Rencontre avec Kaveh MEHRABI, le « Champion pour la Paix » … qui s’est lancé le défi de l’IRONMAN !

Kaveh MEHRABI, ancien International de Badminton et actuellement membre de l’Organisation « La Paix par le Sport » et non moins « Champion pour la Paix » a décidé de relever le défi de l’IRONMAN France Nice et sera au départ de la 9èmeédition, le 23 juin prochain.

Néophyte en matière de triathlon, il a choisi de relever ce défi pour porter le message véhiculé par l’Organisation « Peace & Sport » mais également en vue de porter l’attention sur son projet, celui de donner l’accès à la pratique sportive à de jeunes enfants victimes du séisme de 2010 en Haïti.

A 4 mois de la course, où en est notre apprenti triathlète et comment se déroule sa préparation ?

Acte II – Rencontre avec Kaveh… 4 mois avant l’échéance

1. Nous t’avons rencontré il y a tout juste un mois… comment vas-tu?

Et bien j’ai fait du chemin depuis ce dernier mois… et le 23 juin approche plus rapidement que je ne l’aurai imaginé. Mais je me prépare aussi bien que possible !

2. Concernant ton plan d’entraînement, comment se déroule-t-il? Es-tu satisfait de ta préparation?  Es-tu confronté à certaines difficultés ? As-tu été perturbé par les conditions météo notamment?

Ma préparation se passe bien mais je reconnais que j’ai des hauts et des bas, comme toute personne qui se prépare à une course d’endurance comme celle de l’IRONMAN France Nice. Je m’améliore en natation mais en vélo j’ai pris du retard notamment en raison des mauvaises conditions météo au cours de l’hiver. Je n’ai pas eu la possibilité de faire beaucoup de Home Trainer et j’ai préféré profiter de cette période pour m’améliorer en natation et à pied !

Difficulté supplémentaire, de vieilles blessures (genou, épaule et dos) resurgissent ces derniers temps et me perturbent quelque peu ! Mais j’ai conscience que cela fait partie du Challenge ! J’essaie de faire avec et au mieux !

3. Comment appréhende-t-on et prépare-t-on un IRONMAN quand on est néophyte en triathlon et quand on sait que c’est ta 1ère réelle saison de triathlon ?

Je dois admettre que c’est un univers complètement nouveau pour moi et que j’ai peut être un peu sous-estimé l’ampleur de ce challenge ! D’un autre côté, je dois dire que cela me motive énormément et me pousse à aller au bout de mes limites comme jamais !

Je reçois des conseils précieux de mon coach et de certains de mes amis qui ont déjà expérimenté l’IRONMAN. En parallèle je me documente et lis autant que possible sur le sujet, tout en suivant et prenant exemple sur le parcours et l’expérience d’athlètes émérites et accomplis. Heureusement pour moi, on trouve de nombreux magazines et interviews, que j’utilise pour élargir mes connaissances en termes de préparation.

J’ai la ferme conviction que chaque personne a sa propre vision et conception en termes de préparation pour une course, c’est pour cela que je prends tous les conseils que l’on peut me donner et j’essaie de les adapter à mon métabolisme et à ma propre expérience. J’ai joué au plus haut niveau en badminton pendant plusieurs années ce qui fait que j’ai conscience de mes capacités, de mes forces mais aussi de mes faiblesses.

4. Peux-tu nous décrire ta semaine “type”? As-tu procédé à de grands changements dans ton style de vie ?

Depuis le début du mois de mars j’essaie d’accroître la charge de travail et d’augmenter mon volume horaire. Je nage entre 3 et 4 fois par semaine, je fais au minimum 5 sorties vélo et 3 sorties de course à pied.

Je fais mes séances natation le soir. La majorité de mes kms en vélo je les effectue lors de mes trajets quotidiens pour aller au travail (26 km aller). J’essaie de courir au minimum 3 fois par semaine avec un volume de 4 à 5 heures hebdomadaires. Concernant le week end, j’essaie toujours de programmer une séance « longue ». Par exemple, le week end dernier j’ai profité des bonnes conditions météo pour faire une sortie de 130 km (3000 m de dénivelé)  avec un ami.

J’ai bien évidemment du revoir et réadapté mon rythme de vie. J’essaie de me coucher un peu plus tôt pour être en mesure de me lever aussi tôt que possible. Ma femme m’apporte tout son soutien. Nous sommes obligés de tout planifier en avance afin de pouvoir s’octroyer un peu de temps ensemble tous les jours et durant le week end. Nous attendons un heureux événement programmé pour le jour de la course, ce qui fait que nous préparons vraiment tout cela, que ce soit l’arrivée de notre bébé et l’IRONMAN France Nice comme une véritable équipe. Jamais je ne la remercierai assez pour son soutien et son aide.

Mes amis sont également très présents et m’encouragent énormément !

