PAR GWEN TOUCHAIS PHOTOS GWEN TOUCHAIS
Elles sont la petite touche finale apportée à la reprise de la compétition, celles qui changent radicalement vos sensations lors des derniers petits footings d’ajustement … petit tour d’horizon ce mois-ci des modèles running adaptés à la distance Half-Ironman.
Ces chaussures ont pour caractéristiques d’être légères… mais pas trop, d’offrir un amorti suffisant sans pour autant devoir s’appeler Haile Gebreselassie et enfin de proposer un niveau de performance au-dessus de vos running d’entraînement.
Car il ne faut pas négliger l’aspect psychologique de disposer d’une paire spécifique à la compétition, une paire qui nous permet de nous mettre dans des conditions de performances dès leur enfilage !
Les modèles présentés couvrent un large éventail de profils et de performances, certaines pouvant être utilisées jusqu’à l’Ironman par les plus compétitifs alors que d’autres seront déjà peut être trop exclusives.
Quoiqu’il en soit, nul doute que chacun saura trouver chaussure à son pied !
NEW BALANCE 1500V5
Sur la balance : 236g
Le prix : 120 euros
Coté tech : La 1500v5 présente une tige FantomFit qui équipe les modèles compétitions de la marque, celle-ci est légère tout en assurant un bon maintien du pied. Côté dynamique, le soin est laissé à la semelle intermédiaire REVlite pour offrir réactivité et amorti.
Drop : 6mm
Ce qu’on en pense : Voilà un modèle qui synthétise parfaitement ce qu’on attend d’une chaussure de compétition pour halfironman.
Bien que légère, l’amorti reste très présent et les kilomètres peuvent s’avaler sans souci malgré la fatigue.
Le drop et le poids la prédispose à des coureurs plutôt dynamiques qui pourront dans ce cas l’amener jusqu’à l’Ironman. Pour les coureurs plus raisonnables, elle constituera une excellente chaussure de compétition pour améliorer votre record sur 10km.
La 1500v5 conviendra aux pieds plutôt fins en les épousant parfaitement. Autre atout de ce modèle, sa semelle extérieure offre une excellente accroche même sur route humide. Elle est constituée d’une multitude de picots qui n’ont pas souffert outre-mesure lors de notre test.
La chaussure sera toutefois moins à l’aise en tout terrain et est à privilégier pour un usage bitume.
Pour ceux qui l’apprécieront, il existe également un modèle spécifique triathlon valant le détour : la 1500T2. Offrant une structure et un dynamisme similaire, la 1500T2 dispose en plus d’un BOA et d’un look très Triathlon ! A découvrir absolument.
KALENJI KIPRUN ULTRALIGHT
Sur la balance : 200g
Le prix : 70 euros
Coté tech : Avec l’Up’bar (en Pebax comme la speedboard de la On) situé dans sa semelle, Kalenji nous offre également un modèle très rigide destiné à la compétition avant tout. Cette dernière version du modèle «racing» de chez Kalenji a revu son drop pour offrir un standard 6mm très souvent observé pour ce programme. La tige et le mesh ayant également été revus afin d’offrir un meilleur confort et une meilleure respirabilité.
Drop : 6 mm
Ce qu’on en pense : Kalenji a réussi le tour de force de nous offrir le modèle le plus léger du test tout en offrant un amorti permettant de l’utiliser sur half-ironman voire sur Ironman pour certains ! Très agréable au pied, l’absence de couture permet de porter la chaussure en compétition sans chaussette. Pas indispensable sur half-Ironman mais très appréciable si vous pensez porter ce modèle sur des distances inférieures. L’Ultralight se distingue aussi par son look qui ne laisse pas indifférent. Elle adopte les standards visuels des modèles destinés à la compétition et se place aisément dans le trio de tête de notre panel pour ce qui est de l’esthétique !
A 70 euros, inutile de préciser que ce modèle s’avère être le moins cher.
VEETS VELOCE 1.0
Sur la balance : 250g
Le prix : 139 euros
Coté tech : Une des spécificités de la Veloce est d’offrir une géométrie « VIR » unique en trois points : avec le talon à 21mm du sol, le médio pied à 22mm et l’avant du pied à 17mm. Le tout étant destiné à vous amener vers une foulée plus naturelle, idéalement courte et rythmée. La tige est réalisée en tissu Ecoveets recyclé, elle est dotée de bandes latérales en flexmilm 0.4mm, d’une coque talonnière moulée et d’un avant-pied élargi pour le travail des orteils. Le bloc semelle comprend une semelle extérieure composée d’au moins 70% de caoutchouc naturel, et un intercalaire en Phylon V+ dernière génération.
Drop : Talon 21mm / medio 22mm / avant 17mm
Ce qu’on en pense : Le programme de la Veloce est large et accommodera le triathlète jusqu’à l’Ironman. Pour cela, il faudra toutefois s’acclimater à cette chaussure qui s’avère un peu déroutante lors des premières foulées. La semelle est en effet sûrement la plus rigide des modèles testés. Ceci au point de nous amener à raccourcir légèrement notre foulée lors des premières sorties afin de ne pas trop « taper »au sol. Pour autant, la Veloce offre beaucoup d’amorti ce qui très appréciable dès que la distance s’allonge. La semelle offre une bonne accroche même sur route humide, elle sera légèrement moins à l’aise lorsqu’il faudra s’aventurer en forêt.
