Cyril Viennot vainqueur à Pescara Ironman 70.3 Italie – Camille Donat 4ème

« Celle-là, elle fait vraiment du bien! Victoire au 70.3 Italy. Après un hiver studieux ; des chronos souvent très bons à l’entraînement, mais pas forcément en compétition, j’avais besoin de me rassurer et de me faire plaisir. Et c’est fait! Retour sur la journée…

Ce matin, quand je suis arrivé au bord de l’eau, j’ai pris un petit coup au moral. La mer était déchaînée, et je sais que je n’arrive généralement pas à bien nager dans ces conditions… Les bouées ne tiennent pas en place, l’orga a même réfléchi à annuler la natation, et s’est finalement rabattue sur un parcours raccourci. (sans combi pour les pros)
L’occasion est trop belle de limiter les écarts, et je me motive à fond avant le départ. Je fais une belle natation, et en touchant la terre ferme j’aperçois les premiers qui sortent tout juste de l’eau! Ça part bien cette histoire.

A vélo j’applique le plan décidé avec le coach : je pars à bloc sans réfléchir, jusqu’à ce que j’aperçoive la voiture ouvreuse! Je rattrape facilement tous les concurrents, je passe même Fabian en me disant que vu comme il est collé, il va prendre cher sur le vélo (ce qui me motive encore plus) mais il y en a un que j’ai du mal à reprendre. J’arrive finalement derrière lui quand on passe le leader, Julien Pousson, mais il poursuit son effort… Je me rends compte que c’est Küng, et je sais qu’il est très fort à vélo. Alors je m’accroche.

Dans le premier tour, j’ai dû prendre la tête au grand max 5 km tellement Küng roule fort. Au bout de 38km, la moto vient à mon niveau et me dit  » 4 minutes on the chase group!  » Ouah déjà?! Ça c’est bon. Cette fois c’est sûr, la victoire se jouera entre Küng et moi.

AU 50/55e km je passe car le rythme devient enfin raisonnable. Et là surprise, on attaque les bosses et mon compagnon de route lâche quelques mètres! Du coup je passe toutes les bosses en tête, et au point culminant du parcours il n’est plus derrière moi… Bon, je reste appliqué jusqu’à la fin, et je pars à pied avec environ 40s d’avance sur Küng, (j’ai levé un peu le pied à la fin pour pouvoir courir quand même) et environ 8 minutes sur les autres!

Je fais les 5 premiers km assez fort, enfin assez fort vu le vélo qu’on vient de faire, ce qui est un peu différent 😉 et l’écart monte à 1′. A la fin du premier tour (sur 2) j’ai 1’50 d’avance. Il ne reste plus qu’à rester concentré, et ne pas subir de défaillance à cause de la chaleur.

Et voilà, une victoire sur le circuit, et devant Manuel Küng, avec une tactique de course que j’affectionne particulièrement (comme d’autres Français d’ailleurs) : pousser le plus fort possible sur les pédales et voir après si on peut encore courir! Ça fait plaisir!

Et pour les amoureux des chiffres : à vélo ça donne au GPS 728m D+ / 94.5 kms / 42.9 vitesse moy / 325w NP. Les deux transition comprises… »