Outil indispensable du triathlète aujourd’hui, le capteur de puissance s’est réellement démocratisé ces dernières années et le panel d’options disponibles pour votre choix est de plus en plus large. Capteur roue, pédale, manivelle ou pédalier et ce pour des prix allant de quelques centaines à plusieurs milliers d’euros.
Sans débattre sur l’utilité d’un tel outil, force est de constater que son usage en est presque devenu aujourd’hui banal pour le triathlète «compétitif ».
Nous avons pris le parti de vous tester 2 produits sortis cette année : le Powerbox FSA carbon et le Favero Assioma.x Le premier étant un capteur pédalier, le second un capteur pédale. Ce mois-ci, nous nous concentrons sur le Powerbox FSA Carbon.
POURQUOI CHERCHER À RÉINVENTER LA ROUE ?
FSA a eu cette bonne idée de s’associer à l’un des acteurs majeurs du marché : Power2Max. En effet lorsque l’on connait les efforts nécessaires à la mise au point d’un capteur de puissance, et les années nécessaires à l’obtention d’un produit abouti et fiable, il semble judicieux de savoir profiter de l’expérience de ceux ayant tout mis en oeuvre pour y aboutir avant vous.
FSA ne se cache d’ailleurs absolument pas de ce partenariat qui est clairement mis en avant comme un atout du Powerbox. On bénéficie donc de la précision du capteur Power2Max associée à l’expertise de FSA pour la conception de manivelles (carbone et aluminium).
LE CAPTEUR P2M
Voilà un capteur ayant fait ses preuves depuis maintenant plus de 10 ans. Le P2M est un best-seller chez les triathlètes car il conjugue fiabilité, précision et un prix compétitif. Un combo gagnant lui ayant permis de s’imposer face à une concurrence souvent plus chère.
Le capteur est alimenté par une pile ayant une autonomie annoncée à environ 400 heures. Le changement de pile reste facile à effectuer et le compartiment est parfaitement étanche.
Coté couplage, rien de surprenant avec la possibilité de coupler le capteur en Ant+ et en Bluetooth (nécessitant une mise à jour).
Une fois associé, un étalonnage automatique se fera dès lors que vous arrêtez de pédaler 3s ou plus. Pratique pour s’assurer que la précision est au rendez-vous, même lors de conditions changeantes.
La précision annoncée est de +/- 2%, mais comme pour tout capteur de puissance, c’est bien plus la reproductivité et la consistance des données qui nous intéressent. Peu d’intérêt donc à vouloir comparer les données avec un autre capteur d’une autre marque !
Quoiqu’il en soit, les valeurs annoncées auront été cohérentes lors de l’entière durée de notre test (3 mois) sans jamais montrer de signe de fluctuations.
A savoir également que le capteur vous permettra de connaitre votre cadence de pédalage, et là aussi nous avons pu observer des valeurs stables et cohérentes.
Petit bémol, en 2018 certaines fonctionnalités du capteur telles que la balance gauche/droite, l’efficience de pédale ou encore le Bluetooth nécessitent une mise à jour payante. Regrettable au prix d’un capteur aujourd’hui, d’autant plus que cela laisse l’impression à l’acheteur d’acquérir un produit non complet. Même si à l’usage certain d’entre vous n’utilisent pas ces données supplémentaires, il est toujours dommageable de ne pas pouvoir en disposer.
Heureusement le tir sera corrigé en 2019 dans la mesure ou la version carbone intégrera ces mises a jour pour le même prix. Pour la version alu, le bluetooth sera intégrer au prix de 699 euros.
LES MANIVELLES ET PLATEAUX,
Ici on est sur du classique et éprouvé FSA, aucune surprise !
Notre modèle de test est la version carbone s’appuyant sur un K-Force light pour ses manivelles et son entraxe 4×110 BCD. Les longueurs de manivelles s’échelonnent de 170 à 175mm et la combinaison de plateaux est un classique 53×39. Cela dit plusieurs combinaisons sont possibles : 46×36, 50×34 ou encore 52×36.
Sur la balance, le Powerbox s’affiche à un peu moins de 650gr.
Coté comptabilité boitier de pédalier, on est ici sur du BB386EVO.
Le Powerbox est également disponible dans une version plus abordable en Alu sur une base de pédalier Gossamer. Cette version est sans nul doute un premier choix pour qui veut s’équiper d’un capteur fiable au prix d’un pédalier standard haut de gamme.
A L’USAGE,
On ne vous cachera pas qu’on est des adeptes convaincus de l’usage du capteur de puissance. En 10 ans d’utilisation, nous avons eu la chance de constater la progression des produits mis à notre disposition, des premiers capteurs « filaires » capricieux à ce Powerbox FSA.
En choisissant ce capteur Powerbox, sans y apporter une révolution, FSA vous fait profiter du chemin parcouru par P2m tout en y apportant son savoir-faire.
Finis les approximations ou soucis de finition, vous avez ici un produit fiable et efficace et c’est bien là l’essentiel.
Nous aurons eu à déplorer aucun souci lors de notre période de test, de la prise en main à l’installation ou encore la première utilisation, tout est d’une grande simplicité. Le powerbox devient ici un vrai outil d’entrainement.
On pourrait essayer de vous démontrer par A+B que ce capteur est plus précis qu’un autre, mais l’essentiel est bien ailleurs. Le principal atout d’un capteur est de savoir se faire oublier sur votre vélo et vous donner des valeurs fiables et reproductibles sorties après sorties. Et cela, le Powerbox FSA le fait parfaitement.
POUR QUI ?
Pour tout triathlète ayant quelques ambitions sur courte ou longue distance !
J’irai même jusqu’à dire qu’avoir un capteur sur longue distance est presque de la triche … A vérifier tout de même la compatibilité de votre vélo ( boitier de pédalier), vous aurez peut-être à changer ce dernier.
Les prix annoncés sont de 1249 euros en version carbone pour 649 euros en version alu. Si le poids n’est pas votre priorité absolue, mon conseil étant d’aller sur ce dernier.
ON A AIMÉ
Tout ou presque : la précision P2M, le savoir-faire FSA, la simplicité d’utilisation, le Look.
ON A MOINS AIMÉ :
Les upgrades payantes du capteur pour disposer de toutes les fonctionnalités. En partie corrigé pour 2019.