Le mesh offre un bon confort et un très bon maintien sur l’arrière de la chaussure. Par temps chaud, il s’avère un peu moins aéré que les autres modèles.
A l’image de la finition de sa semelle, on ne soulignera jamais assez le côté 100% de la Veets Veloce, Cocorico ! On adore.
ON CLOUDFLASH
Le prix : 190 euros
Coté tech : La Cloudfash est à la chaussure ce que la Formule 1 est à la voiture. Elle n’embarque rien de superflu mais dispose du nécessaire pour aller vite, très vite !
Son mesh en est un exemple, avec son côté minimaliste articulé autour d’une structure « squelette » il assure un maintien suffisant mais pas exagéré (chasse au poids oblige).
La Cloudflash est sans aucun doute le modèle le plus dynamique de ce test. Elle le doit à la speedboard placée au coeur de sa semelle, véritable plaque s’assurant du retour d’énergie.
Enfin l’amorti, comme toujours chez ON, est assuré par 14 clouds placés sous la semelle. Ceux-ci sont adaptés au profil de la Cloudfash, c’est-à-dire moins hauts et plus rigides pour coller au programme sportif du modèle.
Drop : 5 mm
Ce qu’on en pense : Enfiler la Cloudflash c’est entrer dans une nouvelle dimension, celle de la compétition avant tout ! Courir en Cloudflash c’est avant tout courir vite.
Sans être les plus légères de notre test c’est pour autant celles qui offrent la plus grande impression de légèreté. Comme quoi tout ne se limite pas aux chiffres et statistiques.
Mais c’est également sûrement le modèle le plus exclusif du panel, la cloudflash excelle mais il vous faudra l’utiliser pour le programme auquel elle se destine.
Nous la conseillons donc à ceux pour qui, compétition rime avec vitesse et qui maîtrise leur sujet. Alors, la Cloudflash vous offrira ce petit plus pour aller chercher votre record.
Sa semelle appréciera plus le bitume que les sous-bois, mais c’est le lot de la plupart des modèles testés ici.
Toutefois, il y a du mieux avec cette Cloudflash et le profil de ses clouds dans la mesure où nous n’avons pas eu à retirer de petits cailloux coincés dans la semelle pendant notre test !
La Cloudflash sera appréciée des triathlètes très compétitifs, les autres lui préfèreront sûrement la Cloudsurfer lorsque les distances s’allongeront. Et ce n’est pas moi qui dirait le contraire !
HOKA CLIFTON
Sur la balance : 266g
Le prix : 130 euros
Coté tech : Amorti caractéristique Hoka One One grâce à la semelle intermédiaire en EVA. Profil de semelle incurvé sous les métas, talon légèrement biseauté sont les standards HOKA que l’on retrouve sur notre modèle Clifton.
Aucune surprise, la Clifton est un condensé du savoirfaire Hoka afin d’offrir une chaussure légère, confortable et rapide !
La version « 6 » vient de sortir et exploite les meilleurs atouts de la série CLIFTON et propose toujours cette alliance parfaite de souplesse et de légèreté. La CLIFTON 6 qui permet une foulée plus fluide et un fit plus confortable se caractérise par une conception brodée qui améliore le maintien sans poids superflu. Vous vous sentirez à l’aise
Drop : 5 mm
Ce qu’on en pense : On ne présente plus Hoka et son concept. La Clifton synthétise parfaitement ce qu’on est en droit d’attendre d’une Hoka.
La Clifton offre ce surplus de protection indispensable pour certains d’entre nous. Pour ceux qui ont les tendons qui sifflent, l’aponévrose plantaire sensible, les genoux qui grincent et qui pour autant n’ont pas abandonné l’idée d’aller vite… Alors la Clifton vous fera retrouver ces sensations de vitesse oubliée !
La Clifton offre ce compromis protection/performance que peu de modèles pourront vous apporter.
Si jamais vous pensez courir sur des terrains mixtes lors de vos compétitions, notez que l’épaisseur de semelle de la Clifton est plus polyvalente, sans pour autant apporter plus d’accroche.
HOKA CARBON X
Sur la balance : 204g
Le prix : 180 euros
Coté tech : Une tige en mesh technique à couche unique offre de la respirabilité sur les métas
Des renforts brodés offrent un bon ajustement au niveau du talon
Une languette à soufflet assure un maintien léger au milieu du pied
Le profil de semelle incurvé sous les métas assure un rythme rapide
La technologie PROFLY X, légère et résiliente, assure une expérience souple et propulsive
Une plaque en fibre de carbone soigneusement positionnée est retroussée sous les orteils latéraux pour assurer une bonne transition tout le long du cycle de marche
Une large plateforme au niveau des métas offre maintien et stabilité ainsi qu’un ajustement agréable et confortable
Une semelle extérieure en mousse caoutchoutée offre un contact au sol léger, réactif mais durable
Drop : 5mm
Ce qu’on en pense : Portée par l’ultrarunner Jim Walmsley lors du nouveau record du monde du 50 miles ( non-officiel), cette chaussure est caractérisée par l’impossible rapport poids-amorti, construction typique d’HOKA ONE ONE.
