Article paru dans TrimaX-magazine n°235 (mars 2024) par Simon Billeau / photos droits réservés

Quel modèle, pour quel usage et quel budget ?

Si vous débutez en triathlon, l’une des questions qui revient le plus souvent est « quel vélo dois-je acquérir ? »  Si votre intérêt pour le triathlon est né en regardant une épreuve locale, vous avez dû constater qu’une grande proportion des vélos dans les parcs de transition sont des vélos de contre-la-montre, notamment sur les triathlons moyennes et longues distances. Ces vélos sont souvent onéreux et pour débuter, ils demandent des aptitudes dans le maniement des vélos, l’équilibre, la stabilité…

Cependant, aujourd’hui, avec la recrudescence des marques et des fabricants, il vous est possible de réaliser une excellente affaire et d’obtenir un vélo de triathlon pour un budget abordable. Pour cela, plusieurs possibilités s’offrent à vous : investir dans un vélo d’occasion ou dans un vélo neuf.

Les vélos des anciennes séries

En fin d’année ou au moment du Black Friday, beaucoup de marques offrent des réductions sur leurs vélos en stock car les nouveaux modèles vont être livrés prochainement. Ainsi, si un vélo vous intéresse mais que votre budget est serré, c’est la période propice pour faire une acquisition à bon prix.

Les modèles entrée de gamme

Des marques restent plus abordables que d’autres. Adrisport ou Decathlon avec sa gamme Van Rysel, sont quelques exemples. La marque nordiste propose une première gamme à 450 € avec le EDR Easy. Concernant la marque bretonne Adrisport, ils ont un magnifique vélo de contre-la-montre, « L’Allure » équipé en Shimano 105 Di2, à moins de 4000 € ou un vélo de route, « L’Asphalte », à 1099 €. Enfin, n’hésitez pas à visiter votre vélociste. Ce dernier aura peut-être sur son showroom une bonne affaire ou saura au moins vous trouver un vélo adapté à votre budget.

Acheter son 1er vélo de triathlon d’occasion comporte des risques. Si le vélo est en carbone, le cadre peut être cassé sans que cela ne soit visible à l’œil nu. Hormis acheter via un copain de club en qui on a confiance, les sites de petites annonces ne garantissent pas l’intégrité des produits vendus. Aussi, sachez que les garanties ne s’appliquent qu’aux acheteurs originels.

Enfin, pour la même raison, je ne recommanderais pas d’acheter un vélo d’occasion d’un cycliste pro. Le vélo n’est pas le leur, et quand on voit les chutes (parfois plusieurs par étape)… Je doute que les vélos soient démontés, passés au rayon UV pour détecter des fissures. En revanche, ils utilisent relativement peu leur vélo de contre-la-montre. Il y a sûrement des “bons coups” à faire de ce côté-là. La solution est alors de l’assurer. La majorité des assurances n’assurent que les vélos neufs. Or, une société niortaise, Cylantro, vous permet d’assurer votre vélo d’occasion.

Chrono, aéro, route, endurance… quel type de vélo ?

Maintenant que nous vous avons donné 2-3 “tuyaux” pour vous fournir un vélo pour débuter en triathlon, il vous faut savoir dans quel vélo investir. Devez-vous vous orienter vers un vélo de route, plus ou moins aéro, ou directement vers un vélo de contre-la-montre ? Pour cela, il faut déterminer quel est votre terrain de jeu et quels sont vos objectifs.

Si vous habitez en moyenne ou haute montagne ou que vous souhaitez participer à l’Embrunman ou à un triathlon de type montagneux, nous vous conseillons de vous orienter vers un vélo route avec lequel vous pourrez rouler sur tous les terrains.

