C’est une nouvelle fois avec grand plaisir que l’équipe d’IRONMAN France accueille sur son épreuve la sociétaire de l’Olympic Nice Natation, Jeanne COLLONGE. Locale de l’étape, Jeanne sera en effet au départ ce dimanche de la dixième édition et elle aura plus que quiconque l’envie et la volonté de tout donner devant un public déjà conquis, devant son public !

Forte de sa récente victoire sur l’IRONMAN 70.3 du Pays d’Aix mais aussi quelque peu perturbée par des soucis physiques, Jeanne n’en perd pas pour autant sa détermination et il faudra très certainement la suivre de près ce dimanche parce qu’elle pourrait bien une nouvelle fois venir jouer les troubles fête parmi toutes ces grandes dames du triathlon.

A moins de 4 jours de la course et en ce jour de lancement officiel de la 10ème édition de l’IRONMAN France Nice nous sommes allés à sa rencontre et vous proposons de découvrir et de lire ensemble ses toutes dernières confidences !

Rencontre avec la très sympathique Jeanne…

 10330449_618783681540047_8215384962004707749_n

A quelques jours de la 10ème édition de l’IRONMAN France Nice comment vas-tu physiquement et moralement ?

Les 15 derniers jours ont été très difficiles… Tout allait bien dans ma préparation après Aix, puis des pépins physiques m’ont stoppée net en course à pied. Tant que je ne savais pas ce que j’avais, j’ai préféré m’arrêter de courir, cela a duré une semaine. J’avoue que ça a été une semaine de grosse angoisse où j’ai tout imaginé… Je ne pensais plus pouvoir prendre le départ le 29 juin, j’étais convaincue que j’avais quelque chose d’assez grave. Encore plus que la douleur, j’étais très triste… Puis j’ai eu les résultats d’examens médicaux qui ont montré que, certes j’avais une blessure, mais qu’elle n’allait pas avoir d’impacts sur mes os en courant. J’ai eu des soins qui m’ont permis de reprendre doucement et d’atténuer la douleur, je vois régulièrement mon kiné, et le moral est remonté en flèche ! Avec cette épreuve, j’ai réalisé à quel point cette course comptait pour moi, et ma motivation n’en est que redoublée !


Peux-tu nous faire un rapide retour sur ton début de saison… Ste Croix, Aix…

J’ai commencé sur le half de Guadeloupe, que je n’ai pas pu terminer car j’étais en train de me guérir (décidément…), mais sur lequel j’avais eu de très bonnes sensations en vélo. Puis je suis allée à St Croix dans l’espoir d’avoir plus de chance que l’année dernière sur une course qui me plaisait beaucoup. Malheureusement, j’ai à nouveau crevé et ma course était gâchée, même si cette fois j’ai pu finir, à la 8ème place. Avec une telle Start List, ce n’était pas le jour à crever… J’étais donc très motivée et « hargneuse » au départ du 70.3 Pays d’Aix deux semaines après ! J’ai fait une bonne natation, un vélo correct mais pas encore au mieux, et la course à pied m’a permis de revenir à la première place… Une très grande joie pour moi, et aussi une très belle récompense !

 

Tu vas prendre part à l’IRONMAN France Nice pour la 3ème fois… une course sur laquelle tu as brillamment terminé 2nde en 2013 derrière MB Ellis. Peux-tu nous dire pourquoi tu as programmé à nouveau cette course dans ton calendrier ? Ce qui te plait en particulier sur cette course ?

Cette course a quelque chose de particulier pour moi… Comme pour Embrun, je ne saurais pas trop l’expliquer, c’est comme un aimant ! J’adore l’endroit, les routes, les gens qui sont là pour me soutenir, l’ambiance, la chaleur…! C’est pour tout ça que j’ai choisi cette course, car je sais comment je fonctionne : j’ai besoin de plaisir pour performer, c’est ce petit plus qui dans ma tête va déclencher un moteur. 

2nde en 2013… Une course « à domicile » et sur ton « terrain de jeu »… Tout cela apporte-t-il beaucoup de pression supplémentaire ? Comment arrives-tu à gérer tout cela ?