Les regards sont bien évidemment tournés vers la plaque de carbone que l’on voit à travers la semelle.
Nous avons donc hâte de pouvoir la tester tout prochainement !
BROOKS LAUNCH 6
Sur la balance : 255g
Le prix : 120 euros
Coté tech : La nouveauté de cette nouvelle version de la Launch se trouve au niveau de sa semelle intermédiaire. Avec plus de mousse (BioMoGo DNA) sous l’avant-pied afin d’offrir un meilleur amorti à la foulée…
A noter son drop de 10mm, le plus important des modèles testés. Le mesh d’une seule pièce associé au revêtement intérieur offre confort et légèreté.
Drop : 10 mm
Ce qu’on en pense : La Launch 6 est la bonne surprise de ce test.
Pour être honnête nous l’avons trouvée plutôt sage à sa réception : look discret, semelle plutôt épaisse… pas forcément la plus sexy ou celle que l’on était impatient d’enfiler.
Et pourtant cette Launch 6 répond parfaitement au programme ! Elle est légère au pied, offre un amorti permettant de l’amener au-delà d’un half-Ironman si besoin et elle est robuste à l’usage.
La Launch 6 est bien plus dynamique que son drop ne le laissait présager…un look discret au service de la performance.
Mon pied fin a particulièrement apprécié son chaussant permettant de ne pas serrer outre-mesure les lacets afin d’obtenir un bon maintien.
La Launch 6 est un bon compromis pour ceux qui cherchent une chaussure polyvalente.
SALMING SPEED 6
Sur la balance : 230g
Le prix : 140 euros
Coté tech : Afin d’offrir dynamisme et amorti, la speed 6 combine :
- Une mousse intermédiaire RECOIL qui se charge d’assurer le retour d’énergie nécessaire à une chaussure compétition,
- La mousse SoftFOAM sous le talon pour un meilleur
- amorti qu’un EVA standard
Drop : 6 mm
Ce qu’on en pense : On est à nouveau avec cette speed 6 dans un registre allant jusqu’à l’Half-Ironman et pas au-delà pour la plupart d’entre nous.
La speed 6 est rapide et offre une foulée très dynamique. Pour autant sa semelle n’est pas rigide outre-mesure ce qui lui confère quand même un confort appréciable.
Ce confort est accentué par une coque talon offrant une mousse généreuse. L’espace alloué aux orteils (toebox) est généreux sur ce modèle, appréciable lorsque la température grimpe ou pour ceux ayant le pied large.
La semelle de la speed 6 n’offre pas une accroche exceptionnelle et la réserve à un usage route. A moins que vous ne décidiez de faire du Xterra cela ne devrait cependant pas poser de problème.
Que ce soit pour le modèle homme ou femme, Salming nous offre un modèle très esthétique, qui respire la compétition !
Cette speed 6 a été tout particulièrement appréciée par notre testeuse féminine
SAUNCONY KINVARA 10
Sur la balance : 216g
Le prix : 135 euros
Coté tech : Cette dixième édition de la Kinvara est toujours à la pointe de l’industrie en matière d’innovation, avec sa topsole EVERUN et sa semelle intermédiaire EVA+ assurant une foulée incroyablement tonique. Alliant respirabilité et soutien, la tige en maille technique maintient confortablement le pied quelle que soit votre vitesse
Drop : 4mm
Ce qu’on en pense : Avec son drop de 4mm, la Kinvara reste fidèle à ce qui a fait son succès depuis maintenant 10 ans : la recherche d’une foulée naturelle.
Ce qu’on apprécie chez la Kinvara ? Un poids mini pour un amorti maxi. Alors certes, ce n’est pas la chaussure offrant le meilleur dynamisme mais elle le compense largement par sa légèreté et la protection qu’elle offre. Ceci au point que la Kinvara peut être utilisée jusqu’à l’Ironman pour beaucoup d’entre nous. Avec un poids d’à peine plus de 200g cela laisse rêveur !
Le chaussant est plutôt large et nécessitera un bon serrage si votre pied est fin, le maintien n’étant pas la qualité première de cette Kinvara.
Sa semelle, la réserve exclusivement à un usage route où elle offre une très bonne accroche.
Coté look, année après année, la Kinvara sait se renouveler et cette dixième version ne déroge pas à la règle en étant encore une fois très réussie !
EN CONCLUSION
Nul doute que votre prochaine paire de running «compétition» se trouve parmi tous ces modèles que nous avons pu tester.
Il vous reste à définir précisément vos objectifs, votre vitesse cible et votre budget pour finalement déterminer le modèle qui fera votre bonheur.
Bonnes courses et bonne saison !