Chronique par Javier Merida
En février je me suis rendu à Lanzarote pour un entraînement «in situ» sur le parcours vélo de l’Ironman du mois de mai. Je suis resté un week-end au Club La Santa dont je ne peux que louer les installations et le personnel.
Je suis arrivé le vendredi soir, soucieux d’aller me coucher dès mon arrivée pour me préparer pour le lendemain.
Samedi, 7h30 : petit-déjeuner et départ vélo.
Ce jour-là, c’était au tour de la partie sud, de La Santa à Playa Blanca. Une route au paysage incroyable, vraiment spectaculaire, par le Parc National de Timanfaya. J’ai parcouru les 78km en 2h45. (Route: Club La Santa – Playa Blanca – ses plages – Yaiza – Timanfaya – Club La Santa – Tour qui n’est pas trop dur, sur asphalte et un vent qui ne dérange pas beaucoup.
Dimanche. J’avais entendu parler du vent, des points de vue, etc.
Je suis parti à 8h00 du Club La Santa, direction Famara. Le début est plutôt confortable, bien que le vent gêne un peu, mais comme c’est le début, on ne le remarque pas trop jusqu’au tournant vers Teguise où il commence à démanger et la montée jusqu’à l’ancienne capitale se fait longue, puis 4 ou 5 minutes pour traverser les rues de Teguise et je pris vers Haria. Parc éolien, avec un vent de face et une montée plutôt dure-dure, et il faut vraiment tout donner pour arriver en haut.Ensuite, pendant environ 200m ça va mieux, on tourne à gauche et on tombe sur une montée sans fin d’environ 1 km, avec le vent d’un côté qui donne la sensation de mourir lentement. C’est là que je me suis fait dépasser par Saleta Castro et Santamaria qui allaient à la vitesse de missiles.
Après cela, ça monte et ça descend sans pour autant permettre le moindre repos jusqu’à la descente vers Haria, très, très rapide, celle-là donne le temps d’oublier les souffrances passées, et à nouveau, lpà c’est pour moi la partie la plus difficile, la montée vers le parc à oiseaux, qui termine au Mirador del Rio, si bien elle est dure, comme on sait que c’est la dernière, on la fait avec une autre tête.
Là cela devient de la descente, mais l’asphalte plein d’irrégularités fait rebondir et empêche d’y prendre du repos, ceci direction Teguise à nouveau et La Santa – un temps total de 4h40 pour 102 km.Pas mal pour une seule jambe, non?
En plus du vélo, j’ai aussi profité de la piscine olympique en 2 sessions, l’une de 3.200m et une autre de 2.000 m
En résumé, Merida nos dit: «énormément de vent et des montées, les unes après les autres, à n’en plus finir, des cols et puis aussi des descentes, mais du vent empêchant de pouvoir en profiter pour se détendre et se reposer un peu. Pourtant, j’ai fait le parcours en 7h50 au total. »
Javier Merida l’a fait sur deux jours …« il ne faut pas exagérer quand même » dit-il, « il me reste encore trois mois avant le jour J, mais je ne devrais pas avoir trop de problèmes » ajoute ce para-triathlète.
Javier est né le 15 avril 1973 à Marbella, où il réside avec sa femme, un fils de 6 ans et un autre en route (pour avril)
«J’ai perdu ma jambe alors que j’étais garé et je prenais mes vêtements de sport dans le coffre de la voiture et une femme a embouti sa voiture dans la mienne et ma jambe a été sectionnée sur le coup. »
C’était en juin 2007. Depuis lors, Javier Merida n’a jamais arrêté de faire du sport.
Son curriculum affiche entre autres:
2009: Champion d’Espagne Para-Triathlon
2010: Champion d’Espagne et d’Europe Para-Triathlon, et 8ème aux Championnats du Monde (Budapest)
2011: 2ème aux Championnats d’Espagne et d’Europe Para-Triathlon et au Championnats du Monde de Para-Duathlon.Half ICAN Marbella-8h10, et Half Challenge de Calella-7h40.
Il a aussi traversé l’Étroit de Gibraltar à la nage en juillet 2011 en 4h40
Le 19 mai sera spécialement dur pour Javier! Ouvrez l’oeuil et quand vous le voyez, animez-le encore davantage!