C’est ce matin à 11 heures que se tenait la conférence de presse qui lançait ainsi officiellement la 4e édition du triathlon international d’Abu Dhabi.

Parmi les professionnels invités, nous retrouvions sur l’estrade une sélection assez hétéroclite de triathlètes : Chris MacCormack qui vient pour la 2e année sur ce triathlon, Frederik Van Lierde, dernier vainqueur de cette épreuve en l’absence du détenteur du titre 2012 Rasmus Henning, Omar Nour champion égyptien qui s’alignera, comme en 2012, sur le triathlon courte distance (où il avait obtenu la 3e place), Conrad Stoltz qui vient relever un défi en s’alignant pour la première fois sur un triathlon de ce format, la tenante du titre 2012 chez les femmes Nikki Butterfield ou encore la première triathlète indienne évoluant en professionnel Anou Vaidyanathan.

L’occasion pour chaque triathlète de remercier l’organisation pour l’événement unique proposé chaque année qui permet d’évoluer dans un paysage de rêve sous des températures très clémentes avec un plateau de grande qualité.

Macca a tenu à exprimer le plaisir qu’il avait de revenir sur cette course très exigeante mais tout aussi plaisante. L’occasion également de revenir sur sa carrière et de partager tout le temps parcouru au très haut niveau. Il est heureux de rester compétitif après tant d’années et de continuer à pouvoir honorer sa licence professionnelle. Il donnera tout pour défendre ses chances sur cette course mais il entend avant tout à se faire plaisir.

 

Frederik Van Lierde a expliqué comment il a fait du triathlon d’Abu Dhabi un objectif sans remettre en cause sa préparation pour les championnats du monde IM qui se déroulent chaque année en octobre à Hawaii. En 2011, lorsque j’ai gagné Abu Dhabi, j’avais également remporté Nice en juin… mais quelques mois plus tard, ce n’est pas passé à Hawaii. « Nous avons beaucoup travaillé avec mon entraîneur Luc qui a une grande expérience afin de pouvoir conjuguer des événements de début de saison avec une belle place sur Hawaii. En 2012, cela a plutôt pas mal fonctionné… J’espère réitérer cette année encore mieux ! »

 

Conrad Stoltz sera également de la partie avec pour avantage sa puissance à vélo. « Je sais que le vélo peut faire la différence… Il s’agira de ne pas laisser trop d’énergie tout de même car il y a quand même 20 kilomètres à courir derrière !!! Mais c’est avant tout un challenge personnel, l’occasion de découvrir une nouvelle course tout en explorant de nouveaux paysages ».

Omar Nour représentait la touche locale (colorée de fun) de cette 4e édition. Avant de parler de ses ambitions sur ce triathlon (voir notre article sur le duel annoncé avec Alistair Brownlee) il est revenu sur sa vie d’avant… celle avant le triathlon. A l’époque où il ne faisait pas du tout de sport et se complaisait dans un certain embonpoint (plus de 100kg) avant qu’il ne perde son job puis son toit. Il vivait dans sa voiture et un jour, alors qu’il s’asseyait au volant de ce qui lui servait de maison, son pantalon craquait. Il racontait cette aventure non sans une pointe d’humour mais surtout pour montrer à quel moment il eut le déclic sport… puis triathlon. Le triathlon est devenu aujourd’hui, pour lui, une philosophie, un moyen de partager avec les autres. « Après une troisième place obtenue le mois dernier à Yas Marina sur un triathlon, j’ai eu des enfants qui se sont rapprochés de moi et qui me prenait en modèle. J’ai eu beaucoup de fierté de pouvoir partager cette passion avec eux, cela va bien au-delà de la performance physique »…

Au-delà de la performance physique… C’est un peu ce qui avait décidé Nikki Butterfield a mettre un terme à sa carrière. En juillet dernier, elle avait l’impression de mener une vie à l’à peu près… Pas vraiment une bonne triathlète, pas vraiment une bonne épouse, pas vraiment une bonne mère… Et puis elle souhaitait agrandir la famille mais ne se voyait pas être une bonne-mère en étant globe-trotter. Après un break de 5 mois et 8 kilos de plus, elle décidait en décembre de reprendre le chemin de l’entraînement. « Je me suis rendue compte que je ne pouvais pas être une mère au foyer et que finalement, je ne pouvais pas faire plus pour ma fille qui reste notre priorité. Mais je me suis rendue compte qu’il était possible de tout conjuguer en s’organisant. Je me suis entrainée dur pour revenir au meilleur de ma forme sur ce triathlon international d’Abu Dhabi mais honnêtement, par rapport à mon niveau de 2012, je ne sais pas où j’en suis… Nous le verrons bien samedi ! ».

Quant à Anou Vaidyanathan, c’est avec un brin de timidité mais en toute décontraction qu’elle revenait sur ses débuts dans le sport, la course à pied, avant de se mettre au triathlon. Après une alerte médicale il y a 6 semaines pour de l’asthme elle espère bien faire un pied de nez à cette frayeur et s’alignera sans complexe sur le triathlon longue distance samedi.