes. C’est le principe du 10 + 10 ».
En relais ou en individuels, la recette à de quoi séduire. Convaincus ? Que les forçats du bitume se rassurent, un barbecue festif géant attendra ses héros… au bord du lac de Robertville.
Et les enfants, comme les grands auront la permission de minuit. Un samedi soir sur la terre… Vous avez dit magique ?