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Yann est un passionné… Comme la plupart des amateurs que nous sommes. Nous ne vivons pas de notre passion mais nous la vivons à fond, intensément, à la conquête du graal, le slot pour participer à la Grand-messe du triathlon à Hawaii. Il a décroché son slot en Afrique du Sud, la suite ici…

 

« 10 octobre vers 18h, je suis assis sur la pelouse après l’arrivé et je n’arrive toujours pas à y croire. Je me dis : « ça y est, je l’ai fait, j’ai couru Kona et que c’est dur mais que c’est bon surtout la 1er fois! »

Ce foutu slot que l’on rêve tous d’avoir, toutes ces images que l’on regarde en boucle, ces vidéos… je suis passé du stade de spectateur, au stade d’acteur. Bien évidemment je ne suis pas venue chercher une performance, je n’en ai pas le niveau. Ma motivation, mon but étaient tout simplement de participer aux Championnats du Monde de mon sport et prendre un maximum de plaisir (bon j’avoue que pour le plaisir y a des choses moins dur et bien plus agréable !

Du coup je suis arrivé à Kona 12 jours avant, afin de m’acclimater aux conditions météo ainsi qu’au décalage horaire. Et dès le début on en prend plein les yeux. Moi qui prend beaucoup de recul et suis plutôt rock’n’roll tant dans ma préparation que dans ma façon d’aborder les choses je suis sur le cul. Les gens mangent, dorment, vivent, rêvent Triathlon. On a l’impression que pendant 2 semaines il peut se passer n’importe quoi sur la planète, toute l’île est sous une chape imperméable à toute onde négative extérieur.

En fait c’est une grande fête et chacun y met de son grain de sable. Ça court, roule et nage non-stop, je me sens bien et ce qui me surprend le plus c’est le physique des triathlètes. De vraies lames de rasoir. La chaleur est pesante, le parcours vélo va être ennuyeux et le marathon terrible.

Il faut franc, le parcours d’Hawaii est à chier (sauf la natation bien sûr) et terriblement monotone mais la ferveur et l’ambiance qu’il y a autour nous portent, nous poussent jusque dans nos derniers retranchement car à Hawaii tu ne bâches pas!

Beaucoup de respect entre les « athlètes » et beaucoup d’encouragements car mis à part les quelques-uns qui vont chercher une perf, une grande majorité sont surtout là pour participer à la fête, au pèlerinage du Triathlon. Comme un marathonien doit faire New York, un triathlète doit faire Hawaii. La seule différence est qu’il faut se qualifier et ce n’est vraiment pas simple d’autant que les choses ne vont pas s’améliorer dès l’an prochain.

La veille de la course et jusqu’à l’arrivé j’ai été stupéfié par l’organisation, le nombre et la bonne humeur des bénévoles (il parait même qu’il y a une liste d’attente pour eux) et le professionnalisme de l’organisation.

Certes c’est cher et on est tous persuader que le label est avant tout une boite à fric mais je l’accepte. Mon rêve a un prix et il n’est pas que physique. Dommage que des personnes qui n’ont pas les moyens financiers puissent avoir des difficultés à y aller. Le sport ce n’est pas ça à la base et le concept devient du coup vite discriminatoire.

Le mot est là, j’ai vécu un rêve, je me foutais complètement de mon chrono. J’ai vécu une formidable aventure et je me suis retrouvé comme un gamin notamment avec les activités d’avant course notamment l’Underpants Run.

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Kona vous pique comme un virus et une fois que vous y avais gouté vous n’avez qu’une envie, c’est d’y retourner. Je n’ai pas échappé à la règle et j’espère sincèrement avoir la chance d’y retourner et si ce n’est pas le cas tant pis ! Il ne faut surtout pas oublier qu’après tout, ceci n’est que superficiel, il y a des choses bien plus importantes dans la vie, mais que c’est bon aussi parfois de rêver un peu et de sortir au moins pour 2 semaines de ce monde parfois si compliqué… »

Yann

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