(crédit photo Bert Stephani)

Une Promenade des Anglais qui semble bien prendre les couleurs de la Belgique au mois de juin…

Bruno CLERBOUT, peut être un peu moins dans la lumière que ses homologues belges est néanmoins loin d’être méconnu sur la planète du triathlon longue distance et notamment sur l’IRONMAN France Nice ! Fidèle de l’épreuve niçoise il prendra le départ le 23 juin prochain pour la 5ème fois ! Une épreuve où il fait toujours figure de favoris ! En effet, 4ème à trois reprises, Bruno CLERBOUT dispose d’atouts non négligeables qui peuvent lui permettre de venir rivaliser avec les meilleurs et lui permettre de se hisser sur le podium !

Nous sommes allés à sa rencontre pour recueillir ses confidences et dernières impressions à l’approche de la course !

 

Tout juste 15 jours nous séparent de l’événement, comment te sens-tu physiquement et moralement ?

Je me prépare doucement et sûrement en vue de Nice…Mentalement, je suis déjà à Nice au cœur du bel arrière pays. Cette année, la start list est dense et comporte de grandes têtes d’affiche avec notamment des athlètes qui se sont très bien illustrés en ce début de saison. Est-ce que cela rend la course impossible ? Peut être… Mais c’est également ce qui me motive et qui me donne envie de relever le challenge ! Cela m’a également permis d’entamer mon dernier bloc d’entraînement (avec mes compagnons Bart AERNOUTS et Frederik VAN LIERDE) avec beaucoup de motivation et de concentration, d’autant plus que je sais exactement ce que je dois faire et ce que je dois travailler.

 

Tu es un « fidèle » de l’IRONMAN France Nice et tu reviens cette année pour la 5ème fois… peux tu nous donner les raisons de ce choix ? Et nous préciser ce que tu affectionnes en particulier à Nice ?

J’ai participé à l’IRONMAN France Nice chaque année et ce depuis 2006. Mes ancêtres doivent vivre dans les environs 😉

J’ai l’impression de revenir chaque année un peu comme à la maison ! Et pour moi c’est un point essentiel pour me mettre dans les meilleures conditions. Je suis fasciné par le dynamisme de cette ville. Nice est « vivante » et toujours en mouvement (on peut même le dire au sens littéral du terme le 23 juin !). J’aime également la difficulté de cette course. Cela fait de l’IRONMAN France Nice un véritable IRONMAN où le résultat de chaque athlète est véritablement le fruit de son travail. Et enfin, courir sur la Promenade des Anglais pour un « Belge » comme moi est une expérience unique ! Les Belges ne sont pas connus pour leur patriotisme mais sur la Promenade on se sent vraiment « Belge » !

 

4ème de l’IRONMAN France Nice à 3 reprises… un top 3 pour 2013 ?

C’est aussi pour cela que je reviens… J’ai le sentiment de ne pas être allé encore au bout ! Je connais exactement les écarts entre ma 4ème place et la 3ème… 21’’, 50’’ et 1’31’’. Ce n’est pas grand-chose sur une course de plus de 8h00 mais c’est déjà trop ! A chaque fois je m’écroule derrière le vélo ! Bien que le parcours vélo soit magnifique c’est une course à la survie pour moi. Cette année je voudrais rouler comme si ma vie en dépendait !

 

Une saison 2013 marquée par des conditions météorologiques difficiles… As-tu été perturbé dans ta préparation ?

Nous avons eu la chance de pouvoir nous rendre à Lanzarote à chaque fois que nous le souhaitions, ce qui nous a permis d’échapper à l’hiver européen. Aux mois de mai et juin je me suis rendu dans les Pyrénées. Cette fois nous avons eu plus de neige que d’habitude dans les Pyrénées. Ce n’est pas si grave… je ne suis pas venu ici pour bronzer mais pour travailler en altitude. Même si les conditions météo ont été plutôt difficiles moralement j’ai néanmoins pu réaliser tout ce que je devais faire. En revanche, pour ma famille, mes nombreuses absences ont été particulièrement difficiles. Heureusement, j’ai la chance d’avoir 3 IRONWOMEN à la maison ! Maintenant c’est au papa de faire tout son possible à l’IRONMAN France Nice !