5. Qu’est ce qui est le plus dur pour toi dans cette préparation?

Pour moi, le plus dur et ce que j’appréhende le plus ce sont les 3.8 km de natation en eaux libres et l’apparition de nouvelles blessures.  En même temps, je dois avouer que comme pour tout autre challenge, il y a des moments de doutes. Mais c’est ce qui rend le challenge intéressant pour moi. J’aime repousser mes limites au maximum et tester mes capacités. C’est très intéressant et excitant pour moi de voir comment je peux réagir dans de telles conditions. En d’autres termes, c’est bien de repousser ses propres limites et de se mettre en position inconfortable pour voir comment on réagit.

6. Il y a environ un mois, tu as lancé officiellement ton projet pour la Paix… Comment les gens ont-ils réagi autour de toi? Quel accueil as-tu reçu ?

J’ai en effet lancé officiellement mon action « IRONMAN pour Haïti ». Nous sommes déjà parvenus à récolter un petit peu d’argent mais avons à cœur de récolter encore beaucoup plus de fonds. Chaque 2 500 euros récoltés nous permettra de donner l’opportunité à près de 150 enfants de pratiquer une activité sportive pendant près d’un an à Haïti !

N’hésitez pas à nous retrouver sur le site (lien ci-après) où vous retrouverez toutes les informations relatives à ce projet. Et n’hésitez pas à nous apporter votre soutien !

http://www.peace-sport.org/ironman-for-haiti/ironman-for-haiti.html

7. T’arrive-t-il de perdre parfois confiance et d’avoir des doutes?

Bien entendu… et je pense que c’est normal et que cela fait un peu partie du jeu lorsqu’on prépare une telle course ! Je suis convaincu que tous les athlètes traversent ce genre de période et que c’est tout à fait normal !

Perdre confiance et être confronté à certaines difficultés n’est pas une fin en soit, l’important est de savoir comment l’on surmonte ces phases de doutes ! C’est un des aspects du challenge très intéressant pour moi et c’est ce qui, à mon sens, permets aux gens de se surpasser et de devenir plus fort !

Je pense que chacun d’entre nous traverse à « sa »manière ces moments de doutes mais l’important dans tout cela est de savoir et se rappeler, à la fin de la journée, pourquoi on fait cela et bien le garder dans un coin de sa tête !

8. As-tu prévu de faire quelques courses avant de te lancer dans le grand bain de l’IRONMAN France Nice?

La seule course que je vais faire est une course à pied de 24 km du côté de Monaco. Je voulais faire l’IRONMAN 70.3 en Espagne au mois de Mai mais pour des raisons d’emploi du temps je ne peux malheureusement pas m’y rendre ! Je dois donc continuer à m’entraîner sans réaliser de réelle compétition ! Et d’un autre côté, je pense que cela rendra le jour de l’IRONMAN encore plus spécial et excitant pour moi !

9. Dans quelle mesure, l’organisation “Peace & Sport” t’apporte-t-elle son soutien? Peux-tu nous en dire un peu plus…

Peace & Sport m’a aidé dans un premier temps à mettre en place la plateforme nécessaire à la mise en place de notre projet. Ceci m’a énormément aidé, notamment pour lancer la campagne en faveur de la récolte de don à cet effet.

En parallèle, nous programmons d’autres actions de promotion dans les prochaines semaines et prochains mois qui nous permettrons d’attirer l’attention du plus grand nombre sur notre projet !

Autre forme d’aide que je reçois, elle est celle prodiguée par mes collègues qui se transforment quelque fois en partenaires d’entraînements ! Outre l’aspect sportif, ils m’aident toutes et tous au quotidien d’un point de vue mental en me manifestant tout leur enthousiasme et leurs encouragements. C’est très important pour moi et cela m’aide beaucoup ! Je pense qu’ils seront tous présents le 23 juin prochain pour l’IRONMAN !

10. Comment partages-tu cette expérience avec toutes celles et ceux qui sont à Haïti et qui sont concernés par le projet ?

La Fédération haïtienne de badminton suit le projet de près et est très attentive. Malheureusement, mon planning est tellement chargé, entre mon activité professionnelle, mes entraînements, ma vie de famille, quelques voyages que j’ai du faire, que je n’ai pas pu communiquer autant que souhaité sur ce projet durant les semaines passées. Mais je compte bien remédier à cela dans les prochaines semaines, notamment avec la mise en place d’un réel plan de communication !

11. Peux-tu dire quelques mots à  toutes celles et ceux qui sont à peu de choses prêt dans la même position et qui se lanceront pour la première fois dans l’aventure de l’IRONMAN ?

N’hésitez pas à prendre en compte les conseils de vos collègues athlètes et de vos entraîneurs… mais adaptez les à votre propre condition et selon votre propre ressenti ! Ne vous comparez surtout pas à vos ami (e)s athlètes ! Prenez des conseils mais souvenez-vous surtout que chaque personne est différente et que chacun a ses propres forces ! Concentrez-vous sur vos propres forces et ayez confiance en vous et en vos capacités !