Pour moi c’est un atout d’être à domicile, car mes proches seront derrière moi, et aussi car je connais bien les parcours, je m’y entraine quotidiennement. On pourrait penser à une certaine pression, au contraire, c’est un soulagement. Je n’ai rien à prouver aux autres, je veux juste donner le meilleur de moi ce jour-là. Au moment de la course, je suis dans ma bulle mais j’entends très bien les mots d’encouragements, qui me donnent des ailes, et m’aident dans les moments durs. Je ne ressens pas de pression de la part de mes proches, de ceux qui me soutiennent, ni de mes sponsors. Je sens juste qu’ils sont heureux de me voir courir et c’est donc formidable pour moi si je peux leur renvoyer leurs sourires. 

 

Quels sont tes objectifs pour cette 10ème édition ? Quels seront tes objectifs à posteriori ?

Je sais qu’il y aura des filles très fortes au départ, telles que Leanda Cave, Eimar Mullan, Tine Deckers, Cailin Snow… Mais comme je l’ai déjà dit, mon plus gros adversaire sera moi-même ! Je veux me concentrer sur ma course, et je pense que j’ai encore beaucoup à progresser par rapport à l’année dernière. Je pense surtout au vélo, sur les parties de plat et les descentes sur lesquelles j’ai beaucoup travaillé. Pour la course à pied je reste très prudente à cause de mon petit soucis… en tout cas, pas de pression par rapport au défi du ménage pour Romain ! 😉

Pour la suite, j’attends de voir, mais j’ai toujours très envie de faire l’Embrunman et, si je suis qualifiée, Hawaï.

 

Quelle peut être ta force par rapport aux autres adversaires du jour ?

Je compte beaucoup sur ma tête, ma très grosse envie de bien faire. Je ne sais pas si j’ai de meilleures jambes ou de plus gros poumons qu’une autre… Je ne sais pas comment sont les autres, mis à part qu’elles ont toutes de grosses qualités, de beaux palmarès, et toutes envie de gagner.

Mais mon « cœur » est gonflé à bloc et plus d’une fois il m’a aidée à dépasser les moments durs et à me surpasser. 

Peux-tu nous livrer ton pronostic concernant la course masculine ?

La course masculine risque d’être très intéressante avec une Start List impressionnante ! Je pense que Bart Aernouts peut être très fort ici, il l’a déjà prouvé l’année dernière. Puis aussi Jérémy Jurkiewicz qui a fait de beaux résultats dernièrement et est très costaud sur IRONMAN. Ensuite je pense à Tyler Butterflied, Hervé Faure et Del Corral, mais je ne saurais pas les départager ! Bien sûr, il ne faut pas oublier Bertrand Billard qui est tout novice sur IM, mais qui peut faire vraiment très bien s’il parvient à gérer la distance. 

 

A quoi pense Jeanne COLLONGE lorsqu’elle franchit une finishline ?

C’est une bonne question ! Une finishline, c’est toujours trop court. On se dit toujours qu’on va savourer ce moment, après tant d’effort, mais ce court instant passe trop vite et on n’a déjà plus le temps de se souvenir à quoi on a pensé ! Je crois tout de même que mes pensées vont vers des souvenirs, des moments d’entrainements difficiles ou heureux, mais surtout mes proches, c’est-à-dire ceux qui me soutiennent et sans qui je n’aurais pas franchi cette finish line. 

Ce qui est certain, c’est que c’est une émotion très forte et indescriptible !


Un mot, quelques ultimes conseils pour les néo « IRONMEN » qui prendront le départ de la 10ème édition ?

Je souhaite à tous les participants de vivre une très belle journée et de gérer tous les paramètres pour atteindre leurs objectifs : nutrition, concentration, mental, gestion… Et surtout de toujours garder le sourire même lorsque les jambes ne semblent plus vouloir suivre !

 

Une nouvelle fois un grand Merci à Jeanne, avec laquelle nous clôturons ces petits interviews de présentation athlètes ! Toute l’équipe d’IRONMAN France lui souhaite bien évidemment le meilleur pour ce dimanche mais aussi et surtout pour la suite de sa saison !

Rendez-vous ce jeudi dès 10h00 pour l’ouverture de l’IRONMAN Expo, situé sur la Promenade des Anglais et ouvert à tous (entrée libre) et retrouvons nous dimanche à partir de 6h25 pour suivre le parcours de Jeanne mais aussi pour suivre tous ces athlètes venus de près de 64 pays prendre part à la 10ème édition de l’épreuve ! Une belle fête qu’il ne faut surtout pas manquer !