pour être en forme, il faut s’entraîner régulièrement, et faire le nécessaire pour récupérer de cet entrainement.
Les 3 principaux facteurs de la récupération sont le sommeil, l’hydratation et l’alimentation. Si l’un ou l’autre de ces 3 facteurs n’est pas optimisé alors la récupération sera moins bonne et la progression compromise. L’alimentation a donc une place centrale dans la vie d’un sportif car elle va influencer directement sa capacité de performance à court, moyen et même long terme.
De manière plus générale, l’alimentation quotidienne nous place dans une situation d’interaction avec notre environnement et influe sur notre santé physique, mentale et émotionnelle.
Afin de donner une ligne directrice claire et fondée, voici la liste des 7 aliments qui peuvent compromettre la progression, et même la santé, des sportifs s’ils sont consommés de manière trop fréquente.
1\ L’alcool :
la consommation d’alcool présente de nombreux inconvénients pour les sportifs, en particulier pour les triathlètes qui doivent s’entraîner très régulièrement. En effet, l’alcool n’apporte d’une part que des « calories vides » qui ne servent pas aux muscles, et d’autre part oblige l’organisme (le foie notamment) à un surcroit de travail pour métaboliser l’éthanol. En outre l’alcool déshydrate, altère les capacités psychomotrices (équilibre, coordination…) et diminue la capacité de récupération. Par conséquent on limitera la consommation d’alcool à 1 verre de vin rouge par jour ou à une bière de temps à autre.
Aliments à éviter : alcool fort, apéritifs, digestifs, bière…etc.
2\ Les graisses hydrogénées :
de nos jours les graisses hydrogénées sont présentes dans de très nombreux aliments industriels pour des raisons essentiellement économiques. Le procédé d’hydrogénation crée notamment des acides gras « trans », qui sont néfastes pour l’organisme car générateurs de substances pro-inflammatoires. Il n’est pour le moment pas possible de dire quel est l’impact réel de ces graisses mais dans le doute il convient de vérifier la composition des produits achetés et de limiter leur consommation s’ils contiennent des huiles, graisses ou matière grasse hydrogénées ou partiellement hydrogénés…
Aliments à éviter : biscuits, brioches, pains de mie, plats tout prêts… etc.
3\ Les édulcorants de synthèse :
l’aspartame et l’acésulfame sont eux aussi très présents dans les aliments industriels, notamment dans les produits destinés à la clientèle « minceur ». On les retrouve notamment dans les sodas « lights » et les produits laitiers « allégés ». Selon certains spécialistes les édulcorants stimuleraient même l’appétit en modifiant la relation goût sucré / glycémie.
En outre, l’absence de nocivité des édulcorants est loin d’être démontrée. Par principe de précaution, il convient donc d’éviter ces molécules fréquemment présentes dans les produits allégés
Aliments à éviter : sodas light, produits minceur… etc.
4\ La viande rouge :
La surconsommation de viande rouge (plus de 3 fois par semaine) est contreindiquée car la viande, du fait de sa richesse en azote, génère un surcroît de travail au niveau hépatique et au niveau rénal (élimination). Pour ne pas accumuler de déchets azotés en excès, il convient donc de ne
pas surconsommer de viande rouge. Rappelons que les besoins en protéines journaliers pour un sportif d’endurance adulte sont de 1,4 à 1,8 g par kg de poids corporel.
Aliments à limiter: boeuf, porc, mouton, cheval
5\ La charcuterie :
Tout comme la viande rouge, la charcuterie est une forte source de graisses
saturées, d’azote et de substances en tout genre tels que conservateurs, exhausteurs de goût … etc. Même si la consommation de charcuterie n’est pas « interdite », il convient d’en limiter la consommation surtout en cas
d’objectif de perte de poids.
Aliments à limiter: pâté, risettes, saucisson …
6\ Les laitages :
Outre le fait que les laitages sont généralement riches en graisses saturées, les laitages sont un concentré de ce que la vache a absorbé en bon ou en mauvais. Et de nos jours, du fait de l’industrialisation l’agriculture et de la mondialisation de la production, on peut aisément imaginer que c’est surtout en mauvais. On limitera la consommation de produits laitiers à 2-3 portions par semaine en privilégiant les produits laitiers de qualité « du petit producteur de votre village ». A défaut, vous pouvez opter pour les produits laitiers à base de lait de brebis ou chèvre. Bien entendu, on évitera les produits laitiers industriels qui foisonnent dans les rayons des supermarchés. Ces produits, tous très agréables en bouche, combinent à la fois tout ce que l’on veut éviter : lait industriel à l’origine inconnue, graisses hydrogénées, sucre en grande quantité, et bien sur conservateurs en tout genre.
- Bref « à supprimer » !
Quid du lait ? Il est vrai qu’il y a un débat intense entre le pro-lait et l’anti-lait, et qu’il est difficile d’avoir un avis tranché sur la question. Le bon sens veut qu’en l’absence d’allergie ou d’intolérance au lait, il n’est pas interdit de boire de temps à autre un verre de lait, si possible bio ou du producteur.
Comme, le dit le dicton, c’est la dose qui fait le poison !
Aliments à limiter: produits laitiers industriels
7\ Le sucre
Terminons la série avec le sucre !
Même si les muscles de tout triathlète sont de gros consommateur d’énergie, en particulier de glucose, il faut faire attention à la surconsommation de glucides à index glycémique élevé, en particulier si l’on cherche à diminuer sa masse grasse ou si l’on a des problèmes de santé. En effet, le problème des « sucres » réside dans le fait qu’ils induisent une sécrétion massive d’insuline, hormone dont le rôle principal est la régulation de la glycémie et la mise en réserve des glucides. Sur le plan de la santé, l’augmentation de la consommation de « sucres » est en partie responsable du développement de nombreuses pathologies modernes (2) telles que le syndrome métabolique (obésité), le diabète de type 2, les maladies cardiovasculaires, les cancers… L’effet pro-inflammatoire des « sucres » est un paramètre incontournable de l’équation dont nous avons déjà eu l’occasion de parler. Partant de ce constat, il apparaît légitime d’être très vigilant, y compris chez les sportifs les plus entraînés. En outre, le sucre est très additif de part son action puissante sur le cerveau. Il est donc très difficile de diminuer la consommation de produits sucrés lorsque l’on est « accro ».
Aliments à éviter : sodas, confiserie, pâtisserie, croissanterie, biscuits…
Conclusion
Comme évoqué en introduction, pour être en forme, il faut s’entraîner régulièrement … et assimiler cet entrainement lors des phases de récupération.
De part ce qu’elle nous apporte sur le plan nutritionnel et émotionnel, l’alimentation a un fort impact sur notre santé, notre capacité de récupération, et notre état de forme. Il convient donc de privilégier les aliments qui nous font « du bien » et nous permettent de récupérer rapidement.
Et il ne faut surtout pas culpabiliser en cas d’écart a fortiori s’ils ne sont pas trop répétés, car en matière de nutrition, c’est toujours la dose qui fait le poison !