Du fait qu’un poids plus conséquent (tout spécialement depuis l’avènement des freins à disque) par rapport aux vélos de route, les vélos de contre-la-montre sont destinés à une pratique pour des terrains plus plats. Cependant, ne rangez pas votre vélo de contre-la-montre dès qu’une côte se présente sur votre parcours. C’est seulement dans des côtes à partir de 4% que les vélos de contre-la-montre vous “pénaliseront” comparés aux vélos de route, selon Jean-Paul Ballard, l’expert en aéro de chez Swiss Side.

Quel équipement pour quel budget ?

Comme on l’a vu plus haut, vous pouvez trouver d’excellents rapports qualité-prix. Par exemple, chez Adrisport, le cadre est le même quel que soit le modèle de la gamme choisie. Si vous êtes tentés par le modèle “Vitesse” (lire notre test dans notre magazine n°234), mais que vous n’avez pas 8 999 €, vous pouvez obtenir ce même cadre à 4 000 € de moins avec un équipement Shimano 105 plutôt que Dura Ace.

C’est la même chose pour les vélos de contre-la-montre. Sur le plan de la transmission, vous aurez au minimum du Shimano 105 Di2 ou du Sram Rival AXS, ce qui est déjà excellent du point de vue de la fiabilité surtout pour un vélo de triathlon où les changements de vitesse se font moins fréquemment que sur un vélo de route.

Par ailleurs, il y a ceux qui ne sont pas bridés financièrement. Et c’est tant mieux pour eux ! Dans ce cas-la, Cervélo ou Canyon sont 2 marques qui dominent la concurrence sur le championnat du monde Ironman.

Chez Cervélo (https://www.cervelo.com/), tous les vélos sont fournis avec des groupes de transmission électroniques. Pour “l’entrée de gamme” à 6 299 € équipé en Sram Rival AXS, les roues sont cependant en aluminium. L’intérêt de ce vélo est de pouvoir s’offrir un vélo de top qualité à un prix intéressant. Les roues en aluminium feront l’affaire pour les sorties d’entraînement et sur les compétitions également. Mais en amélioration, elles pourront être remplacées par des DT Swiss (https://www.dtswiss.com/fr ) ARC Dicut qui sont LA référence sur le circuit Ironman.

Enfin, il y a ceux qui veulent s’offrir une monture unique, celles et ceux qui ont vu des images de Lotus qui n’est plus. Or, une marque s’efforce de produire des vélos de triathlon et rien d’autre. Il s’agit de Tririg avec leur Omni (https://tririg.com/). Et si vous voulez le monter avec des roues uniques, Ron Wheels (https://ronwheels.com/ ) propose une roue avant magnifique à 2 bâtons en carbone, l’Ultron.

Quel que soit le vélo visé, n’oubliez pas l’importance des roues dans le comportement général de votre vélo. Vous pourrez y allouer une part significative de votre budget après l’achat du vélo ou lors de la configuration du vélo sur le site internet de votre choix.

La marque française Girs, avec son modèle RNR “Ride’N Roll”, permet de personnaliser votre vélo pour qu’il réponde parfaitement à vos besoins, sans que cela n’entraîne de coûts supplémentaires par rapport à un modèle standard. La démarche est simple : modifiez la transmission, les roues, et d’autres éléments à votre convenance. À chaque ajustement, la photo du vélo, les spécifications techniques, le poids, et le prix s’ajustent en conséquence (https://girs.bike/products/configurateur-girs-rnr)

N’oubliez pas que la taille et la géométrie du cadre sont d’une importance capitale. La position sur le vélo étant très importante dans le choix d’un modèle route ou contre-la-montre, une étude posturale est fortement recommandée suite à l’acquisition d’un nouveau vélo. Les experts de chez Aeroptimum (https://aeroptimum.fr/) sont basés sur le site du circuit de Nevers Magny-Cours. C’est le seul centre français à proposer aux triathlètes des prestations d’essais en soufflerie et d’études posturales pour une optimisation de votre performance sur votre vélo.

Avec la bonne monture, vos limites seront alors celles que vous vous fixerez.