 

Peux-tu nous dire quelques mots sur tes dernières courses (Los Cabos, St Pölten,…) ?

L’IRONMAN de Los Cabos et l’IRONMAN 70.3 de St Pölten ne se sont pas très bien déroulés pour moi. Je me sentais vraiment bien en vélo à l’approche de Los Cabos mais je n’ai pas réussi à le retranscrire en course. J’ai souhaité malgré tout aller au bout de ma course parce qu’être DNF (Do Not Finished) sur une course est bien pire qu’un mauvais résultat pour moi ! Mais ce n’était peut être pas très brillant pour mon classement au KPR. Si je n’étais pas allé au bout du marathon j’aurai peut être pu tenter une autre course juste après. A St Pölten, je me sentais bien en vélo mais c’est en course à pied que cela a été difficile en raison d’une blessure au genou. Quoiqu’il en soit, tous ces résultats me font dire que j’ai quelque chose à démontrer lors de l’IRONMAN France Nice ! Plus d’excuses !

 

Tu fais partie du Team UPLACE avec notamment Bart AERNOUTS… Comment s’organise une saison au sein d’un « team » ? Le quotidien ? Les entraînements ? La vie en communauté ?

Tout au long de l’année nous nous sommes retrouvés chaque jeudi lors de journées communes d’entraînement ainsi que lors de stages. Aux cours de ces journées nous nous sommes entraînés ensemble, avons mangé ensemble, avons consulté les préparateurs physiques, assistés à des groupes de travail, pris le temps de coordonner et de planifier nos différents stages et compétitions et enfin géré les aspects logistiques et techniques. C’est toujours très sympa de voyager et de partager tout cela en groupe ! Ces journées ont vraiment fédéré notre équipe et soudé notre groupe !

Un plateau masculin de grande qualité… VAN LIERDE, ALONSO, AERNOUTS, FAURE… Penses-tu que l’un d’entre eux soit au dessus des autres ?F. VAN LIERDE est-il intouchable ?

Sur le papier, le podium est fait… peut être quelques incertitudes sur l’ordre. Mais c’est un IRONMAN et tout est possible… Si tu veux gagner, tu dois repousser tes limites ! Il ne faut pas grand-chose pour « exploser » sur une course de ce type et plus particulièrement lorsque vous êtes sous pression ou lorsque la course va trop vite. La question est donc de savoir qui est en mesure de réaliser la course parfaite et en particulier sur la partie course à pied ! Certains ont tout à perdre. Gérer cette pression est un véritable challenge et certains le font très bien !

Quels sont tes objectifs pour 2013 ?

Mon plan original était d’assurer une qualification rapide pour Hawaii ce qui m’aurait permis d’avoir beaucoup de temps pour préparer Kona et pour tenter un top 15! A cause de Los Cabos, je dois revoir mes prévisions et la route se durcit en vue de Kona. Je veux néanmoins faire une course parfaite… en espérant que ce soit Nice !

Un mot/conseil pour les 2800 athlètes qui prendront le départ le 23 juin prochain ?

C’est un véritable cliché… mais je dirais quand même “Profitez de la course”! Fixez-vous un objectif clair et réaliste mais permettez-vous de « lâcher prise » pendant la course ! Ne vous focalisez pas trop sur l’arrivée… Trop y penser rendra la course encore plus longue qu’elle ne l’est déjà !

 

Tous nos remerciements à Bruno qui s’est rendu très disponible et qui a pris le temps de se livrer à l’approche de l’événement ! Souhaitons lui le meilleur… et souhaitons lui le podium pour cette 9ème édition ! 

 

IRONMAN France – Nice

2 500 participants maximum

23 juin 2013 │Informations sur www.ironmannice.com

3.8 km SWIM │180 km BIKE │ 42.195 km RUN

60 places qualificatives pour le Championnat du Monde Ironman à Hawaii le 13 octobre 2013